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vendredi 3 mai 2024
 
 
 
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Les participants à une conférence organisée, jeudi à Genève dans le cadre de la 18ème session du Conseil des droits de l'homme (CDH) de l'ONU, à laquelle le Conseil Royal Consultatif des Affaires Sahariennes a été représenté par M. Ahmed M'ghizlat, ont estimé que le projet d'autonomie offre la solution idoine pour régler le différend sur le Sahara et mettre fin au drame humain et le déni des droits que vivent les populations retenues dans les camps de Tindouf.



Au cours de cette rencontre, tenue au Palais des Nations autour du thème "la dimension humaine dans la résolution des conflits", les intervenants se sont attardés sur les conditions inhumaines qui prévalent dans les camps de Tindouf depuis plus de trente ans.


Siège de l'ONU à Genève

Ils ont stigmatisé, outre des conditions sociales déplorables, la détérioration des droits de l'homme dans les camps de Tindouf où les populations sont privées des droits les plus élémentaires, particulièrement les femmes et les enfants qui endurent le déchirement et la séparation à cause des pratiques du Polisario.

Ces populations sont aussi privées de la liberté d'expression, ont ajouté les panelistes, dénonçant le muselage et les frustrations de la jeunesse sahraouie, qui inspirée du printemps arabe, ne peut aucunement exprimer ses idées politiques, ou du moins ses doléances sociales. Ils ont aussi cité le traitement réservé par le Polisario à Mostapha Salma Ould Sidi Mouloud à cause de son adhésion affiché à la proposition d'autonomie du Sahara.

Les intervenants ont imputé la responsabilité de cette situation à l'Algérie, qui, au regard de sa position de pays qui accueille les populations séquestrées, ne peut se dérober de son devoir de les protéger. Ils ont considéré comme illégal le fait qu'Alger délègue cette responsabilité à un mouvement séparatiste qui sévit sur son territoire. L'Algérie assume l'entière responsabilité du drame qui se joue dans les camps de Tindouf et a, par conséquent, l'obligation et la responsabilité d'y faire respecter les droits de l'homme.

Les intervenants ont, par la suite, développé le projet d'autonomie proposé par le Maroc pour régler définitivement le conflit du Sahara et qui se présente comme l'unique proposition sur la table devant l'intransigeance du Polisario qui s'attache à des thèses irréalistes. L'autonomie constitue une solution à la question du Sahara marocain et une garantie à la consolidation d'un Maroc démocratique et moderne où ces populations seront en mesure de vivre dignement et de jouir de leurs droits politiques et sociaux, ont-ils affirmé.

Ils ont ajouté que la dimension humaine dans l'initiative de l'autonomie dans les provinces du sud, se manifeste fondamentalement, outre le fait qu'elle mettra un terme une tragédie humaine dans les camps du Polisario, dans la démarche participative pratiquée par l'Etat marocain dans l'élaboration de ce projet.

Les panelistes ont, d'autre part, condamné le détournement des aides humanitaires destinées aux populations de ces camps et qui, au lieu d'atténuer leurs souffrances, ont-ils fait remarquer, sont écoulées dans des marchés de pays, comme l'Algérie et la Mauritanie par les milices du Polisario.

Outre le représentant du Corcas, ont pris part à ce panel, organisé par l'Agence Internationale pour le Développement (AIDE), Dr. Lahcen Haddad, universitaire, Mme. Mroue Rowaida, présidente du Réseau International de Soutien au Projet d'Autonomie, M. Maurice Katala, président de l'Action internationale pour la paix et le développement dans la région des Grands Lacs-AIPD, et M. Hamdi Cherifi, de l'ONG "Al Intimae pour le développement des droits de l'homme et la cohabitation" à Laâyoune.

Dans ce qui suit le texte de l'allocution de M. Ahmed M'ghizlat:

La dimension humaine dans la résolution des conflits
Exemple :L’autonomie du Sahara

D’après le lexique des termes politiques, l’autonomie est la technique d’organisation administrative de certain territoire consistant a créer des institutions politiques propres à ces territoires, tout en réservant des pouvoirs de tutelle  aux autorités de l’Etat.

L’autonomie se dit aussi d’un territoire, d’une communauté qui s’administre librement, se gouverne par ses propres lois, à l’intérieur d’une organisation plus vaste par un pouvoir central ou selon des règlements particuliers (Larousse 1990)

L’autonomie apparait donc, comme une forme extrême de la décentralisation.

Au Maroc, après les grands efforts déployés dans la résolution du conflit qui oppose  le royaume du Maroc au front Polisario au sujet du Sahara, l’idée d’autonomie a émergée. Elle est venue couronner positivement tout un processus de dialogue externe et interne favorisant nettement une troisième voie, qui consiste en une intégration du Sahara au Maroc avec une large autonomie.

L’autonomie  constitue une solution à la question du Sahara marocain et une garantie à la consolidation d'un Maroc démocratique et moderne, sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI.

La dimension humaniste dans l’initiative de l’autonomie dans les provinces du sud, se manifeste fondamentalement dans la démarche participative pratiqué par l’Etat marocaine dans l’élaboration du projet de l’autonomie et ceci à partir de deux mécanismes démocratiques :

D’une part les partis politiques ont été associés à la conception de ce projet, en présentant leur proposition.

