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lundi 13 mai 2024
 
 
 
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Les membres de la délégation marocaine au deuxième round des négociations sur le Sahara, tenu les 10 et 11 août à Manhasset, banlieue new yorkaise, se sont déclarés optimistes et confiants dans le processus en cours, regrettant la position figée de l'autre partie.



Lors des deux jours de pourparlers à la résidence Greentree, sous l'égide de l'ONU, les débats ont porté sur des points fondamentaux qui s'inscrivent dans l'essence même de l'Initiative d'autonomie, ont indiqué les membres de la délégation marocaine, lors d'une conférence de presse tenue samedi soir à New York.

"Nous considérons que le premier round a été un round de contact, le deuxième comme celui de l'échange sur les mécanismes de mise en oeuvre de la résolution 1754 du Conseil de sécurité et sur les thématiques relatives à l'autonomie", a souligné le ministre de l'intérieur, M. Chakib Benmoussa.

Le Maroc a donné son accord de principe pour prendre part à un troisième round de négociations, a-t-il dit, précisant que la date et le lieu de ce rendez-vous n'ont pas encore été arrêtés, le Royaume étant à la veille d'échéances électorales qui doivent aboutir à la formation d'un nouveau gouvernement.

"Nous sommes confiants dans ce processus et espérons que le prochain round permettra de faire évoluer la position du Polisario, restée figée", a-t-il poursuivi.
S'agissant du rôle des pays voisins, le ministre a considéré que tant l'Algérie que la Mauritanie "peuvent contribuer à trouver une solution définitive à ce problème ".

"Nous estimons que la présence des pays voisins à ces pourparlers est importante. L'Algérie est concernée par ce différend, car elle abrite sur son sol les camps de Tindouf, et nous connaissons l'influence que ce pays exerce sur le Polisario. La Mauritanie, pour sa part, compte un grand nombre de sahraouis, ce qui explique ses liens avec cette question", a dit le ministre.

Il a toutefois regretté que le Haut Commissariat aux Réfugiés (HCR) n'ait pas pu recenser les populations des camps qui vivent dans des conditions déplorables.

Quant au président du Conseil royal consultatif pour les affaires sahariennes (CORCAS), M. Khalihenna Ould Errachid, il a rappelé que l'échec d'une série de plans et tentatives pour régler ce problème a conduit à l'impasse, d'où les appels de la communauté internationale aux parties pour formuler de nouvelles propositions.

"Le Maroc a ainsi pris l'initiative de présenter un plan audacieux et novateur, où il n'y aura ni vainqueur ni vaincu", a indiqué M. Ould Errachid, déplorant que le Polisario soit demeuré prisonnier d'une vision passéiste basée sur des projets obsolètes et irréalisables.

L'autre partie n'a pas assimilé la lettre et l'esprit de la résolution 1754 du Conseil de sécurité, a-t-il regretté, appelant à une solution politique fondée sur l'initiative marocaine.

Abondant dans le même sens, le ministre délégué aux Affaires étrangères et à la Coopération, M. Taieb Fassi Fihri, a souligné que, dans sa dernière résolution, le Conseil de sécurité a clairement indiqué que la responsabilité du règlement de cette question incombe en premier lieu aux parties et aux pays voisins, alors que le rôle des Nations unies se limite à faciliter les négociations.

L'Initiative d'autonomie proposée par le Maroc a été favorablement accueillie par la communauté internationale, laquelle a salué les efforts sérieux et crédibles consentis par le Royaume, a-t-il ajouté.

Revenant sur le déroulement des négociations, M. Fassi Fihri a expliqué que parallèlement aux débats de fond, des experts de l'Onu ont présenté des exposés concernant des questions essentielles se rapportant à l'autonomie dans le cadre de l'intégrité territoriale comme la gestion des ressources naturelles et la gouvernance locale.

A cet effet, la délégation marocaine a rappelé les efforts consentis, depuis des années, par le Maroc dans ces domaines et les propositions contenues dans son Initiative, a-t-il fait savoir.
Il a, par ailleurs, indiqué que ce second round a marqué une évolution positive par rapport à la première rencontre, tenue les 18 et 19 juin dernier, émettant le souhait de voir le Polisario réviser ses positions, en perspective du prochain round.

Pour sa part, le Directeur Général des Etudes et de la Documentation, M. Mohamed Yassine Mansouri, a indiqué qu'en dépit des déclarations tendancieuses à la presse faites par des membres de la délégation du Polisario tout au long des deux jours de négociations, ces pourparlers ont été positifs.

"Pour la délégation marocaine, cette deuxième rencontre a constitué une étape importante et a marqué une évolution positive, dans la mesure où elle a permis d'examiner et de débattre de points fondamentaux qui s'inscrivent dans l'essence même de l'initiative", a expliqué M. Mansouri.

Et de souligner: "le Maroc est déterminé à aller de l'avant avec patience, la main tendue, car nous voulons que cette initiative d'autonomie aboutisse".

Déclaration du Président du Conseil Royal Consultatif des Affaires Sahariennes, après la conférence de presse :

Ils croyaient que le projet marocain est une manœuvre qui ne donne pas de place à tout les Sahraouis, y compris le front Polisario. Quand nous avons expliqué que le projet est destiné au Polisario. Il est destiné à tous les Sahraouis y compris le Polisario. Le front Polisario en tant qu’entité, peut en tant que membres responsables participer directement à la réalisation du projet d’autonomie, d’abord à la préparation du projet d’autonomie, deuxièmement en amendant l’initiative elle-même pendant les discussions, troisièmement en ce qui concerne l’exercice du pouvoir dans le cadre de l’initiative au Sahara, quand l’autonomie sera instaurée.

Concernant la réponse à une question sur les libertés et les droits de l’homme dans les provinces du sud, M. Khalihenna Ould Errachid a déclaré :

La situation actuelle au Maroc de manière générale et dans les provinces du sud en particulier, se caractérise par une large liberté d’expression et d’opinion, en particulier pour ceux qui sympathisent avec la thèse du Polisario et qui paradent dans le monde au nom du Polisario en portant un passeport marocain et reviennent vivre dans la région.

Déclaration du Président du Conseil Royal Consultatif des Affaires Sahariennes, après la clôture des négociations :

Nous sommes entré dans des discussions qui concernent des questions d’administration les institutions futures de la région d’autonomie. Et nous attendons, qu’il y ait une réponse claire, lors du prochain round. Le front Polisario n’est pas capable de prendre la décision historique pour aller de l’avant dans la réconciliation avec une solution de compromis, ou alors c’est un front qui sert autre agenda non déclaré qui ne veut pas régler le problème ou veut peut-être l’utiliser pour un autre objectif.   

Source : MAP
- Actualité concernant la question du Sahara occidental -

 

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