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vendredi 17 mai 2024
 
 
 
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L'indépendance comme option pour le règlement de la question du Sahara est "une notion qui s'inscrit objectivement à rebours de la logique historique et géopolitique", a soutenu jeudi à Washington J. Peter Pham, membre éminent du National Committee on American Policy, un think tank US.



"La dernière chose dont a besoin l'Afrique est un autre Etat non viable, qui plus est dans une zone géopolitique sensible, située dans un espace géographique qui s'étend dans le prolongement de la zone sahélienne", a souligné cet expert spécialiste des questions africaines, lors d'une rencontre sur la question du Sahara, organisée à l'initiative du Middle East Institute.

La création d'une telle entité, a poursuivi J. Peter Pham, "déstabiliserait la région dans son ensemble".

Il a, dans ce cadre, épinglé le caractère "totalitaire" de l'idéologie et du système mis en place par les dirigeants des séparatistes dans les camps de Tindouf, où "la pensée unique et le déni de la liberté d'expression sont érigés en système de gouvernance".

A ce bilan "très peu glorieux", il faut ajouter, a-t-il dit, l'oppression dont souffrent les populations parquées dans ces camps, où les séquestrés sont privés des droits humains les plus élémentaires.

Une approche géopolitique suppose, selon J.Peter Pham, d'observer aussi "les agissements des militants affiliés à Al-Qaida dans le Maghreb Islamique (AQMI), qui demeure une source de préoccupation majeure", soulignant que ce groupe terroriste "s'est engagé, ces dernières années, dans des activités criminelles dans le but de financer ses opérations".

Citant des sources informées, l'expert américain a fait savoir que des militants d'AQMI avaient pris en otage, en novembre dernier, trois ressortissants espagnols, ajoutant que des personnes liées au polisario sont actuellement en détention en Mauritanie en liaison avec cette opération de prise d'otage.

Le Directeur du centre international des études sur le terrorisme, Yonah Alexander, avait récemment attiré l'attention sur le fait que la frustration que ressentent les jeunes dans les camps de Tindouf, à cause du manque de perspectives d'avenir, les rend "vulnérables à l'idéologie extrémiste d'Al-Qaida au Maghreb Islamique".

"Les études que nous menons ont clairement démontré qu'une jeunesse sans espoir et sans perspectives à venir devient une proie facile aux prédateurs terroristes", avait-t-il souligné, appelant à une "solution humanitaire au calvaire que vivent les populations parquées dans ces camps".

Ledit Centre souligne, à ce sujet, la nécessité de régler la question du Sahara pour contrer la menace terroriste en Afrique du Nord et dans la région du Sahel, "en vue de désamorcer une situation propice à la prolifération des activités d'AQMI".

Le Département d'Etat avait décidé de maintenir la désignation d'AQMI en tant qu'"organisation terroriste étrangère", conformément à la section 219 de la loi sur l'immigration et la nationalité, relevant que ce groupe a élargi le rayon de ses opérations au-delà du territoire algérien en intensifiant ses attaques au nord du Mali, au Niger et en Mauritanie.

Une décision similaire avait été prise à l'encontre d'"Al-Qaida dans la péninsule arabique" (AQPA), qui avait revendiqué l'attentat raté, Noël dernier, contre l'avion de la Northwest Airlines assurant la liaison Amsterdam-Détroit.

Source : MAP
- Actualité concernant la question du Sahara occidental/Corcas -

 

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