De l’autre, à travers la participation des populations du Sahara par le biais de leur institution représentative, le conseil royal consultatif des affaires sahariennes. L’action politique la plus importante que le Conseil a réalisé, en plus de la promotion de notre cause nationale et sa défense au niveau externe, en neutralisant la désinformation pratiqué par les adversaires de notre intégrité territoriale, cette action est la participation efficace à la réalisation du projet d’autonomie.

Nous avons consacré sur hautes directives royales, des sessions extraordinaires à partir de mai 2006 et ceci jusqu’au mois de décembre 2006. Pendant cette période, tous ce qu’ont pu imaginer les fils de la région sur l’autonomie, a fait l’objet d’une discussion large et générale. Ils ont présenté en toute liberté, transparence et démocratie, leurs propositions, points de vue et conception du statut que devrait avoir le Sahara au sein du Royaume du Maroc unifié.

Un projet a été conçu, garantissant aux habitants du Sahara de gérer leurs affaires eux même, et préservant tous leurs droits politiques, économiques, sociaux et culturels. Le projet né des débats larges et sérieux ainsi que d’une liberté absolue, jamais égalé par le passé.

Ainsi, les membres du Conseil, qui représentent le droit de la société sahraouie dans toutes ses composantes, ont présenté leurs conceptions et propositions exprimant leur fierté pour l’acquis politique que leur a réalisé SM le Roi, pour la première fois.

Ce mécanisme démocratique a non seulement permis la mise en place des institutions politiques, législatives et judiciaires, mais il a permis que ce projet soit une solution définitive à ce conflit qui a duré trop longtemps et a donné lieu à une tragédie humaine aussi bien dans les conditions de vie des sahraouis dans les camps de Tindouf et a occasionné la répartition des familles. à même de servir les intérêts du Maghreb arabe et de consolider la paix et la stabilité dans la région méditerranéenne.

Car La conjoncture actuelle nécessite la mise en place d'un Maghreb Arabe intégré, stable et ouvert sur son environnement, qui est à même de jouer un rôle essentiel dans l'instauration de la paix et de la sécurité, dans la promotion de la coopération et du partenariat entre les deux rives de la Méditerranée et dans la contribution aux efforts visant la réalisation de l'intégration africaine.

L’Etat marocaine a par ailleurs consentit des efforts importants pour renforcer la situation des droits humains au Sahara dont  le droit au développement.

Le Maroc a réalisé dans ce domaine depuis l’acquisition de son indépendance, et surtout depuis la récupération des provinces sahraouies, de nombreux acquis, dont nous devons être fières, notamment en ce qui concerne notre identité sahraouie  que nous devons mettre en valeur.

Il est à noter que l’autonomie du Sahara permettra a l'accès aux services et infrastructures de base qui présente un intérêt considérable quant à l'amélioration des conditions de vie du citoyen. Par ailleurs cette amélioration contribue favorablement à la mobilité communautaire et sa participation à la gestion publique. Le citoyen qui n'accède pas à un minimum de services ne manifestera aucun intérêt à la gestion locale.

A ce titre, la bonne gouvernance doit adapter les services aux exigences centrées sur les attentes de la société par ses différentes composantes.

Conscient de la nécessité de rendre les services publics accessibles aux habitants du Sahara, le Maroc s'engage à travers le projet de l’autonomie  plusieurs mesures à assurer cet objectif. En garantissant à tous les sahraouis à l'intérieur ou à l'extérieur leur place sans discrimination ou exclusion dans les instances et institutions de la région, le Maroc met en place un des fondements de la bonne gouvernance sociale dans le respect des principes et des procédures démocratiques, les populations de la Région autonome du Sahara, agissant par l'intermédiaire d'organes législatif, exécutif et judiciaire auront, dans les limites territoriales de la Région, la compétence notamment dans les domaines :

Des infrastructures: l'eau, les installations hydrauliques, l'électricité, les travaux publics et le transport.

Social: l'habitat, l'éducation, la santé, l'emploi, le sport, la sécurité et la protection sociales».

Ainsi le plan d'autonomie régionale opte pour une approche multidimensionnelle du développement humain social. Le citoyen de la région autonome aura toutes les opportunités d'accéder aux services et infrastructures de base sans exclusion ou discrimination.

Dans ce contexte, il s'agit de préserver la fonction sociale des services publics qui doivent couvrir tous les domaines : la santé, l'éducation et la fourniture des services de base dans l'ensemble du territoire régional. Cette fonction assure une prestation qui garantit une distribution équitable des ressources entre les groupes sociaux et singulièrement les plus pauvres.

Cependant une bonne gouvernance sociale n'est pas synonyme de l'existence des services et infrastructures de base seulement, mais elle doit aussi porter sur la qualité et la durabilité afin de répondre aux besoins des citoyens.

L'initiative marocaine entre dans le cadre des grands enjeux du développement humain durable. On conçoit mal l'aboutissement de ce développement sans inclusion sociale qui reste une question sociale majeure. Et on conçoit aussi mal cette inclusion sans accès aux services et infrastructures de base.

L'inclusion sociale est indissociable des options liées à la démocratie locale. C'est dans ce sens que le projet prévoit que l'engagement du Maroc s'inscrit dans le cadre de l'édification d'une société démocratique et moderne, fondée sur l'Etat de droit, les libertés individuelles et collectives et le développement économique et social.

Dans le même ordre d'analyse, l'attachement de l'initiative marocaine entre dans le cadre de l'engagement du Maroc à se référer aux expériences étrangères et aux normes internationales y compris celles relatives à la gouvernance.

- Actualité concernant la question du Sahara occidental/Corcas -

 

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