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lundi 29 avril 2024
 
 
 
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Le peuple marocain célèbre, ce mercredi, le 55-ème anniversaire de la Révolution du Roi et du Peuple, une épopée qui témoigne de la mobilisation de tout un peuple derrière son Roi dans la lutte pour la liberté et de l'indépendance.



Cet événement glorieux s'est inscrit au fil des années au registre de la pérennité, non en tant que simple péripétie historique, mais en tant que doctrine globale pour la récupération de la souveraineté nationale, l'ancrage de la Monarchie constitutionnelle démocratique et pour venir à bout de l'ignorance, du sous-développement et de l'ostracisme.

Depuis l'établissement du protectorat français au Maroc, le 30 mars 1912, le peuple marocain a engagé une lutte sans merci contre les forces coloniales dans les différentes régions du Royaume, en vue de recouvrer son indépendance et défendre les valeurs sacrées de la Nation.

Le Maroc a ainsi connu dès le début des années vingt un mouvement de résistance populaire et de multiples soulèvements des tribus contre la domination étrangère notamment au Tafilalet, au Grand Atlas, au Tadla et au Jbel Saghrou.

Un grand nombre de victoires ont été remportées, entre 1927 et 1930, par les vaillants combattants de Boudnib et de Khénifra, entre autres.

Dans une vaine tentative de briser cette unité du peuple marocain et de semer les germes de la dissension religieuse et ethnique, les autorités coloniales ont promulgué un dahir dit "Berbère" en 1930, mais les Marocains, par l'attachement indéfectible au Trône alaouite et aux idéaux de liberté et de dignité, ont affronté avec courage et bravoure ce complot, en ravivant la conscience nationale et renforçant l'action patriotique du mouvement nationaliste, qui a défini ses positions claires et résolument tournées vers l'avenir en présentant les revendications de réformes en 1934.

Cette action nationale a commencé à peine à se profiler à l'horizon que les autorités coloniales prirent des mesures répressives dont ont été victimes de nombreux nationalistes. Le mouvement nationaliste s'est amplifié pour constituer véritablement un tournant historique décisif.

Par l'acte de la présentation du Manifeste de l'Indépendance, le 11 janvier 1944, le mouvement nationaliste marque de ses empreintes le couronnement de l'action militante et déterminée qu'il a engagée sous la conduite du Sultan Mohammed Ben Youssef et qui a suscité vif intérêt aux niveaux national et arabe, voire international.

Soucieux de veiller à l'unité du Maroc et de démontrer l'attachement de son peuple tout entier, au Nord du Royaume comme au Sud, à son identité nationale et religieuse, Feu SM Mohammed V, que Dieu bénisse son âme, a entrepris le 9 avril 1947 une visite historique dans la ville de Tanger, défiant par ce geste à la fois symbolique et courageux, le colonisateur et exprimant l'attachement du Maroc, Roi et peuple, à son intégrité territoriale, à ses valeurs et à son identité nationale.
 
Cette visite historique a provoqué des tensions entre le Palais et la Résidence générale et mis à nu la position négationniste des autorités du Protectorat qui s'inscrivent à contre-courant des aspirations légitimes du Roi et du peuple.

Les autorités du Protectorat ont ainsi saisi l'occasion des événements de décembre 1952, suite à l'assassinat du militant syndicaliste tunisien Farhat Hachad, pour jeter les militants et les leaders du mouvement nationaliste dans les geôles ou les condamner à l'exil.

Le Souverain dénonça ouvertement cette répression et se heurta à l'arrogance totalitaire du général Guillaume, qui préparait ainsi en catimini avec les chefs de tribus féodaux la déposition du Roi. Ce furent les préparatifs du coup de force d'août 1953, exilant le Roi et les membres de l'Auguste famille Royale en Corse d'abord, ensuite à Antsirabé (Madagascar), mais contribuant par la même bêtise à raviver la conscience nationaliste du peuple marocain et à renforcer davantage la symbiose entre les Marocains et leur Roi.

Les manifestations et les grèves ont ainsi gagné l'ensemble du Royaume, marquant le déclenchement des opérations de la résistance armée dans les villes et régions du pays. Face à la montée de la résistance armée, à la formation de l'Armée de Libération nationale et au lancement de ses opérations glorieuses au Nord du Royaume comme au Sud, les autorités coloniales ont été contraintes à accepter le dialogue et l'ouverture des négociations avec les nationalistes, qui ont abouti au retour triomphal du Souverain légitime Feu SM Mohammed V et la déclaration de l'indépendance du Maroc.

La Révolution du Roi et du peuple représente un événement marquant et une page radieuse dans les annales de l'histoire marocaine, dans la mesure où elle trace une ligne de démarcation entre la période coloniale et l'ère de l'indépendance. Cet événement a permis de mettre un terme au joug de la tutelle et du Protectorat et le retour triomphal du Héros de la Libération, symbole de la Résistance Feu SM Mohammed V le 16 novembre 1955, inaugurant ainsi l'ère de la liberté, de l'indépendance et de la transition vers une étape de l'édification et la consolidation des choix et des orientations d'avenir, et c'est dans ce contexte qu'intervient la récupération de Tarfaya comme étant une étape cruciale dans le processus du parachèvement de l'indépendance et de la consécration de l'unité territoriale du Royaume.

Cette épopée nationale a été poursuivie par Feu SM Hassan II, l'artisan de la récupération de Sidi Ifni en 1969 et des provinces du Sud en 1975, grâce à la glorieuse Marche Verte, un événement grandiose qui a permis de hisser le drapeau national dans le ciel de la ville de Laâyoune le 28 février 1976. Cette dynamique fut poursuivie en 1979 par la récupération de la province de Oued Eddahab.

Après 55 ans, les enseignements et les significations de cette épopée sont toujours présents pour rappeler l'histoire glorieuse du Royaume au peuple marocain qui est en train de vivre une ère nouvelle sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI qui s'investit pleinement dans un processus de développement, de modernité, de défense de l'intégrité territoriale et de consécration des valeurs de démocratie et de citoyenneté en jetant les bases d'une économie moderne et compétitive.

La commémoration de cette épopée, qui donne une image éloquente de la symbiose entre le peuple marocain et son Roi, constitue l'occasion de rendre hommage à la résistance et aux grands sacrifices consentis pour faire face aux visées coloniales et pour le recouvrement de la liberté et de l'indépendance.

Source: MAP
- actualité concernant la question du Sahara occidental / Corcas-


 

 

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