الـعـربية Español Français English Deutsch Русский Português Italiano
samedi 18 mai 2024
 
 
 
Suite

Six membres du Conseil Royal Consultatif des Affaires Sahariennes ont fait des exposés sur le dossier du Sahara devant la Quatrième Commission des Nations Unies, qui a entamé ses travaux le 8 octobre courant, en marge de la 67ième session de l’Assemblée Générale de l’ONU, à New York.



Leurs interventions ont appuyé celles des pétitionnaires, venus du monde entier, soutenir une solution politique réaliste pour sortir de l’impasse le dossier de ce conflit artificiel et ramener les retenus des camps de à leur patrie, dans le cadre d’un régime d’autonomie sous souveraineté marocaine.

Saadani Maouelainin, membre du CORCAS : Une lutte permanente contre "l’impunité" des dirigeants du Polisario

Saadani Maouelainin , pétitionnaire, a pris la parole en tant que « victime » du conflit « artificiel » du Sahara, elle a dit avoir connu la violation des droits de l’homme sous ses formes les plus atroces de la part des dirigeants du Front Polisario. 

Suite à ce qu’a vécu sa famille, a-t-elle indiqué, elle ne cesse de lutter « contre l’impunité dans laquelle les dirigeants du Polisario vivent toujours avec la complicité de l’armée algérienne ». 

Elle a également dénoncé le fait que « la délégation du Centre Kennedy ait refusé de la rencontrer lors de sa mission récente dans la région », ainsi que d’autres victimes du Front Polisario, et a dit y voir « une complicité politique avec le Front ». 

Elle a également fait état « des droits politiques et sociaux dont bénéficie la population sahraouie » dans les provinces du sud du Maroc, ce qui l’a amené à dire que la seule solution juste et durable est celle d’une autonomie du Sahara occidental sous souveraineté marocaine.

Ahmed Lakhrif membre du CORCAS :  la propagation de l’idéologie terroriste dans les camps de Tindouf, une réalité préoccupante

Ahmed Lakhrif, membre du Corcas et parlementaire à la Chambre des conseillers, a mis en garde mardi à New York, contre «l'idéologie terroriste qui est en train de se propager» dans les camps de Tindouf.

La «propagation de l'idéologie terroriste à l'intérieur des camps de Tindouf est une réalité que personne ne peut contester», a dit Lakhrif qui s'exprimait devant la 4e commission de l'Onu.

Il a dénoncé la situation critique qui prévaut dans les camps de Tindouf où une grande partie de la population, «mes frères et membres de ma tribu», vivent dans des conditions très difficiles, une situation qui contribue au désespoir et à la frustration, notamment parmi les jeunes, qui constituent un terreau fertile pour les organisations terroristes et autres groupes armées ainsi que pour la grande criminalité qui prospèrent dans la bande sahélo-saharienne.

Les organisations terroristes et les groupes armés ont profité de cette situation pour s'infiltrer dans les camps et y diffuser leurs idéologies et y recruter de nouveaux membres, a déploré cet élu municipale de Laâyoune.

Une «réalité incontestable de l'aveu même des dirigeants du polisario», a-t-il dit, se référant aux propos d'un haut responsable des séparatistes rapportés récemment par le quotidien espagnol «ABC», selon lesquels des éléments du polisario ont rejoint les rangs des plus importantes organisations terroristes actives dans la région, à savoir Aqmi et Mujao.

 «C'est une première que de voir le polisario lui-même reconnaître que des éléments de ses milices adhèrent à des organisations terroristes, a fait observer Lakhrif, pour qui cela «prouve, si besoin en était, la gravité de la situation qui ne peut plus être dissimulée», surtout de la part du polisario qui «nous a habitué à nier tout scandale qui le mine de l'intérieur».

Cependant les graves bouleversements qui secouent la région sahélo-saharienne depuis quelques mois, a rendu la politique du camouflage inutile, notamment après l'enlèvement de trois étrangers (deux Espagnols et une Italienne) au sein même des camps du polisario, a rappelé Ahmed Lakhrif.

