La mission de l’ « envoyé spécial » de l’Union Africaine est absurde et futile.
La presse congolaise a récemment abordé la question du Sahara notamment pour relater les dernières évolutions au niveau africain et les tentatives de l’Union Africaine d’intervenir dans le processus de négociation avec la nomination d’un envoyé spécial, sans oublier le blocage de l’Algérie de la solution au conflit.
Le journal « L’Avenir » édité en
République Démocratique du Congo s’est interrogé sur le rôle de la mission accordée à M. Joachin Chissano, le nouvel envoyé spécial de l’Union Africaine pour le Sahara marocain. Et d’écrire : « en vérité, s’il a été nommé pour organiser un référendum basé sur l’identification alors il devrait savoir que sa tentative échouera ». Il a souligné que Joachin Chissano « ne peut pas faire de miracle » et d’ajouter « que certains experts, à leur tête Peter Van Walsum l’envoyé personnel du secrétaire général de l’
ONU, sont arrivés à une conclusion courageuse et incontestable que l’indépendance du Sahara n’est pas réaliste ».
D’après le journal, Joachin Chissano se rendra compte, en définitive, que la solution finale réside dans l’initiative d’autonomie proposée par le Maroc pour le Sahara, soulignant que cette initiative est le seul cadre possible pour des négociations en vue d’une solution réaliste.
Le journal a rapporté que la nomination d’un envoyé spécial de l’Union Africaine pour le Sahara marocain au début du mois de juillet 2014 a provoqué des réactions résolues et fermes de la part des autorités marocaines. Le journal a relevé les propos du directeur de l’observatoire des études stratégiques à Paris,
Charles Saint-Prot, disant : « nous savons parfaitement que cette crise est entre l’Algérie et le Maroc » et le Polisario, dans ce conflit, n’est qu’une marionnette entre les mains de l’Algérie. Il est temps pour la communauté internationale de démontrer son courage pour dire ASSEZ à l’Algérie même si cela pourrait l’irriter parce que sa position dans ce conflit est inappropriée.
Le journaliste de « L’Avenir », après sa visite au Maroc, a souligné que le Polisario a échoué après l’échec du référendum qui s’avère être irréalisable au Sahara aux niveaux technique et politique puisque cela nécessite un changement des frontières des pays de la région. Il a rappelé que les frontières dans la région du nord-ouest de l’Afrique, et plus particulièrement les frontières entre le Maroc, l’Algérie, la Mauritanie et le Mali, ont été dessinées sur des cartes au moment du partage de ces terres entre la France et l’Espagne.
Et d’ajouter que « les frontières actuelles n’obéissent à aucune logique que ce soit au niveau géographique, humaine…etc. Il nous est permis de dire, sans nous tromper, que ces frontières ont été tracées de façon aléatoire au moment du partage de ces terres, et c’est la raison principale derrière l’échec du référendum au Sahara ».
Le journal a rappelé que le Maroc a quitté l’Organisation de l’Unité Africaine en 1984 pour protester contre la reconnaissance de la république fantomatique au Sahara après que l’Algérie, aidée des ennemis de l’intégrité territoriale du royaume, ait exploité la crise qu’a connue à l’époque l’organisation africaine pour adopter une résolution reconnaissant cette entité chimérique en violation flagrante du droit international et de la charte de l’OUA elle-même.