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vendredi 26 avril 2024
 
 
 
Les Session

Ci-dessous le texte intégral de l’allocution de M. le Président du Corcas à l’ouverture de la deuxième session ordinaire du Conseil pour l’année 2007, la quelle session a eu lieu à Smara les 17 et 18 décembre 2007 :



AU NOM DE DIEU LE CLEMENT, LE MISERICORDIEUX.

Sur ordre de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu l'assiste, nous tenons aujourd’hui cette deuxième session ordinaire pour l’année 2007 à la ville de Smara. En effet cette ville est un haut lieu de résistance, de spiritualité et du patriotisme aux  provinces du sud du Royaume du fait qu’elle qui a grandement participé, tout au long de l’histoire du Maroc, au maintient de l’unité de la patrie et de son intégrité territoriale.
 
Il est à noter que cette session est la deuxième de son genre tenue dans la région, et ce, après celle extraordinaire ordonnée par Sa Majesté le Roi, tenue le 29 juin 2007 à Laâyoune, et qui avait pour objet la réflexion sur les résultats du premier Round de Manhasset.          

Ainsi, l’ordre du jour de cette session prévoit notamment l'examen de deux questions majeures, à savoir :

•L’autonomie, une solution définitive pour réaliser la réconciliation et le retour au sein de la mère patrie en toute dignité.
•Le transport aérien et le réseau routier dans les provinces du sud.

Vous n’êtes pas sans savoir, mesdames et messieurs, que ce processus relatif au projet d’autonomie et au règlement définitif du conflit du Sahara a été lancé notamment après la visite mémorable de sa Majesté le Roi Mohammed VI à Laâoyune et son discours historique qu’il a prononcé le25 mars 2006. Le discours en vertu duquel le Conseil Royal Consultatif des Affaires Sahariennes (CORCAS) a vu le jour.

Le Conseil s’est attaché, dès sa constitution, à la préparation de l’avant-projet marocain d’autonomie, et ce, durant le restant de l’année 2006. Ceci, outre le lancement d’une compagne diplomatique et médiatique de grande envergure.

De surcroît, lorsque Sa Majesté le Roi Mohammed VI a approuvé le projet final concernant l’autonomie dans les provinces du sud, nous avons pris part à l’importante compagne, entreprise autant sur le plan national qu’international, en vue de présenter le projet marocain au monde entier.

En effet, le dit projet a été grandement salué et favorablement accueilli comme base d’une réelle solution à ce conflit, par la plupart des pays des cinq continents.

Suite aux réactions favorables suscitées par le projet auprès de la communauté internationale, le Maroc a présenté au Secrétaire Général des Nations Unies son initiative en date du 11 avril 2007. Par la suite, le Conseil de Sécurité a adopté la Résolution 1754 dans laquelle il salue les efforts crédibles, sérieux et importants déployés par le Maroc dans le cadre de cette initiative.

Cette résolution a également posé les jalons d’une nouvelle approche visant l’élaboration d’une solution définitive à ce différend, une approche faisant table rase de toutes celles précédentes, dépourvu de réalisme et celles reposant sur des plans stériles. La résolution a réaffirmé qu’entreprendre des négociations basées sur la bonne foi est la seule voie pour atteindre une solution définitive à ce conflit qui a tant duré.

Nous considérons, à juste titre, que la Résolution 1754, fondatrice d'un nouveau processus de règlement, constitue un nouveau départ à même de favoriser une solution définitive à ce différend, à condition, bien sûr, que les autres parties fassent preuve de bonne foi.

Ainsi, et sur cette base, le premier Round de négociations a été effectivement tenu les 18 et 19 juin 2007 à Manhasset, aux Etats Unis. Le même endroit a vu le déroulement du deuxième Round tenu les 10 et 11 août 2007, chose qui annonce les couleurs d’une entente éventuelle entre les différentes parties au conflit pour aboutir à une solution qui satisfait les uns et les autres.

Nous avons longuement discuté à la ville de laâyoune, des circonstances de ces négociations et les acquis réalisés par le Maroc au travers des dits pourparlers.

Vous n’êtes pas sans savoir que ces négociations ont eu pour effet de désarçonner le front Polisario et les parties qui le soutiennent, du fait qu’elles constituent une rupture avec les approches précédentes et qu’elles posent les jalons d’un nouveau processus se basant sur la résolution 1754 qui requière des parties et leur enjoint d’organiser des négociations qui ouvriraient le chemin à une solution politique définitive, négociée et satisfaisante pour les deux parties.