Et de s'interroger devant les Etats membres sur la question de savoir comment une organisation terroriste, aussi puissante fut-elle, puisse pénétrer le siège de la direction du polisario en dépit d'un dispositif de surveillance des plus sévères, kidnapper des otages, sans éveiller la vigilance de quiconque et s'éloigner à des centaines de km avant que les milices du polisario ne s'en rendent compte? Comment se fait-il qu'un tel enlèvement puisse s'opérer aussi facilement sans qu'il y ait ne serait-ce qu'un seul coup de feu, surtout dans une zone de déploiement militaire intensif?.

Comment ces otages ont pu être transportés en un temps record depuis les camps de Tindouf jusqu'au nord du Mali, en toute sécurité et quiétude, dans une zone aussi militarisée et en état d'alerte permanente?, s'est-il encore interrogé.

Pour lui, il ne fait aucun doute que sans une complicité de l'intérieur même des camps de Tindouf, avec certainement la connivence de certains hauts fonctionnaires du polisario, les «terroristes n'auraient jamais pu monter une telle opération qui tient du domaine de l'impossible, surtout dans un terrain aussi surveillé et contrôlé». Il a, par ailleurs, critiqué les calculs personnels et mesquins du Polisario et son entêtement à maintenir le statuquo et tenir en otage les populations dans les camps, car servant «ses propres intérêts».

Il est évident, pour ce natif de Smara, que le désespoir et les frustrations sont le résultat de l'intransigeance de la direction du Polisario qui refuse la proposition marocaine d'autonomie, qui préserve la dignité des Sahraouis, garantit leur bien-être et sauvegarde leur culture et identité, a-t-il conclu.

Dans ce qui suit le reste des interventions des pétitionnaires:

M. CONSTANTINOS KOLIOPOULOS de l’Université du Panthéon d’Athènes est venu défendre la proposition marocaine d’autonomie du Sahara occidental sous la souveraineté marocaine de 2007 qui, selon lui, offre un cadre idéal pour le règlement du conflit du Sahara occidental.  La régionalisation constitutionnelle actuellement en cours au Maroc renforce cette proposition et témoigne de sa sincérité, a-t-il poursuivi.  Il a abordé les points relatifs à l’autonomie avancée que propose le Maroc pour le Sahara occidental, expliquant que, dans le cadre de la régionalisation avancée, le statut final du territoire est sujet à des négociations, comme le permettraient les réformes démocratiques au Maroc, ainsi que les choix possibles pour le Sahara occidental.  Pour lui, il ne s’agit pas d’un choix entre autonomie et indépendance, car l’indépendance sahraouie lui semble « irréaliste », alors que « l’autonomie se fera dans tous les cas de figure ».

M. ERIK JENSEN, ancien Chef de Mission et Représentant spécial du Secrétaire général pour le Sahara occidental, a insisté sur l’urgence d’une solution au conflit du Sahara occidental en cette période critique pour les pays d’Afrique du Nord.  Il a remarqué que, compte tenu du peu de changements visibles sur cette question, on en viendrait presque à ne pas voir l’évolution de la pensée du Conseil de sécurité sur cette affaire.  Après avoir passé en revue l’évolution historique du différend du Sahara occidental en 37 ans, il a expliqué qu’une solution imposée par le Conseil de sécurité avait systématiquement été rejetée dans la mesure où le Conseil recherche des accords mutuellement acceptables et qu’il encourage les parties à parvenir à une solution négociée qui soit durable et mutuellement satisfaisante.  Dans cet esprit, le Maroc a soumis sa proposition de statut d’autonomie du Sahara occidental en 2007, qui a été qualifiée de crédible, sérieuse et réaliste par le Conseil, a rappelé M. Jensen.  Compte tenu des nouvelles assurances qu’apporte la nouvelle Constitution marocaine, a-t-il estimé, « il s’agit là de la meilleure solution ».  « L’autonomie régionale signifie inévitablement un compromis.  Elle n’offre pas au Maroc la simple intégration du territoire du Sahara occidental au Royaume.  Elle ne signifie pas non plus l’indépendance comme le souhaiterait le Front Polisario », a remarqué M. Jensen.  Elle reste cependant une voie réaliste pour aller de l’avant car les régions autonomes pourront permettre l’expression de différentes identités dans un contexte politique stable, a expliqué M. Jensen.  Il a ajouté que le peuple du Sahara occidental aurait le dernier mot par le biais d’un référendum par lequel il pourrait accepter les termes d’une solution politique négociée.  Le pétitionnaire a également attiré l’attention sur la menace terroriste dans la région et le fait que le conflit du Sahara était aujourd’hui un obstacle majeur à la coopération entre les pays du Maghreb.

