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vendredi 29 mars 2024
 
 
 
Activités Internationales

Les affaires de séquestration de jeunes filles dans les camps de Tindouf, dont la dernière en date est celle de Darya Embark Salma, ne sont que la partie émergente de l’iceberg dans cette zone de non-droit où les valeurs morales ont atteint un seuil de dégradation très critique, a affirmé l’universitaire et porte parole de l’Association des Tribus Sahraouies Marocaines en Europe (ATSME), Lahcen Mahraoui.


"Les femmes des camps représentent le maillon faible et subissent esclavagisme, viols et séquestration. La jeune Darya n’est en fait que la partie émergente de l’iceberg", a déclaré à la MAP M. Mahraoui, en marge de sa participation au Forum mondial sur les entreprises et les droits de l’Homme, organisé du 1 au 3 décembre courant à Genève.

Il a rappelé, dans ce sens, l’affaire de Mahjouba qui vient d’avoir une issue positive après plusieurs mois de séquestration dans les camps, mais aussi le douloureux cas d’esclavagisme de Fetim Salem, évoqué dans le documentaire "Stolen", réalisé en 2009 par des journalistes australiens. L’universitaire a également cité les cas de viol que subissent les femmes par ceux-là mêmes qui sont censés prendre leur défense, en évoquant celui de Khadijatou Mahmoud Mohamed Zoubeir, jeune femme qui a été violée à l’âge de 14 ans par Brahim Ghali, l’un des responsables du polisario.

La responsabilité de toutes ces atrocités qui ont lieu sur le sol algérien, a-t-il dit, incombe en premier lieu aux autorités d’Alger qui continuent de défier la communauté internationale en refusant d’identifier et de recenser les populations de Tindouf, même après 40 ans de séparation.

Le porte-parole de l’ATSME, basée à Paris, tient aussi pour responsable de cette situation les dirigeants du front polisario, autoproclamés représentants de la population, qui n’ont apporté que malheur, souffrances, séparation et déchirements.

Ce drame social, a affirmé M. Mahraoui, "pousse nos familles à se retrouver dans des situations difficiles entre nos traditions et les valeurs du droit international".

Le chercheur sahraoui estime que cette dégradation morale "met nos familles dans des situations scandaleuses les obligeant à se séparer de leurs êtres les plus chers et à piétiner nos valeurs sociales les plus fondamentales".

"Il est temps que les autorités algériennes et les dirigeants du polisario assument leur responsabilité en s’engageant immédiatement et de façon sérieuse dans des négociations sur la base du projet d’autonomie proposé par le Maroc et considéré par la communauté internationale comme sérieux et crédible pour mettre fin à ce différend régional et tous les malheurs qui en découlent", a-t-il affirmé.

De l'avis de M. Mahraoui, c’est le seul moyen permettant d’épargner la région du Maghreb de tous les risques d’instabilité qui la guettent et de lui assurer un avenir plus sûr. Il a saisi l'occasion pour appeler la communauté internationale à faire pression sur les séparatistes en vue d'obtenir la libération de la jeune Darya.

Le chercheur a conclu en s’interrogeant : "où sont les pseudo-défenseurs des droits humains sahraouis qui ne ratent aucune occasion pour se livrer à la propagande anti-marocaine et observent un silence assourdissant lorsqu’il s’agit des droits des sahraouis des camps de Tindouf".

- Actualité concernant la question du Sahara Occidental / Corcas –

 

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