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vendredi 3 mai 2024
 
 
 
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Zahra Chegaf et Maskoula Baamar membres de la délégation du Conseil Royal Consultatif des Affaires Sahariennes, participant aux travaux de la Quatrième commission des Nations Unies, a New York, ont présenté deux allocutions, l’une au sujet de la situation des femmes sahraouies dans le Royaume du Maroc, où elles disposent de droits et d’acquis très avancés et l’autre à propos du détournement de l’aide humanitaire dans les camps de Tindouf et les efforts du Maroc pour arriver à un règlement du conflit artificiel du Sahara.



Les acquis et les droits des femmes sahraouies dans le Royaume du Maroc

Les femmes sahraouies ont grandement profité des avancées remarquables réalisées par le Royaume en matière d'intégration des femmes et de la consécration de leurs droits, a affirmé, mercredi à New York, la parlementaire Zahra Chegaf.


Les parlementaires femmes au parlement marocain

"La femme sahraouie a grandement bénéficié de ces avancées positives qu'a connu la question des femmes au Maroc étant donné qu'elle est issue d'un environnement culturel et social sans discrimination", a-t-elle affirmé devant la Quatrième Commission de l'ONU.

La pétitionnaire, également membre de l'Association "Sahara pour la paix", s'est félicité des efforts du Royaume en matière d'autonomisation des femmes, évoquant à cet égard, la mise en oeuvre, en 2004, du Code de la famille, une initiative qui a permis, selon elle, de "réaliser une transformation en matière des droits des femmes et garantir les conditions propices à leur participation au sein des institutions" marocaines.

Le Royaume, a poursuivi Mme Chegaf, a consacré une liste nationale pour les femmes, a levé toutes les réserves sur les discriminations à leur égard et a adopté une approche genre en vue de garantir la visibilité des femmes dans les domaines économique et politique.

Tous ces facteurs ont permis à la femme sahraouie de profiter du développement économique qu'ont connu les provinces du Sud du Royaume au cours de la dernière décennie, et qui se caractérise par "une chute du taux de la pauvreté de 50 pc en 1975 à moins de 8 pc en 2008", s'est réjoui la parlementaire marocaine.

Evoquant la place éminente qu'occupent les femmes sahraouies "sans confrontation ou discrimination", la pétitionnaire a rappelé que "nombre d'entre elles ont pu bénéficier d'une éducation, y compris universitaire".

En termes de représentativité féminine, Mme Chegaf s'est félicité de la participation active des femmes sahraouies au processus de prise de décision, notant à cet égard, que le Maroc compte cinq parlementaires issues des provinces du Sud du Royaume et plus de 300 conseillères municipales.

Les femmes sahraouies, a-t-elle ajouté, occupent aussi près de 20 pc des sièges au sein des chambres professionnelles et ont contribué à l'augmentation à 85 pc du taux de participation aux élections dans les provinces du Sud du Royaume.

Ces chiffres dénotent de la forte participation des femmes sahraouies à toutes les élections, en tant que votantes et candidates, a conclu la parlementaire, notant toutefois que rien "n'aurait été possible sans les investissements engagés par le Royaume dans le domaine du développement humain".

Détournement de l’aide humanitaire

Pour sa part, Mme Maskoula Baamar, membre du Conseil Royal Consultatif des Affaires Sahariennes a évoqué, mardi à New York, devant la Quatrième commission de l'Assemblée générale de l'ONU, le détournement de l'aide humanitaire destinée aux populations séquestrées dans les camps de Tindouf et les efforts constants du Royaume pour la résolution du conflit artificiel autour du Sahara.


L'indigence dont souffrent les habitants dans les camps de Tindouf est grande

"Outre les campagnes de terreur, de répression et d'humiliation perpétrées par les milices du Polisario (...), les violations touchent un domaine plus sensible et plus important ayant trait à la vie quotidienne des populations: le détournement de l'aide humanitaire", a affirmé Maskoula Baamar, du Conseil Royal consultatif pour les affaires sahariennes (CORCAS).

Intervenant lors de la deuxième journée des débats de cette commission, Maskoula Baamar a donné un aperçu de l'étendue des détournements commis par le Polisario depuis l'envoi de l'aide humanitaire jusqu'à son acheminement dans les camps de Tindouf, en dénonçant ces pratiques systématiques.

Ainsi, a-t-elle expliqué, l'aide humanitaire, devant normalement parvenir jusqu'à la population civile, pour laquelle elle constitue d'ailleurs l'unique moyen de survie, se trouve considérablement réduite en raison des détournements frauduleux effectués par un "réseau mafieux constitué de dirigeants et de cadres du groupe séparatiste, qui exploitent la misère des populations des camps de Tindouf".

Dans ce cas, "que reste-il pour les civils livrés à eux-mêmes?", s'est interrogée Maskoula Baamar, qui a vécu dans ces camps de la honte avant de regagner la mère patrie.

S'adressant à ceux qui doutent de la véracité de ces détournements, Mme Baamar a appelé les incrédules à visiter les marchés des villes du nord de la Mauritanie et du Mali, où les membres du Polisario envoient une grande partie des aides destinées aux populations séquestrées de Tindouf "contre des sommes destinées à acheter des armes et à grossir les comptes bancaires de Mohamed Abdelaziz et de ses subordonnés".

L'Algérie, a-t-elle souligné, "doit prendre toutes les mesures nécessaires pour prévenir le détournement de ces aides vers d'autres destinations".


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- Actualité concernant la question du Sahara occidental/Corcas -

 

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