M. ANDREW M. ROSEMARINE, Juriste international du Royaume-Uni spécialisé dans les droits de l’homme au Maroc, a reconnu « les progrès frappants réalisés dans ce domaine par le Maroc », et en particulier l’adoption de la nouvelle Constitution de 2011 qui prévoit notamment que tous les groupes ethniques du du Maroc soient reconnus.  Il a vanté la partie relative au respect des droits de l’homme.  S’agissant de la proposition marocaine d’autonomie du Sahara occidental, il a rappelé que le Maroc y avait garanti le rôle du peuple sahraoui, qui sera en mesure de gérer lui-même les questions qui le concernent.

M. BRAHIM LAGHZAL, Député marocain et membre du Conseil national des droits de l’homme, a indiqué avoir été victime par le passé de violations de ses droits dans le Royaume du Maroc.  « La Commission de réconciliation, projet pilote, a pourtant permis de réhabiliter mes droits en tant que citoyen », a-t-il ajouté.  J’ai reçu des compensations, même si ces dernières étaient bien en deçà de mes souffrances.  Il a expliqué que, selon lui, le Sahara occidental avait toujours été marocain et que son avenir ne pouvait être qu’au sein du Royaume du Maroc.  Le pétitionnaire a plaidé en faveur du projet d’autonomie.  Il a mis en garde contre les risques de tensions dans la région, souhaitant que le Sahara ne devienne pas, comme d’autres pays de la région, un foyer du terrorisme.  Enfin, concluant son propos, le pétitionnaire a indiqué que, dans les camps de Laayoune, des bureaux régionaux ont été mis en place afin de protéger les populations locales, et de promouvoir leurs droits.

M. MOHAMED KHAYA, Président de l’Association provinciale des œuvres  sociales, culturelles et sportives de Boujdour, a mis l’accent sur les nombreuses réformes constitutionnelles prises l’an passé par le Royaume du Maroc.  Ce pays, a-t-il dit, a été le premier a adopté une nouvelle constitution et à donner de nouvelles prérogatives à son peuple et aux membres de son gouvernement.  Le pétitionnaire a mis en avant les nouveaux mécanismes adoptés et qui, via cette nouvelle constitution, ont pour objectif de faire cesser les abus du passé.  Il a cité la Commission de réconciliation, et le Conseil national des droits de l’homme qui a reçu un mandat élargi, notamment celui de suivre les abus, de mener des enquêtes et de traiter les abus dénoncés.  Toutes ces réformes prises par le Royaume du Maroc, a-t-il estimé, donnent une idée de la réalité dans ce pays, notamment en vue d’y consolider la démocratie.

Mme ANNA MARIA STAME CERVONE du « Christian Democratic Women International » a attiré l’attention sur la dégradation des conditions de vie dans le camp de Tindouf en Algérie.  Elle a également dénoncé « l’influence des milices armées du Polisario dans ces camps ».  « Comment se fait-il que la communauté internationale ne fasse pas pression pour que la liberté soit rendue à ces ‘réfugiés’ parce que la menace terroriste est de plus en plus réelle dans cette région? » a-t-elle demandé.  Elle a dit ne pas non plus comprendre comment l’ONU peut accepter qu’on lui refuse l’accès du camp de Tindouf pour y faire un recensement.  Pour elle, cette région est devenue « une bombe à retardement », à cause de la « politique irresponsable des autorités algériennes qui nourrit les vocations séparatistes », au risque d’une balkanisation de la région.

