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mercredi 15 mai 2024
 
 
 
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Le Maroc a accepté de s’engager depuis quelques années dans un processus de négociations d’une solution politiquement acceptable pour résoudre définitivement le différend sur le Sahara marocain qui touche à l’intégrité territoriale et à l’unité nationale du Royaume, a déclaré mardi l’ambassadeur du Maroc à l’ONU, Mohamed Loulichki.



Ce processus de négociation, initié à la faveur de la présentation par le Maroc d’une initiative d’autonomie, «demeure l’unique cadre pouvant favoriser l’émergence d’une solution politique mutuellement acceptable», a souligné M. Loulichki dans une déclaration lors de l’examen par le Conseil de sécurité de l’ONU de la question sur le Sahara.


Le Conseil de sécurité

Le processus de négociation engagé, a poursuivi l’ambassadeur, requiert une «volonté politique, un esprit de compromis et de réalisme et un engagement soutenu pour le faire aboutir», précisant que ce processus «est servi par un contexte régional et une dynamique de relance des relations bilatérales, partagée par les cinq pays du Maghreb».

«La question du Sahara n’est pas une question dont l’issue dépendrait d’une sophistication du mandat de la MINURSO. Le croire c’est faire preuve d’une grande ignorance des réalités sociologiques et géostratégiques non seulement au Sahara, mais dans l’ensemble de la région, car l’affaire du Sahara a une histoire et cette histoire est intimement liée à celle de la région du Maghreb», a expliqué le diplomate pour qui «vouloir occulter cette réalité ne fait que retarder l’issue de ce différend, en se focalisant sur l’accessoire au détriment de l’essentiel».

Pour M. Loulichki, le «différend sur le Sahara n’a de solution que celle politique, appréhendée dans son environnement politique immédiat et à venir. C’est pour cette raison que le Conseil de sécurité en est saisi et c’est pour cela qu’un Envoyé personnel a été désigné pour assister les parties en vue de parvenir à une solution politique négociée».

Évoquantle rapport élaboré par le secrétaire général de l’ONU, il a estimé que celui-ci «fait état de défis à la MINURSO».

«Si l’on souhaite parler sérieusement des challenges, pourquoi ne pas évoquer le terrorisme ? Voilà une menace majeure qui est en train de devenir un enjeu considérable pour la stabilité de l’ensemble de la région dans son prolongement sahélo-saharien», a fait observer l’ambassadeur, regrettant que «ce phénomène ne soit qu’effleuré timidement dans le rapport, sans aucun développement ni analyse de ses implications».

Et pourtant, a-t-il dit, des «évènements graves sont survenus avec l’enlèvement de trois ressortissants étrangers des abords des camps de Tindouf, mais rien n’est dit ou presque de manière substantielle dans ce rapport.

Les évènements du nord du Mali ne sont-ils pas dans notre voisinage immédiat, une preuve suffisante des risques qui menacent la stabilité de notre région ?».  Et l’ambassadeur de s’interroger sur le point de savoir «pourquoi tant d’appréhension et de fausse pudeur lorsqu’on aborde les problèmes réels ? Pourquoi la problématique du recensement, qui est au cœur du débat et de la solution de ce problème, terrorise-t-elle tout un chacun au point de vouloir transformer une exigence conventionnelle de l’État hôte, l’Algérie, en une sollicitation d’une excessive courtoisie ?»

«Pourquoi nous, ne savons-nous toujours pas combien de personnes vivent dans les camps de Tindouf ? Et pourquoi se refuse-t-on à chercher à savoir ?» a-t-il ajouté, avant d’estimer que «bien entendu cette question fondamentale et tellement déterminante est soigneusement occultée et on préfère s’employer avec une ardeur militante à détourner l’attention de l’ONU vers des questions périphériques».

Pour l’instant, «ce qui compte c’est l’avenir du processus de négociation qui concerne les populations des camps de Tindouf et qui est si déterminant pour l’avenir de notre région.

Ce qui compte, c’est l’adoption d’une résolution qui puisse être le catalyseur d’une nouvelle dynamique dans la négociation servie par une conviction partagée par toutes les parties de travailler ensemble à une solution politique de compromis, où il n’y aura ni vainqueur ni vaincu», a-t-il insisté. Le Maroc est «prêt à travailler avec vous (le CS) et avec les autres parties pour cette solution. Il est prêt à s’investir intensément pour construire cette solution de compromis. Notre proposition d’autonomie garde, à cet égard, toute sa pertinence, toute sa valeur, et toute son actualité», a affirmé M. Loulichki.

En effet, a-t-il dit, «cette solution démocratique est en harmonie avec les réformes audacieuses conduites par Sa Majesté le Roi et qui ont récemment trouvé leur application dans l’adoption d’une nouvelle Constitution conforme aux standards internationaux, suivis de la tenue d’élections législatives libres et transparentes et d’un nouveau gouvernement issu de ces élections ou encore dans la régionalisation avancée».

Et de rappeler que «dans cette dynamique de réforme, le Maroc a établi un Conseil national des droits de l’Homme prolongé au Sahara par deux Commissions régionales dans les villes de Laâyoune et de Dakhla et qui ont un mandat pour la promotion, la protection et la supervision des droits de l’Homme en toute indépendance». Ces «mesures traduisent, a-t-il dit, une volonté du Maroc de consolider un État de droit respectueux des droits de chacun sur toute l’étendue du territoire national».




Déclaration du représentant du Maroc à l'ONU sur la résolution du Conseil de sécurité en 2011

- Actualité concernant la question du Sahara occidental/Corcas -

 

 

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