الـعـربية Español Français English Deutsch Русский Português Italiano
jeudi 2 mai 2024
 
 
 
Suite

Plusieurs pétitionnaires ont intervenu à la 4ème commission lors de la 64ème session de l'AG des Nations Unies tenue en octobre à New York pour défendre le projet d'autonomie au Sahara. Parmi ces éminents pétitionnaires, le Dr. Kei Nakagawa de l'Université des Etudes Internationales d'Hagoromo au Japon dont voici le texte intégral de l’intervention :



64ème session de l’Assemblé Générale des Nations Unies.
4ème Commission.
7 Octobre 2009. New York

Intervention du DR. Kei Nakagawa. Japon

Mr. Le Président

Je tiens à vous remercier d’avoir accepté ma demande d’audition devant cette honorable Commission pour faire part de mon témoignage sur la question du Sahara. En tant que chercheur spécialiste des affaires du Maghreb arabe, je voudrais aborder cette question dans une perspective différente de celle déjà connue.

Ma présentation va se focaliser sur les efforts de développement de cette région en tant que moyen visant à réduire la disparité, restaurer la confiance mutuelle, établir les bases de réconciliation et garantir la paix et la stabilité dans la région du Maghreb.

Depuis le recouvrement du Maroc de ses provinces sahariennes, le pays a entrepris des efforts colossaux pour le développement de la région du Sahara, en termes d’infrastructure, d’éducation, de santé et d’approvisionnement en électricité et en eau potable.
 
Le nombre important de projets lancés dans la région s'inscrit dans le cadre d’un effort de mise à niveau avec les autres régions du Royaume et d’un souci d'adaptation aux spécificités de la région et à son cachet socioculturel. Il traduit le caractère de proximité que joue l'Etat avec les habitants pour répondre au mieux à leurs attentes et à leurs besoins.
Cette approche a été confortée par le lancement de l’Initiative Nationale du Développement Humain en mai 2006 et la création de l’Agence pour la promotion et le développement économique et social des Provinces du Sud.

Le projet d’autonomie proposée par le Maroc en 2007 et appuyé par le Conseil de sécurité de l’ONU s’inscrit également dans cette vision future qui vise à doter la région d’institutions locales et démocratiques capables de répondre adéquatement aux besoins réels de la population en terme de développement et de participation à la vie politique de la région. Ainsi, la décentralisation comme décrite dans le projet d’autonomie prendra sa signification en tant que mode de décision et forme d'expression du pouvoir, ce qui permettra de poursuivre, avec encore plus d'efficacité, le développement du Sahara.

Toutes ces actions reflètent la volonté étatique de tout mettre en œuvre pour assurer le bien être et la tranquillité des sahraouis.
 
Dans une perspective qui vise à évaluer ce qui a été réalisé dans ces provinces pour atteindre les Objectifs du Millénaire pour le Développement, et réaliser par conséquent les conditions favorables pour la sécurité humaine,  on  trouve que les efforts effectués par le Maroc sont bien appréciés par la population sahraouie, les indices de l’amélioration des conditions de vie de la population a marqué des niveaux très compétitifs à l’échelon national.

Le Maroc a activé plusieurs mécanismes pour accomplir ces projets de développement humain dans la cadre d’une approche globale, intégrée et participative. L’approche n’est pas exclusive pour le Sahara, mais elle concerne les autres régions du pays dans le but de parvenir à réaliser les objectifs du millénaire pour le développement. Cette approche dénote de la bonne foi du Maroc et sa volonté d’appliquer les mêmes stratégies sur tout le territoire, sans exclure la région du Sahara de ses plans nationaux du développement.

Ce choix politique pertinent ne peut que contribuer à garantir la réussite de l’initiative d’autonomie proposée par le Maroc.

Certes, l’initiative marocaine d’autonomie dans la région du Sahara vient, après plus de trois décennies d’enlisement du différend du Sahara, comme une proposition de solution à la crise, répondant à une sollicitation étrangère et reflétant un niveau de maturation politique et sociale. 

La proposition d’autonomie de la région du Sahara dans le cadre de la souveraineté marocaine est une opportunité historique qui permet de réunir toutes les conditions requises pour une résolution juste et définitive de ce différend qui permettrait la relance de l’Union du Maghreb arabe et assurer la stabilité et la sécurité de toute la région.

De par le soutien de la Communauté Internationale à cette proposition et aux perspectives de résolution qui en découlent, le projet marocain représente une lecture actualisée des équilibres régionaux de la période de l’après guerre froide et plus particulièrement du principe de l’auto détermination.
Le processus de négociations en cours sous l’égide des Nations Unies n’a été possible que grâce aux efforts du Maroc qualifiés de sérieux et crédibles par quatre résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies.

Pour ce qui est de la situation des droits de l’homme ainsi que de la satisfaction des besoins de la population Sahraouie, il est permis de se poser la question sur les droits de la liberté de mouvement, le droit à l’éducation, à la santé et à la propriété privée. La comparaison entre la situation de la communauté sahraouie dans les Provinces de sud du Maroc et celle dans les camps de Tindouf telle que décrite dans plusieurs rapports, laisse apparaître de grandes différences.
Les rapports concernant les camps de Tindouf donnent les indications suivantes :

• Le contrôle militaire sévère auquel sont soumises les populations Sahraouis dans les camps de Tindouf.

• L’accès des camps est extrêmement contrôlé avec plusieurs Check Points pour contrôler les populations, alors que les rapports parlent aussi de milliers qui ont essayé de s’enfuir des camps pour rallier leur pays d’origine, le Maroc.

Etant donné que les informations relatives à la situation à Tindouf sont rares, Il est permis de penser que les Nations Unies ont l’obligation de réagir dans l’intérêt  de la population Sahraouie.
A cet égard les trois propositions ci-après peuvent être d’une grande aide :

1. Les Nations Unies devraient veiller à la mise en application de l’article 12 de la convention relative au statut des refugiés de 1951.

2. La mise en œuvre des résolutions 1813 (2008) et 1871 (2009) afin de trouver une solution politique rapide et réaliste pour permettre à la population sahraouie de jouir de la prospérité et de la sécurité.

3. Toute les parties concernées devraient œuvrer afin d’arriver à une solution de compromis en dépassant les agendas politiques, et ayant pour seul objectif l’intérêt de la population, sa prospérité et son bien-être. Dans ce cadre, l’initiative d’autonomie représente la plateforme idéale pour toutes les parties pour démontrer l’esprit de compromis, et pour s’engager dans des négociations substantielles de fond.

Source : Corcas
- Actualité concernant la question du Sahara occidental/Corcas -

 

 Le site n'est pas responsable du fonctionnement et du contenu des sites web externes !
  Copyright © CORCAS 2024