M. KOUNTA SIDY EL MOCTAR, pétitionnaire, a expliqué qu’en tant que Malien, dont le pays est « sous-occupation », il a tenu à témoigner devant la Commission.  Le Maroc qui a fait face aux séparatistes depuis 35 ans a pris, selon lui, une initiative courageuse en proposant un statut d’autonomie pour les Provinces du sud en 2007, une initiative qualifiée de « crédible et sérieuse » par le Conseil de sécurité.  Il a constaté à regret que le Sahel était désormais le paradis de tous les intégrismes et de tous les banditismes et qu’il y a une véritable recrudescence de la menace terroriste au Sahel où les liens entre groupes terroristes, mouvements séparatistes et organisations de criminalité sans frontières sont de plus en plus marqués.  Il a expliqué leur exacerbation depuis un an, par des facteurs endogènes et exogènes, lesquels s’appuyant sur les vulnérabilités naturelles d’un espace au contrôle et à l’occupation difficile, ont été nourris de facteurs déstabilisants comme la chute du régime libyen et la vague contestataire du printemps arabe.  Il ne fait pas de doute, pour lui, que le centre de gravité des réseaux terroristes s’est déplacé vers la région du Sahel, profitant d’un déficit sécuritaire et du manque de coopération entre les États de la région.  Dans cette région, le Maroc se distingue par sa modération et sa stabilité politique, a-t-il estimé, allant jusqu’à dire que le Maroc était un acteur et une garantie pour la paix et la sécurité de la région.

M. SIDI SALEH DAHA, Directeur de la coopération internationale et des affaires économiques à l’Agence du développement des Provinces du Sud, a affirmé que contrairement aux allégations « mal intentionnées sur un prétendu pillage des ressources naturelles de la région du Sahara occidental », son Agence mène précisément une politique de développement durable dans cet espace vaste aux ressources limitées.  Il a illustré son propos par l’exemple de la gestion des ressources en eau et l’exploitation du phosphate de la région, ainsi que par les budgets alloués aux secteurs vitaux comme l’habitat, la santé, l’enseignement, les ports, les aéroports et le sport.  Il a notamment indiqué que, compte tenu de la rareté de l’eau, et en dépit du fait que la région du Sahara repose sur une nappe phréatique d’eau douce, l’Etat marocain s’est orienté vers des ressources alternatives comme le dessalement de l’eau de mer en vue de préserver cette richesse hydrique pour les générations futures.

M. ALBERTO ABELLO MORENO, pétitionnaire, a mis en avant les réformes constitutionnelles prises par le Royaume du Maroc, notamment en faveur du renforcement de l’état de droit.  C’est le seul pays au Maghreb et dans le grand Moyen-Orient a avoir mis en place un processus de réconciliation, a-t-il ajouté.  Des efforts ont été faits pour promouvoir le développement et favoriser la solidarité, a-t-il poursuivi.  Le Royaume du Maroc travaille activement à régler la question du Sahara occidental.  Le Sahara occidental est une ancienne colonie espagnole et fait partie du territoire du Royaume du Maroc, a-t-il estimé.  Il est essentiel pour la paix de préserver l’unité du Royaume du Maroc, a conclu le pétitionnaire.

M. SYDNEY S. ASSOR du « Surrey Three Faiths Forum », a plaidé en faveur de la libération « des prisonniers du camp de Tindouf », insistant sur le terme de « prisonniers » et s’indignant qu’on puisse les appeler « réfugiés ».  Pour lui, ces personnes sont victimes d’un conflit « provoqué par ceux qui ne reconnaissent pas les droits du Maroc sur le Sahara occidental ».  Il a ajouté que le Maroc n’avait cessé d’être ouvert à la négociation sur la base des principes arrêtés par le Conseil de sécurité.  Le Maroc s’est également engagé à respecter l’initiative d’autonomie qu’il a proposée en 2007 et que la communauté internationale a qualifiée de « sérieuse, réaliste et crédible », à l’exception des personnes concernées, a encore estimé le pétitionnaire.  Pour lui, « le Front Polisario est responsable de cette impasse » parce qu’il pose des obstacles à « une solution juste à un différend artificiel qui pose un danger pour toute la région du Sahel ».

Mme M’BARKA BOUAIDA, pétitionnaire, a souhaité mettre fin aux « malentendus et aux ingérences » concernant la question du Sahara occidental.  Elle a indiqué aux États Membres présents qu’il était temps de se poser des questions cruciales.  « Pourquoi le Front Polisario refuse-t-il de recenser les réfugiés dans les camps situés sur le territoire algérien?  Pourquoi éviter de parler des conditions des droits de l’homme, du détournement de l’aide humanitaire ou du rôle joué par l’Algérie? » s’est-elle demandée.  Ces réfugiés sont ma famille, mes frères et mes sœurs.  Selon elle, l’élément clef de ce conflit « est l’Algérie qui a sa propre définition de l’hégémonie régionale ».  Il est important et il est temps de relever le niveau du débat, d’adopter une approche plus générale et d’aborder la notion historique de ce conflit, a-t-elle dit.  Elle a souhaité que l’on tienne compte de la volonté du peuple sahraoui.  Le Royaume du Maroc, a-t-elle poursuivi, est un État souverain.  Il fait une différence dans la région et le « printemps arabe » l’a souligné, a-t-elle estimé.  La démocratie est une réalité au Maroc, et le Sahara est une partie du Maroc.  Le Royaume du Maroc a proposé une solution d’autonomie au Sahara occidental, qui est selon la pétitionnaire, la seule solution envisageable pour le peuple sahraoui.