Outre la résolution citée ci dessus, le Conseil de Sécurité a insisté, par le truchement de la résolution 1783, sur l’adoption de la même approche qu’il a déjà mis en place afin d’élaborer une solution définitive à ce conflit. Il a également réitéré son contentement quant à la crédibilité et la sincérité de l’initiative marocaine, tout en ajoutant que les négociations se dérouleront sur la base des développements qui ont marqués l’année 2006, à savoir le projet marocain d’autonomie, l’unique avancée enregistrée en ce qui a trait à ce dossier.

Cependant, comme nous l’avons déjà mentionné, il n’en reste pas moins que pour la réalisation des objectifs de la résolution 1783, qui expriment les aspirations de la communauté internationale, il faut que toutes les parties fassent preuve de bonne foi.

Dans cette optique, et dans le but d’exprimer sa bonne volonté, notre pays a mis en place le Conseil Royal Consultatif des Affaires Sahariennes, qui constitue une passerelle garantissant la participation directe des sahraouis dans la construction de leur avenir. En outre, le Maroc a présenté son projet d’autonomie comme étant un outil civilisé pour mettre un terme à ce conflit, et ce, sur la base du principe «gagnant-gagnant». D’ailleurs, cette bonne foi qui est celle du Maroc se reflète clairement dans sa disposition à mener des négociations directes avec le Front Polisario  pour mettre fin à ce problème, qui a tant duré, dans le cadre de la discussion, la négociation et la conciliation.

L’autre partie au conflit, qui est en fait que la façade apparente d'une coalition de plusieurs parties ayant des objectifs douteux, manque toujours de bonne foi, nonobstant son approbation des nouvelles Résolutions du Conseil de Sécurité et des procédures fondées sur les négociations directes. La partie adverse vit constamment sur les vestiges du passé, et nourris l’espoir qu’un jour elle pourra concrétiser son hypothétique rêve d’organiser un référendum reposant sur la détermination de l’identité des votants, un référendum irréalisable pour des raisons objectives que tout le monde connaît,  notamment le fait que les sahraouis se trouvent désormais sur les territoires de plusieurs pays limitrophes, derrière des frontières héritées du passé colonial de la région.

Il n’est donc nullement possible d’organiser un référendum basé sur l’identité, d’une manière équitable, libre et démocratique, sauf si les frontières des pays concernés changent, chose qui est irrationnelle et non conforme à la légalité internationale qui insiste sur le respect des frontières et de l’intégrité territoriale de chaque pays.

Ceci nous pousse à croire que de telles revendications (le référendum) ne sont que la preuve sur l’absence de la bonne foi chez les autres parties, ceci alors même qu'elles savent pertinemment que leurs rêves sont irréalisables et pire encore préjudiciable à leur cause. Que les partie adverse se  garde de semer la zizanie sécessionniste, hautement ravageuse, car ils seront les premiers à goûter à ses affres.

L’entêtement des autres parties à demander l'organisation du référendum, n’est à notre sens qu'une autre preuve de  la volonté de faire durer ce conflit pour des raisons tacites.

Il convient de rappeler que le Front Polisario n’est guère un front démocratique; d’ailleurs, il ne l’a jamais été.  La raison est qu’il est fondé sur un régime totalitaire et autocratique, ayant comme seul objectif l’établissement de son hégémonie sur les citoyens et le contrôle de leurs faits et gestes.

Jusqu’à aujourd’hui, on n’a pas pu déceler un changement quelconque au sein du Front comme c’est le cas de moult organisations semblables existants dans les quatre coins du monde. Un changement vers le pluralisme, l'ouverture, la transparence, la démocratisation de la gestion de ses organes et l’adoption de solutions négociées et de la réconciliation nationale.

Ces transgressions des droits a accompagné le Front Polisario dès sa création et depuis l’exécution de son plan prémédité et infernal consistant à créer des camps sur les terres de Hammada. Un plan qui a permis d’entraîner beaucoup de nos sahraouis dans le piège tissé depuis 1975, sur un fond de mensonges et de prétentions fallacieuses relatives à l'histoire du Sahara et ses liens  avec le Royaume du Maroc et  aux autres sujets entourant ce conflit.

Tout le monde sait qu'il n'y a eu jamais dans l’histoire du Royaume une d’entité autonome dans cette région, que les sahraouis constituent une partie intégrante du peuple marocain, et qu’ils n’ont guère été soumis à aucune autorité autre que celle des sultans Marocains en vertu de l’allégeance sacrée.

