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vendredi 26 avril 2024
 
 
 
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L’Algérie et le Polisario procèdent depuis 1991 au détournement d’une grande partie de l’aide humanitaire internationale destinée aux populations séquestrées dans les camps de Tindouf, révèle un rapport de l’Office européen de lutte antifraude (OLAF).


 L’aide humanitaire internationale est détournée d’une "manière organisée" depuis plusieurs années, précise le rapport qui a été élaboré en 2007 par l’OLAF en s’appuyant sur une étude menée par ses auditeurs quatre années auparavant.

Selon le document, ces détournements massifs et systématiques de l’aide humanitaire internationale destinée aux camps de Tindouf commencent dans le port algérien d'Oran par lequel transite l’aide humanitaire particulièrement alimentaire accordée par la Commission européenne via la Direction générale de l'aide humanitaire (ECHO).

Le port d’Oran est stratégique pour les organisateurs de ces détournements, souligne le rapport qui note que c’est au sein de cette structure portuaire algérienne que s’opère le tri entre "ce qui doit arriver et ce qui peut être détourné".

Les marchandises détournées dont des denrées alimentaires et des médicaments notamment ceux fournis par le Comité international de la croix rouge sont vendues en Algérie, en Mauritanie et au Mali, relève le rapport, qui note que seule la partie de l’aide permettant aux populations des camps de Tindouf de survivre est distribuée.

Parmi les autres irrégularités décelées par les experts de l’OLAF, le rapport cite le recours au troc, une pratique très répandue dans les camps de Tindouf.

L’OLAF relève que les organisateurs des détournements de l’aide obligent ceux qui s’adonnent à cette pratique à leur remettre un pourcentage du résultat du troc, soulignant que ce procédé est illégal et sert à "l’enrichissement personnel" des membres du polisario qui organisent ces détournements à grande échelle.

Le rapport fait remarquer d’autre part que ce sont les prisonniers civils ou de guerre marocains qui construisent seuls toutes les infrastructures des camps (hôpitaux, écoles, puits...), notant que si des donateurs internationaux ont financé ces projets, cela constitue une autre forme de détournement.

D’après le rapport, ces détournements ont pu être opérés en raison de la surestimation de la population des camps et aussi en raison des difficultés pour les ONG d’effectuer des visites ou des monitoring à l’improviste sur place pour s’assurer que l’aide a été distribuée aux populations cibles.

Les déplacements des membres des ONG sont contrôlés en permanence par les éléments du polisario, constate l’OLAF, notant que ces ONG doivent demander l’autorisation préalable avant chaque visite sur place.

La Commission européenne attribue chaque année, depuis 1991, via la Direction générale de l'aide humanitaire (ECHO) une aide humanitaire de 10 millions d'euros aux populations des camps de Tindouf.

- Actualité concernant la question du Sahara Occidental / Corcas –

 

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