M. HASSAN HAOUIDEG, de l’Association de régionalisation et d’Oued-Eddahab-Lagouira, a indiqué que, depuis maintenant 37 ans, le Royaume du Maroc se trouve dans une position difficile.  Il est divisé et confronté à un risque de guerre qui pourrait éclater « entre frères et sœurs ».  Pourtant, le pétitionnaire a jugé que la situation aurait pu être pire si le Maroc n’avait pas lancé des initiatives pour régler ce conflit de manière pacifique.  Le Royaume du Maroc a fait beaucoup de concessions, notamment en proposant l’autonomie au Sahara occidental, a-t-il estimé.  Cette solution, a-t-il dit, est l’une des seules acceptables par de nombreuses capitales de par le monde et par le Conseil de sécurité, qui l’a décrit comme « sérieuse et crédible ».  Depuis 2008, le Maroc s’en tient à cette position.  Et depuis cinq ans, cette question est examinée aux Nations Unies et depuis cinq ans l’Algérie s’y oppose, a-t-il ajouté.  Il a rappelé que le Maroc venait d’entamer une nouvelle phase de consultations démocratiques, mais que « le Royaume du Maroc ne pouvait pas continuer à passer sous silence les nombreux obstacles mis en place par l’Algérie ».

Mme JANE BAHAIJOUB, « Chair, Family Protection », a indiqué que les camps de Tindouf situés dans le sud-ouest de l’Algérie existaient depuis plus de 37 ans et ce malgré le statut des Nations Unies relatifs aux réfugiés.  La pétitionnaire a rappelé « la position des États-Unis sur cette question, qui met l’accent sur la stabilité du Maroc ».  Le plan d’autonomie est sérieux, réaliste et crédible, a-t-elle dit.

Mme LALLA LAÂLIA SIBBA, Coordonnatrice locale de la Coalition nationale pour la défense et la protection des valeurs sacrées de la nation, a témoigné de la situation qui prévaut dans les provinces du sud du Maroc et, en particulier, à Asmara où elle vit.  Elle a assuré y jouir des mêmes droits que tous les marocains.  Elle a également fait état des nombreuses organisations de la société civile qui sont actives dans sa région, grâce à la consolidation des piliers démocratiques et avec l’accord de l’État marocain.  Selon elle, le Maroc a apporté une solution crédible au conflit du Sahara occidental en proposant d’offrir un statut d’autonomie à cette région.

Mme TANYA WARBURG, Directrice de « Freedom for All », a fait part de ses préoccupations relatives « à la dégradation des conditions de vie dans les camps de réfugiés de Tindouf qui sont sous l’autorité du Front Polisario et où vivent environ 65 000 personnes ».  La peur et l’intimidation règnent à Tindouf mais l’opposition au Polisario prend de l’ampleur, a-t-elle affirmé.  Elle s’est également indignée du fait qu’il n’existe toujours pas de données fiables sur la population des camps de Tindouf en dépit des appels multiples du Conseil de sécurité à cet égard, et elle impute cela à « l’attitude du Front Polisario ».  Elle a également averti que l’infiltration de groupes armés et terroristes dans la région du Sahara occidental y trouve un terrain favorable au recrutement dans les camps.  En effet, compte tenu du chômage extrêmement élevé parmi les jeunes sahraouis des camps, « ils sont enclins à rejoindre les rangs de ces groupes », a-t-elle estimé.  Face aux dangers des groupes radicaux qui ont des liens avec le Polisario, certains pays européens ont évacué tous leurs ressortissants de la zone, a-t-elle encore déclaré pour témoigner de la gravité de la situation.  Mme Warburg a dit quelle appuie le plan proposé par le Maroc pour une autonomie de la région, « car il garantirait les droits de l’homme, assurerait une stabilité politique et saperait ainsi la prolifération des groupes armés et terroristes dans la région ».