Sans aller trop loin dans l'histoire, et précisément juste après l’accession de notre pays à l’indépendance en 1956, personne ne conteste le fait que les premières délégations à avoir prêté serment d’allégeance à Sa Majesté le Roi Mohammed V, étaient bel et bien des délégations des tribus sahraouies.

Suite à cette initiative historique entreprise par des sahraouis notables (des tribus dont sont issus les dirigeants actuels du Front Polisario), l'Armée de libération a entamé sa récupération de ces régions, aidée dans cette missions par les citoyens sahraouis, hommes et femmes confondus, venus des différentes régions du Sahara. Ainsi, les sahraouis, à travers leur direction des unités de l'Armée de Libération (Caid Elmiya et Caid R’ha) et leur implication en tant que membres de cette armée, ont fait preuve de courage et de sacrifice au nom d'Allah, de la patrie et du Roi. D’ailleurs, les grandes batailles qu’ils ont livrées telles que la bataille de Dchira,  d’El Argoub et de Rghioua (située près de Tifariti) en témoignent fort. Et s'il n'y avait pas eu de complicité entre les puissances coloniales dans l’opération connue sous le nom d’ Ecouvillon, le Sahara aurait pu être libérée par l'Armée de Libération à la fin des années 50 du siècle précédent. 

Dans l'intervalle, entre la fin des opérations de l'Armée de Libération et la récupération des provinces du Sud en 1975, le Maroc ne s’est pas désisté, un seul instant de ses revendications, supporté dans cette quête par le peuple sahraoui. Il a plaidé  sa cause dans toutes les instances internationales, notamment l'Organisation des États arabes, l'Organisation de l'Union Africaine, l'Organisation des États non alignés, l'Organisation des Etats islamiques, ainsi que les Nations Unies.

A cette époque, le Maroc était le seul et unique revendicateur du Sahara, vu que le conflit subsistait entre lui et l'Espagne, non seulement en ce qui concerne les provinces de Seguia El-Hamra et du Oued Dahhab (Río de Oro), mais également pour ce qui est de la libération des villes de Tarfaya et de Sidi Ifni récupérées respectivement en 1958 et en 1969 suite à des négociations qui ont débouché sur un accord entre le Maroc et l’Espagne sans nul besoin d’aucun référendum. Il n'est nullement étonnant que la récupération du Sahara marocain en 1975 se soit déroulée de la même manière pacifique. Il ne reste alors que les deux enclaves occupées  au nord du Royaume, pour lesquelles les marocains ont récemment, affirmé leur attachement et ont rejeté toute atteinte à leur sentiment national, et ce, dans l’attente d'une éventuelle solution négociée.

Quand l’heure de libération a sonné, les citoyens de la région ont joué un rôle primordial dans le parachèvement de l’intégrité territoriale du Maroc, participant de ce fait à la Marche Verte organisée par feu Sa Majesté le Roi Hassan II, pour lequel les sahraouis ont renouvelé le serment d’allégeance sacrée prêté jadis, par-devant feu Sa Majesté le Roi Mohammed V, par leurs ancêtres.

Il n’est donc pas permis a quiconque d’altérer l’histoire ou d’en écrire une autre différente de celle gravée dans la mémoire du temps par nos parents et grands-parents.

Les tribus du Sahara descendent de souches marocaines.

Elles ont participé au façonnement de l’histoire, lointaine et proche, du Maroc,

Les sahraouis, tribus et individus, ont laissé l'empreinte de leur participation dans toutes les étapes de l'histoire du Maroc, précoloniales, coloniales et post-coloniales.

Par conséquent, il est inutile de tenter une sécession quelconque, puisque nul ne peut prétendre la subsistance d’une rupture historique entre le Maroc et son Sahara. En effet, il existe des liens religieux (allégeance), des liens humains (liens familiaux), des liens du djihad  (résistance et participation à la cause nationale), outre des liens d’ordre économique, humain et commercial.

Pour ces raisons, il est clair que le différend relatif au Sahara est un litige fondé sur des prétextes fallacieux ; il est le fruit d’un conflit fondé essentiellement sur les vestiges de la guerre froide et des convoitises occultes qui n’ont aucun rapport avec les Sahraouis, et dont la région a subit les conséquences.

Étant donné la solidité de ces liens qui existaient d’ores et déjà et continueront de lier les sahraouis et le Roi par leur enracinement dans leurs cœurs et esprits, nulle tentative, quelle que soit sa durée, ne peut affecter ni l'unité ni le lien d’allégeance. D’ailleurs, et en guise de confirmation, le peuple sahraoui a présenté son serment d’allégeance à Sa Majesté le Roi Mohammed VI, et ce, immédiatement après son intronisation.

