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jeudi 16 mai 2024
 
 
 
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L'ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès de l'Office des Nations unies à Genève, M. Omar Hilale a affirmé, mercredi que l'Algérie n'a pas le monopole de l'interprétation du principe de l'autodétermination, qui peut être satisfait par tout autre statut politique librement décidée par la population concernée.



"L'Algérie se focalise sur la résolution 1514 et occulte sciemment la résolution 2625 de l'Assemblée générale qui stipule clairement que ce principe peut également être satisfait par tout autre statut politique librement décidée par la population concernée, ce qui est pleinement garanti par l'initiative marocaine d'autonomie qui prévoit une consultation référendaire", a souligné le diplomate marocain devant la 44ème session du Comité permanent du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), en réaction à l'intervention de l'ambassadeur algérien.

Ce dernier a eu recours au droit de réponse à trois reprises, après qu'une intervention du diplomate marocain devant ledit comité ait provoqué son ire.

M. Hilal a affirmé que les populations des camps de Tindouf sont séquestrées depuis trente ans et le resteront, malheureusement, tant que l'Algérie n'aurait pas ouvert les camps.

Cette situation, a insisté M. Hilale, est confirmée par le rapport de Human Rights Watch (HRW) qui précise que "ceux qui ont quitté les camps pour se rendre au Sahara affirment tous qu'avant de partir, ils ont gardé le secret de leur destination, par crainte que le Polisario ne parvienne à les empêcher de partir s'il venait à l'apprendre.

"Ce sentiment de peur a poussé un grand nombre d'entre eux à partir sans leurs affaires et sans certains membres de leur famille, ce qui leur aurait causé un stress et des difficultés supplémentaires, ça s'appelle une séquestration", a poursuivi le diplomate.

Bien plus, les camps de Tindouf sont une prison à ciel ouvert, a martelé le diplomate marocain à l'adresse de l'ambassadeur d'Algérie.

L'ambassadeur marocain a rappelé que plusieurs milliers de personnes ont quitté les camps en risquant leur vie et que les autres ne le peuvent pas parce que les camps sont ceinturés par un double cordon de sécurité, par le Polisario et l'Algérie.

La région de Tindouf, a-t-il dit, est la plus sécurisée de toute l'Algérie, déplorant que ses populations soient les seules à ne pas pouvoir jouir de l'intégration sur place comme dans tous les pays d'accueil, parce que l'Algérie le leur interdit.

Le diplomate marocain a ajouté que les populations des camps subissent une campagne de malnutrition organisée alors que le détournement de l'assistance humanitaire se poursuit.

En outre, alors que l'Algérie et le Polisario parlent de malnutrition, a-t-il dénoncé, ils accueillent à longueur d'année leurs invités avec un faste inégalable.

L'Algérie exhorte la communauté internationale à augmenter son assistance aux populations des camps alors qu'elle se permet de financer largement le réarmement du Polisario et d'offrir et assurer à ses éléments des déplacements à l'étranger dans des conditions de luxe, y compris l'hébergement dans des hôtels cinq étoiles, s'est étonné M. Hilale.

Répondant aux propos de l'ambassadeur algérien au sujet des visites de délégations étrangères au Maroc, le diplomate marocain a affirmé que son homologue algérien cherchait désespérément à induire en erreur le Comité du HCR

puisque, a-t-il rappelé, la délégation du Parlement européen s'est rendue au Maroc et a pu s'entretenir librement avec toutes les personnes qu'elle a souhaité rencontrer sans exception aucune, alors que, dans les camps de Tindouf, elle n'a entendu que la seule voix du Polisario.

Pour ce qui est de la mission de HRW et du rapport que cette organisation a publié, le diplomate marocain a rappelé à son homologue algérien que ladite mission a passé trois jours à Tindouf contre trois visites de près de 15 jours au Sahara marocain.

M. Hilale lui a également rappelé que le rapport de HRW n'a été rendu public ni à Alger, ni à Tindouf, mais à Rabat, soulignant que le Maroc n'a rien à cacher ni rien à craindre.

Concernant la principale conclusion de ce rapport, M. Hilale a souligné que HRW y a constaté la démission de l'Algérie de ses obligations internationales. Ce qui a été réitéré, a-t-il précisé, dans les conclusions du rapport qui a demandé à l'Algérie de "modifier sa position apparente consistant à céder au Front Polisario la responsabilité de protéger les droits humains de la population réfugiée des camps de Tindouf".

Il a, en outre, appelé Alger à "reconnaître publiquement sa propre responsabilité en matière de garantie du respect des droits de toutes les personnes vivant sur le territoire algérien".

Source : MAP
-Actualité concernant la question du Sahara occidental/Corcas -

 

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