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samedi 11 mai 2024
 
 
 
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Le journal malien "L'Aube" (indépendant)  qui a consacré sa dernière livraison à l’affaire du rapt qui a eu lieu dans le camp du Polisario a indiqué que "le rapt serait l'œuvre des membres du Polisario qui auraient bénéficié de complicités pour agir et qui entendent monnayer les trois otages à AQMI".



L'enlèvement des trois humanitaires européens à Tindouf, en territoire algérien, prouve que cette zone est devenue une "véritable menace pour le Sahel", écrit "L'Aube" qui insiste sur la "solidité des relations" entre le "Polisario" et la nébuleuse Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI).


Les camps du Polisario, un lieu de recrutement d'AQMI

Puisque les auteurs du kidnapping sont des membres du Polisario, affiliés à AQMI, la responsabilité même de l'Algérie est mise en cause dans cette affaire intervenue sur son territoire et dont les auteurs sont sous sa protection, affirme le directeur de publication du journal, Cheickna Hamalah Sylla.

Pour ce journaliste fin connaisseur des questions sécuritaires dans le Sahel, le Polisario et l'Algérie ont tenté de brouiller les pistes en prétendant que les ravisseurs sont venus du Mali et y sont retournés avec des otages.

"La stratégie de ces responsables était de brouiller les pistes et maquiller la réalité autour d'une affaire embarrassante pour les Algériens", relève-t-il précisant que la "bizarrerie" de cette histoire est que les auteurs du rapt auraient parcouru plus de 5000 km, sans être ni inquiétés, ni dérangés.

En effet, insiste-t-il, cette affaire confirme bel et bien l'existence d'une branche sahraouie d'AQMI. "Depuis des mois, des éléments du front Polisario sont régulièrement cités dans des actes de terrorisme et de trafic dans la bande sahélo-saharienne. La complicité entre le Polisario et AQMI ne faisait guère plus de doute. Aussi, l'enlèvement des trois européens intervenu à Hassi Rabouni, près de Tindouf, indique clairement l'étendue et la solidité des relations entre les deux organisations", explique le quotidien malien.

La même source ajoute que la zone de Tindouf devient ainsi une "véritable menace" pour la sécurité et la stabilité du Sahel, à cause de la présence de réseaux qui disposent de relais bien implantés dans le trafic d'armes, de drogue et des dons offerts aux populations par les organisations internationales.

En pointant du doigt le Mali, affirme le journal, les responsables du Polisario cherchent en fait à protéger leurs protecteurs algériens, qui "doivent être mal à l'aise dans cette affaire qui constitue une humiliation pour eux".

Pour L'Aube, cette triple prise d'otages, intervient au moment où l'Algérie se fait passer comme étant le verrou sécuritaire de la région sahélo-saharienne. Le Mali ayant toujours été présenté comme étant le maillon faible. L'enlèvement de Tindouf rétabli donc les faits, relève la même source.


Un document sur AQMI

- Actualité concernant la question du Sahara occidental/Corcas -

 

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