De ce qui précède, nous nous adressons aux dirigeants du Front Polisario afin de leur dire qu’il est inutile de s’attacher aux slogans et de s’entêter pour des motifs irrationnels, d’autant plus que l’histoire proche, de ce conflit, est à même de nous inciter à tirer les enseignements et les conclusions qui s'imposent.

 Il y a un besoin urgent de réfléchir sérieusement à changer la façon de penser de ce groupe, qui s’accroche aux chimères et dont le rêve ne sera jamais concrétisé si Dieu le veut.

Le moment est donc venu pour le Front Polisario de revoir ses calculs et de reconsidérer ses priorités; il doit savoir, en tant qu'organisation, que le référendum basé sur de fausses identités ne sera jamais réalisé, que la séparation du Sahara du Maroc est une chimère et que la prolongation de ce conflit est une perte de temps.

Il est aussi temps pour les dirigeants de ce groupe  qu’ils sachent que la présence des camps de Tindouf constitue une catastrophe humanitaire, éthique et sociale.

Nous ne pouvons tolérer, sous aucun prétexte, les raisons pour lesquelles des personnes ont été séquestrées à Tindouf en Algérie, étant donné que ces prétextes ne se basent sur aucun fondement. De même que l’on ne peut guère accepter l'utilisation de ces camps comme un moyen pour quémander aumône auprès des étrangers ou encore comme un fond de commerce que tout un chacun  peut  employer comme carte gagnante.

Les conditions déplorables qui sévissent dans les camps de Tindouf, sont le résultat des plans élaborés par le Front Polisario. Le calvaire que vivent les sahraouis marocains séquestrés depuis plus d’un tiers de siècle, à l’encontre de leur volonté et en violation grave des droits humains, c’est le Polisario qui en est la cause. La séparation et la déportation des familles, ainsi que la privation de la majorité des détenus de leurs papiers d’identité, tout cela n’est autre que l’œuvre du Front Polisario. 

En effet, ce Front et les forces qui le manipule, motivés par des considérations d’hégémonie au détriment du peuple sahraoui séquestré, ainsi que d’un amalgame de mercenaires et de victimes des catastrophes de la région du Sahel, ont commis une erreur monumentale, et ce, en usant des habitants de la Hamada en tant que carte politique. Carte assurément perdante de laquelle nul  profit ne peut être tiré, et dont les répercutions sur les habitants étaient néfastes.

Le Front Polisario a donc porté atteintes aux règles les plus élémentaires des Droits de l’Homme, communautaires et individuelle, à savoir l’interdiction de toute tentative de rallier la mère patrie, et la perte d’un bon nombre de sahraouis de leurs biens, voire même de leurs vies.

Par contre, le Maroc a conçu une nouvelle approche, courageuse, vaillante et  susceptible de mettre un terme à ce différend, une approche fondée sur la réconciliation, la responsabilité, l’enterrement des vestiges du passé et l’ouverture d’une nouvelle page de conciliation et de fraternité, qui se scellera par l’approbation du projet marocain d'autonomie. Ainsi, il est dans l’intérêt des dirigeants du Front Polisario, et de leur obligation, de saisir cette opportunité, puisqu’elle constitue la seule et unique issue susceptible de les faire sortir de cet embarras, et d’abandonner le double langage, l’ambivalence et les chimères. Ceci si l’intérêt des sahraouis et de la région leur tient vraiment à cœur et s'ils sont capables d’apprendre des leçons de l’histoire.

Or, ceci ne peut être concrétisé qu’en faisant table rase de toute dictature totalitaire et en adoptant le chemin démocratique ayant comme finalité le respect des Droits de l'Homme, de l'opinion et de l’opinion contraire. Enfin, le Front est appelé à cesser d’utiliser la situation  effrayante dans les camps, comme moyen de pression politique et d’enrichissement illicite au détriment des sahraouis séquestrés.

Ceci si le Polisario est vraiment maître de ses décisions. Nous sommes en droit d’en douter. Comment une organisation, se trouvant sur un territoire étranger et financée par fonds étrangers, puisse jouir de la liberté de prendre une telle décision? Si c'est le cas, pourquoi ne pas prendre une décision sage qui sera au bénéfice du peuple sahraoui et reconnaître le projet de l'autonomie comme étant la solution tant attendue par la plupart des sahraoui ?

