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vendredi 26 avril 2024
 
 
 
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L'expert dans les affaires des réfugiés auprès des agences et centres spécialisés en Europe, Jaime Rodriguez, a déclaré que la question dite "réfugiés sahraouis" est devenue un "fonds de commerce transfrontalier" dont tirent profit en premier lieu les généraux algériens et les leaders du Front Polisario d'autre part, selon leur proximité du pouvoir, sans oublier certains commerçants en Mauritanie et au Mali.

 



Rodriguez, qui a rendu visite à plusieurs reprises aux camps de Tindouf dans le cadre des missions humanitaires, a ajouté dans une déclaration à la MAP que cette trinité s’enrichit grâce à l'aide financière humanitaire que le Front Polisario obtient des pays, des organisations et des associations du monde entier, indiquant qu’il a procédé en compagnie d'une équipe humanitaire au suivi du détournement de l'aide et de sa vente en particulier dans les marchés mauritaniens.

Selon lui, une grande partie de cette aide arrivant dans les ports algériens, est vendue dans les marchés informels locaux. Les militaires influents ainsi que les cadres supérieurs de l'administration centrale et locale en tirent profit. Le reste, ajoute Rodriguez, est acheminé aux camps, où une petite partie est distribuée à la population tandis que le reste est chargé vers la ville mauritanienne de Zouirate, située à 750 km au nord de Nouakchott, où la vente a lieu entre les courtiers du Polisario et des commerçants mauritaniens dans une région éloignée à quelques kilomètres au sud de cette ville minière.

Il explique que ces aides consistent en des biomatériaux, tels que les médicaments, le sucre, le riz, l'huile et le lait en poudre, ce que réfute les allégations des dirigeants du Polisario, justifiant ainsi la vente de certaines aides par le fait que la population ne les consomment pas comme les conserves de poisson, les bonbons et autres produits que la population n’y est pas habituée, ou en raison de leur contenu suspect.

L'expert international a confirmé avoir visité trois marchés au cœur de la capitale mauritanienne Nouakchott, y compris "le cinquième et sixième marché", où il a constaté de visu des tonnes d'aides humanitaires, vendus en toute liberté en dépit du fait qu'ils portent l'étiquette "aide humanitaire interdite de vente".

D'autre part, l'expert international a exprimé son étonnement, compte tenu de la persistance de l'Algérie à ne pas vouloir recenser les "réfugiés sahraouis" se trouvant sur son territoire à Tindouf ou même de laisser accéder une mission d'inspection des organisations des droits humains et des agences spécialisées des Nations Unies dans la région.

 - Actualité concernant la question du Sahara Occidental / Corcas –

 

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