M. TEGUH SANTOSA, professeur à l’Université islamique de Jakarta, a estimé que les arguments utilisés pour le différend du Sahara occidental sont similaires à ceux invoqués par l’Indonésie pendant des décennies par rapport à Aceh et Papua.  Il a dit être convaincu que seule une véritable démocratie permettra de régler ce différend parce qu’elle donne à tous les membres de la société les mêmes droits.  Il a reconnu les efforts du Gouvernement marocain pour faire prospérer les Provinces du Sud, y compris les environs de Laayoune, et s’est dit rassuré de voir « une démocratie qui fonctionne ».  Revenant au plan d’autonomie proposé par le Maroc, il a estimé qu’il s’agissait d’une solution « viable et durable » et a fait remarquer que « l’autre partie » n’avait pas fait preuve d’une volonté réelle de mettre un terme à ce conflit.

M. FERNANDO ROSAS-MOSCOSO, pétitionnaire, s’exprimant en tant qu’historien de l’université du Pérou, a rappelé que l’histoire permettait de mettre en perspective les droits du Royaume du Maroc sur le Sahara occidental.  L’histoire du Maroc, a-t-il dit, ne peut être comprise sans se pencher sur celle du Sahara et vice-versa.  Jusqu’au XVIe siècle les populations du Nord et celles du Sud travaillaient ensemble, partageaient des objectifs communs, unissaient leurs efforts et aidaient les autorités en place.  Pourtant, la notion de « nomade » n’a jamais été comprise pas les puissances coloniales et la vision de sédentarité prévalait à leurs yeux.  La culture sahraouie n’a alors pas été prise en compte, a expliqué le pétitionnaire.  Puis est apparue la position hégémonique du Royaume du Maroc qui a essayé de voir ses droits reconnus sur le Sahara occidental.  Aujourd’hui, le Royaume du Maroc a proposé un plan d’autonomie et de réforme, passant par le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui, a dit le pétitionnaire.  Il a estimé que tous les problèmes d’aujourd’hui ont été crées de manière artificielle « et sont suscités par des acteurs extérieurs au Maroc ».

M. MOHAMMED CHEICK ISMAAILI, pétitionnaire, a indiqué être présent aujourd’hui devant la Quatrième Commission en qualité de Président du Groupe de travail qui promeut la paix.  Depuis plus de trois décennies, sur le territoire algérien, vivent les réfugiés sahraouis.  Ces derniers ne jouissent d’aucun statut, ni du droit de voyager, ni de celui de s’exprimer, a-t-il expliqué. « Le Front Polisario », a-t-il dénoncé, « contrôle les camps de réfugiés ».

M SEMLALI AABADILA, Président de l’Association Arria de Dakhla, s’est présenté en tant que Sahraoui, ayant vécu des deux côtés du conflit, aussi bien dans les camps de Tindouf, sous le contrôle forcé du Front Polisario pendant de longues années, et dans le Royaume du Maroc.  Persuadés de l’inefficacité d’une éventuelle reprise des armes et parfaitement conscients que le temps ne joue pas en leur faveur dans le nouveau contexte international, le Front Polisario et ses commanditaires « cherchent à ouvrir un autre front que celui des armes », a-t-il expliqué.  Le Front Polisario cherche à profiter du climat démocratique au Maroc pour transférer le champ du combat vers l’intérieur des Provinces du sud du Maroc, en y instaurant des cellules actives de séparatistes sous forme de soi-disant ONG des droits de l’homme, a accusé le pétitionnaire.  Il a dénoncé les actions « des séparatistes du Polisario » qui jouent sur la sensibilité de l’opinion publique internationale.  Le pétitionnaire a dénonce leur « mauvaise foi. »  L’aventurisme des séparatistes du Front Polisario est dangereux pour la paix et la stabilité de la région, a-t-il conclu.


Témoignages sur les souffrances dans les camps de Tindouf

- Actualité concernant la question du Sahara occidental/Corcas -

 

 Le site n'est pas responsable du fonctionnement et du contenu des sites web externes !
  Copyright © CORCAS 2024