Si le Polisario jouit de la liberté de décision, comme il le prétend, pourquoi ne pas accepter l’autonomie, dans le cadre de la souveraineté marocaine, qui est la seule solution applicable et honorable en même temps.

Nous avons le droit, dès lors, de douter du libre arbitre laissé au Polisario.

Nous sommes convaincus que la majorité des sahraouis, notamment ceux vivant dans les camps de Tindouf, sont persuadés que le projet marocain d’autonomie mettra fin à leur supplice. Malheureusement, ils ne peuvent guère prendre part à une telle décision puisqu’ils sont séquestrés.

Des signes avant-coureurs de divergence profonde sont une réalité certaine au sein même du Front entre les habitants des camps et la direction, dépassée, installée de force à la tête du Polisario.

En effet, la majorité des séquestrés ont exprimé leur volonté de rallier dignement la mère patrie, et ce, afin de contribuer au processus de développement économique, social, politique et culturel de la région et mener une vie normale en tant que citoyens.


Les dirigeants du Polisario, continuent de se soustraire à leur responsabilité et à éviter de prendre une décision ferme au lieu d’assumer leur responsabilité et prouver leur volonté de servir les intérêts des sahraoui. Ils sont confrontés désormais à un dilemme inextricable :

-Soit l’alternative honorable qui garantit au peuple sahraoui tous ses droits politiques, économiques, culturels et sociaux, comme elle lui assure de larges prérogatives pour gérer lui-même et démocratiquement ses affaires. Cette alternative semble être la plus adéquate, car elle concorde, d’une part, avec les buts et les principes de la communauté internationale qui a toujours soutenu toute solution politique et pacifique, et d’autre part, avec les aspirations des pays du Maghreb Arabe à concevoir une solution définitive à ce conflit qui entrave l’édification de l'Union du Maghreb arabe.

-Soit l’obstination du Front à faire la sourde oreille, ce qui est synonyme de persistance de cette situation cahoteuse sciemment voulue pour rendre ces revendications fallacieuses légitimes. 

Cet agenda implicite est le péché originel sur lequel le Front Polisario s’est fondé, et qui empêche ses dirigeants d’élaborer des décisions indépendantes.

Cependant, le monde, fort heureusement, a radicalement changé et les médias ont permis à tout citoyen où qu'il soit d’avoir accès à la vérité ; il est devenu donc impossible de recourir aux mensonges et aux faux-fuyants.

A cet effet, nous nous sommes réunis aujourd'hui, à la veille de la relance du troisième Round de négociations qui se dérouleront durant la première semaine de janvier 2008 à Manhasset, afin de débattre de la question de l'autonomie, une solution définitive pour réaliser la réconciliation et le retour en toute dignité.

Nous espérons donc que le prochain Round sera une occasion pour l'autre partie de faire preuve de bonne foi, une bonne foi fondée sur l'honnêteté et le respect de la volonté des Sahraouis de vivre dans le cadre de la souveraineté du Royaume et de son unité nationale et sous le commandement de Sa Majesté le Roi Mohammed VI. Une bonne foi susceptible de mettre fin à l'impasse actuelle et  de permettre de progresser vers une solution politique qui garantira une vie prospère pour tous les habitants de cette région.

Dans ce contexte, et suivant la tradition royale qui prône la conjugaison du progrès et de la démocratie et du développement, Sa Majesté le Roi Mohammed VI a ordonné que l'ordre du jour de cette session porte aussi sur l’une des question liée au développement, à savoir la question du transport aérien et du réseau routier dans les provinces du sud.

Ceci est dû essentiellement au rôle primordial que joue ce secteur dans l'ouverture et le développement de la région du Sahara, ainsi que dans l’encouragement des investissements, de la libre circulation des personnes et des capitaux et des échanges.

Nous étudierons ces questions sans oublier les acquis réalisés et en s’efforçant d’œuvrer en tant que Conseil jouissant de force de proposition  et exprimant la volonté et les besoins des sahraouis  Ainsi, compte tenu du fait que le développement et le progrès du Sahara, inextricablement lié à la mère patrie, ne peuvent être tributaires des manœuvres insidieuses entreprises par les autres parties, nous sommes convaincus que l’édification de l’avenir prospère et développé du Sahara, sur le territoire uni de notre patrie, dépend de notre volonté.

QUE LA PAIX SOIT SUR VOUS ET LA CLEMENCE DE DIEU ET SES BENEDICTIONS

 

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