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vendredi 19 avril 2024
 
 
 
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Le calvaire enduré par les Sahraouis séquestrés dans les camps de Tindouf, dans le sud-ouest algérien, ainsi que les mauvais traitements et les exactions et atrocités commises par les tortionnaires du polisario, ont été vivement dénoncés, mercredi à Montréal, à l’occasion de rencontres organisées par des acteurs associatifs marocains dans le cadre du 12ème Forum Social Mondial (FSM).


Lors d’une rencontre initiée par le Forum des compétences canado-marocaines sous le thème “Les oubliés de Tindouf : drame humanitaire à ciel ouvert”, l’accent a été mis sur les souffrances psychiques et physiques et les injustices que subissent des milliers de Sahraouis séquestrés dans les camps de la honte depuis 40 ans, ainsi que sur les conditions inhumaines et intolérables dans lesquelles vivent ces populations, retenues contre leur gré et privées de leurs droits les plus élémentaires.

 Cette rencontre a été animée par Yasmine Hasnaoui, conférencière et présidente de la Fondation de l’amitié marocco-américaine, qui a d’emblée insisté sur la nécessité de mettre fin aux souffrances qu’endurent quotidiennement les populations séquestrées et de lever le blocus imposé aux camps de Tindouf, “une prison à ciel ouvert”, où les Sahraouis vivent dans des conditions intenables, à l’abri des regards de la communauté internationale qui demeure incapable de régler ce différend.

 Dans ce sens, elle a pointé du doigt la responsabilité avérée du régime algérien dans l’éternisation de ce conflit artificiel autour de la marocanité du Sahara.

 Mme Hasnaoui, qui participe souvent à des forums portant sur les droits de l’Homme et les relations entre le Maroc et les Etats-Unis, a mis en avant le désespoir et la frustration qui rongent ces Sahraouis, dont les libertés sont bafouées au quotidien par les milices du polisario à la solde de l’Algérie, qui continue de les soutenir politiquement, financièrement et militairement et de refuser l’accès des organisations internationales aux camps pour le recensement des populations qui y sont parquées.

 La conférencière, qui a également pris part à plusieurs séances de travail au siège de l’ONU à Genève et à New York sur la question des droits de l’Homme dans les zones de conflit, a jeté la lumière sur les détournements à grande échelle par les dirigeants séparatistes et leurs protecteurs algériens, des aides humanitaires internationales destinées aux habitants des camps, comme en attestent les conclusions accablantes du rapport de l’Office européen de lutte antifraude (OLAF).

 Elle a, en outre, mis en garde contre les connexions avérées entre le polisario et les réseaux terroristes qui pullulent dans la région sahélo-saharienne et menacent sa stabilité.
Dans la même veine, une autre conférence sous le thème “Les victimes oubliées” (Forgotten victims) a été organisée par l’Observatoire du Sahara pour la paix, la démocratie et les droits de l’Homme (OSPDH).

 Intervenant à cette occasion, la présidente de l’Observatoire, Aicha Duihi a indiqué que cette rencontre a pour but de jeter la lumière sur ces victimes oubliées des violations commises par le polisario, aussi bien celles mortes ou celles dont le sort demeure toujours inconnu, ayant souffert des différentes formes de torture et des pires atrocités que l’être humain puisse imaginer.

 Elle vise aussi, a-t-elle ajouté, à lever le voile sur l’histoire de ces victimes, qui ne figurent ni sur les listes ou plaidoiries des organisations internationales, pour qu’elles puissent être reconnues comme telles, à mettre à nu les sévices qu’elles ont subis dans les centres de détention, et à préserver leur mémoire et faire entendre leur voix et celles de leurs familles.

 De son côté, le président du Forum canario-sahraoui, Miguel Angel Ortiz a salué l’initiative de l’OSPDH d’organiser cette conférence pour braquer les projecteurs sur ces milliers d’innocents, dont des Espagnols, qui ont été enlevés, séquestrés ou tués, ajoutant qu’il ne s’agit pas seulement de se souvenir des victimes qui sont mortes mais aussi de celles qui souffrent encore et continuent de subir les traitements les plus abjects dans ces camps.

 Qualifiant le polisario d’organisation “terroriste”, M. Ortiz a indiqué que l’Algérie a désigné un nouveau chef à la tête de ce mouvement, à savoir Brahim Ghali, un repris de justice recherché et poursuivi par les tribunaux espagnols pour crimes contre l’humanité entre autres.

 Pour sa part, la présidente de l’association italienne “METE Onlus”, Giorgia Butera, a mis l’accent sur la situation très préoccupante des jeunes filles sahraouies adoptées par des familles espagnoles et qui ont été détenues dès leur retour dans les camps de Tindouf pour revoir leurs familles, ainsi que sur les cas de mariage précoce et de grossesse forcée des femmes sahraouies séquestrées, en violation flagrante des principes des droits de l’Homme et de la dignité humaine.

 Lors de cette rencontre, l’assistance a suivi la projection d’un film de 10 minutes qui a présenté une liste des noms des principaux tortionnaires du polisario qui ont commis des crimes contre l’humanité pendant 40 ans, ainsi que ceux d’une partie des victimes estimées à 40.000 personnes, issues de différents pays et nationalités, notamment marocaine, mauritanienne, espagnole, française et coréenne.

 Ces deux rencontres ont été aussi marquées par le témoignage poignant d’Abdellah Lamani, un ex-prisonnier qui a livré le récit de sa longue détention dans les geôles du polisario et les horreurs qu’il a subies pendant 23 ans d’emprisonnement depuis son enlèvement en 1980, en compagnie de milliers d’autres civils et militaires marocains.

- Actualité concernant la question du Sahara occidental/Corcas-

 

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