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jeudi 16 mai 2024
 
 
 
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Le Président du Conseil Royal Consultatif des Affaires Sahariennes, M. Khalihenna Ould Errachid, a déclaré, dans un article publié samedi dernier par l’agence argentine de presse 'Télam' suite à une visite effectuée le 1er aout à Rabat par une délégation de journalistes d'Amérique latine, que l'anarchie répandue dans la région du Sahara et le Sahel est hors de tout contrôle et menace les Algériens eux-mêmes.



M. Ould Errachid a affirmé que le chaos que connait la région du Sahara et le Sahel à cause de l’insécurité "est d’une telle ampleur qu’il est permis à n’importe qui, de tuer, de voler de l'argent, de kidnapper et de faire comme bon il lui semble, puisqu’il profite d’une liberté de mouvement sans que les Etats-Unis, l'Union européenne ou quiconque puisse y intervenir", avant d'ajouter que cette situation chaotique "fera que les algériens en seront victimes eux-mêmes".

L’article de l’agence argentine a conclu que la crise dans la région du "Sahara occidental" n’est pas seulement une préoccupation des gouvernements régionaux puisqu’elle atteint les gouvernements européens, du fait que les groupes jihadistes, se cachant derrière des revendications d’indépendance, contrôlent de larges zones à l’aide de fonds provenant de la contrebande, de la drogue et des enlèvements de ressortissants étrangers.

Conclusion confirmée par le président du Corcas qui a ajouté que l'enlèvement des étrangers dans la région est «une énorme entreprise qui dépasse le Front Polisario," parce que les otages ne sont libérés que par l’entremise d’une contrepartie.

En décrivant la situation "instable" dans la région du Sahara et le Sahel, un responsable de la sécurité au sein du Front Polisario a avoué à l’agence de presse son inquiétude "exacerbée par le taux extrêmement élevé du chômage dans les camps de Tindouf», en signalant que «la jeunesse des populations des camps est plus que vulnérable face aux trafiquants de drogue et les terroristes".

Dans ce qui suit la traduction du texte intégral de cet article:

Le trafic de drogue et les enlèvements prédominent dans les camps des Sahraouis

La préoccupation concernant la crise que vie la région pauvre du Sahel et en particulier le Sahara occidental, a dépassé les gouvernements locaux pour atteindre leurs homologues européens. Et ceci est due au fait que les groupes jihadistes qui se cache derrière les revendications d’indépendance ont pris actuellement, pris possession de régions étendues grâce à l’argent accumulé par le biais de la contrebande, du trafic de drogue et de l’enlèvement d’otages étrangers.
 
Le cas le plus récent est celui des deux volontaires espagnols et l’italienne, qui ont été libérés après neuf mois de détention, après leur enlèvement dans la région du camp de Rabouni, contrôlé par le Polisario,  dans le territoire algérien.

Le front du Polisario est un mouvement fondé pendant les années de la guerre froide. En 1975, ce front à annoncé la naissance de la république arabe sahraouie et démocratique (République sahraouie). Et depuis ce moment là, il revendique les territoires qui appartiennent au Maroc.

Ce dernier, après une guerre de 16 ans, a accepté de négocier dans le cadre des Nations Unies. En 2007, il a présenté un plan d’autonomie, qui spécifie de manière explicite, que le Sahara est sous sa souveraineté historique, en octroyant au gouvernement local des pouvoirs législatifs, exécutifs et judiciaires, avec des instruments économiques et financiers, mais le front Polisario n’a même pas accepté de discuter la proposition.

Dans le même temps, les réfugiés vivent dans des camps surpeuplés, sous le soleil brulant, sans liberté de mouvement hors des misérables tentes. Une bombe à retardement  maitrisée jusqu’à présent du fait de la politique stalinienne sévère d’une part et les aides humanitaires de l’autre.

C’est pour cela, que l’opération d’enlèvement des travailleurs humanitaires a véritablement explosé au visage du Polisario de très mauvaise façon ne lui permettant pas de nier sa responsabilité dans cette affaire.

Jose Maria Gil Gary, un analyste politique espagnol et spécialiste des questions de la sécurité et du terrorisme, qui a écrit le livre  "Ce que cache le Polisario", a proposé son point de vue au sujet de cette affaire.

"Au camp Rabouni, où a été exécuté le kidnapping, se trouve le siège principal du commandement général du front Polisario, estime M. Gil Gary", ajoutant que c’est "un camp fortifié, entouré de point de contrôle, composées de soldats algériens et d’élément militaires du Polisario".

Et malgré les dispositions sécuritaires, plusieurs éléments armés qui disposaient d’informations précises ont pu enlever les trois humanitaires, ajoute le spécialiste.

Un fait qui paraît incroyable, comme l’est le fait de prétendre, tel que cela a été dit au début, que des membres de l’organisation d’Al Qaida au Maghreb islamique, soient les auteurs de l’opération sans aucune aide de la part de membres du front Polisario, comme c’est apparut après l’arrestation de trois éléments en Mauritanie.

Cet exemple est valable pour démontrer la volatilité de la situation au Sahara, au point où l’Espagne a décidé de retirer tous les volontaires qui travaillent dans la région.

Et l’Espagne n’a pas pu faire cela n’importe comment. L’Algérie a autorisé lors d’une opération militaire espagnole, le rapatriement de 20 volontaires à bord d’avions spéciaux à partir du territoire algérien.

De ce fait, le gouvernement algérien qui soutient le Polisario n’avait comme possibilité que d’accepter cette situation de peur de voir la situation échapper au contrôle et de peur des conséquences de cela sur la situation interne.

"L’enlèvement des étrangers est un commerce immense et important qui dépasse même le Polisario, car chaque personne est vendu aux différents gouvernements à des millions d’euro, comme c’est le cas des humanitaires espagnols" indique Khalihenna Ould Errachid, le Président du Conseil Royal Consultatif des Affaires Sahariennes (Corcas).

Il ajoute : "Puisqu’il y permissivité du fait de l’absence de sécurité, tout individu peut tuer, prendre l’argent, kidnapper et faire ce qu’il veut. Car, il peut entrer et sortir sans que ni les Etats Unis d’Amérique, ni l’Union européenne, ni personne d’autre, ne puissent intervenir. Les Algériens deviendront eux aussi des victimes".

De nombreuses voix se sont élevé à ce propos, tel que Omar Bachir Manisse, le Président de la mission des Nations Unies au Sahara occidental (Minurso), qui a reconnu que les organisations non gouvernementales qui travaillent dans la région "ont limité au maximum leur liberté de mouvement, à cause  de l’sécurité et des enlèvements".

Même, le ministre dans le gouvernement sahraoui chargé de la sécurité, Brahim Mohamed Mahmoud, a reconnu que la situation s’est dégradée, à cause de la hausse importante du taux de chômage dans les camps, "il évoque la catégorie des jeunes parmi les habitants des camps qui sont les plus vulnérable à l’influence des trafiquants de drogue ou des terroristes".

L’Espagne a mis en garde, que désormais, elle n’assumera plus la responsabilité de la sécurité de ceux qui voyage dans ces camps et qui persistent à y revenir. Elle les oblige à signer une décharge sur tout ce qui peut leur arriver, car la vie dans cette partie du Sahara occidental est devenu moins chére qu’une poignée de sable.

 - Actualité concernant la question du Sahara occidental/Corcas –

 

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