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jeudi 16 mai 2024
 
 
 
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Le ministre des affaires étrangères, a indiqué que le Maroc n’a aucune réserve au sujet de la nomination du nouveau représentant personnel du Secrétaire général des Nations Unies chargé du dossier du Sahara, à condition que les « négociations ne reprennent pas à zéro ».



M. Taeb Fassi Fihri a indiqué dans un entretien publié mardi, par le journal « Al Hayat », que le Maroc effectue des consultations quotidiennes avec le Secrétariat général des Nations Unies, au sujet de la reprise des négociations « pour savoir si le nouveau représentant personne du Secrétaire général va effectuer une visite dans la région avant la tenue du 5ième round des négociations, pour savoir à quel niveau se tiendront ces négociations, avec quel ordre du jour et plus important que tout, savoir comment appliquer effectivement la dernière résolution du Conseil de sécurité qui évoque le consensus, le réalisme et les efforts crédibles faits par le Maroc ».

Le ministre des affaires étrangères et de la coopération a insisté sur le fait que le Maroc ne présent pas de conditions à ce propos, mais veut clarifier l’horizon pour permettre aux négociations de progresser et d’entre dans le vif du sujet tel que le spécifie la dernière résolution du Conseil de sécurité.

Il indique que le Maroc est près à discuter le contenu de la proposition d’autonomie et de l’amender, ajoutant que contrairement à ce que prétend le Polisario, l’initiative marocaine d’autonomie est une offre sérieuse et « nous sommes près à une négociation en profondeur, tel que le demande le Conseil de sécurité », réaffirmant aussi que l’autonomie est une forme d’autodétermination, dans le sens moderne du terme.

D’autre part M. Fassi Fihri a rappelé les étapes par les quelles est passé ce dossier. Il a, ainsi, indiqué que le plan marocain octroyant au Sahara l’autonomie dans le cadre de la souveraineté et l’intégrité territoriale marocaine, résulte d’une demande insistante de la communauté internationale et surtout du conseil de sécurité, après l’impasse dans laquelle se trouve ce dossier depuis 2004.

A ce propos, M. Fassi Fihri indique que l’appel international à trouver une solution politique à ce conflit, constitue une demande visant à chercher le consensus et évitant les choix qui avaient cour dans le cadre du plan de règlement de 1991, c'est-à-dire, le referendum d’autodétermination pour choisir entre l’indépendance et l’intégration.

Il ajoute que l’idée de solution politique est venue dans le cadre d’une déclaration explicite dans ce sens de la part des Nations Unies, quand on s’est rendu compte avec le temps, que le referendum ne peut être appliqué pour de nombreuses raisons objectives.

Le ministre rappelle que M. James Baker, représentant le Secrétaire général onusien, a conclue à l’impossibilité d’appliquer le referendum. M. Alvaro Do Soto est venue, après lui, proposer l’entrée dans des négociations sur l’autonomie, ce que l’Algérie et le Polisario ont refusé. Et le dossier est entré dans l’impasse actuelle à partir de 2004, après le départ de M. Do Soto, avant que les appels émanent du Conseil de sécurité se multiplie demandant aux parties de fournir un effort pour sortir de la crise et arriver à une solution politique.

M. Fassi Fihri ajoute qu’ « à partir de 2005, et pendant la visite de Sa Majesté le Roi Mohammed VI et l’annonce de la création du Conseil Royal Consultatif des Affaires sahariennes, le Maroc a entamé des consultations avec les partis et les habitants des provinces du sud et il a présenté la proposition d’autonomie en avril 2007 ».

Il insiste sur le fait que grâce à cette initiative « nous sommes entré dans un nouveau processus de négociation sur la base de l’invitation du Conseil de sécurité, et nous avons présenté cette proposition comme étant une troisième solution ».

M. Fassi Fihri rappelle que le Maroc a dit au représentant du Secrétaire général, M. Peter Van Walsum, en janvier 2008, qu’il lui est difficile pour le Maroc de «  rester dans un processus de négociation sans progresser; il nous a dit : si le Conseil de sécurité me donne de manière claire, pendant sa réunion en avril 2008, la feuille de route à propos de la proposition marocaine, j’assumerai mes responsabilités entières pour exprimer mon avis, vous verrez à ce moment là que pendant les négociations (à Manhasset), que je présiderais dans le sens claire et unique, à savoir la solution définitive à travers l’autonomie. »

Le Ministre ajoute : « nous avons accepté le principe de présence au 4ième round des négociations de Manhasset, en mars 2008. Et M. Van Walsum s’est présenté devant le Conseil de sécurité en avril dernier, et a déclaré que l’option de l’indépendance n’est pas un choix réaliste. Et quand il a dit cela, l’Algérie et le Polisario ont exprimé leur colère, ont menacé et ont officiellement demandé sa démission », tout cela coïncidant avec la fin du contrat administratif qui lie M. Van Walsum avec l’ONU.

Le ministre des Affaires étrangers résume la situation actuelle de ce dossier, avant la convocation du 5ième round de négociations, en trois points. Le premier est que la dernière décision du Conseil de sécurité était encore plus claire en ce qui concerne l’initiative marocaine, puisqu’elle invite les parties à s’engager dans le nouveau round des négociation avec l’esprit consensuel et réaliste, ce qui va dans le sens du Maroc, puisque le consensus se fait autour de deux choix éloignés, alors que le réalisme veut dire que l’indépendance est impossible pour des raisons diverses.

Le second point, estime M. Fassi Fihri, concerne la nomination d’un nouveau représentant du Secrétaire général. Le troisième concerne la question du « cadre dans le quel travaillera le nouveau reptrésentant du Secrétaire général, pour quel objectif, et comment faciliter sa mission pour que nous ne revenons pas au point de départ ».

Le ministre en rappelant que le Maroc fait des consultations quotidiennes avec l’ONU ; pour que les futures négociations donnent lieu à un progrès palpable, insiste sur le fait que le Royaume n’a aucune réserve à propos de la nomination du représentant personnel du SG des nations  Unies, à condition de « ne pas retourner au point de départ lors des négociations ».

Source : Corcas avec MAP
-Actualité concernant la question du Sahara occidental/Corcas - 

 

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