Question : Cette réunion a donc pour finalité de lancer un appel au Polisario pour qu’il saisisse cet événement historique, à savoir le projet marocain d’autonomie, et ce, avant la tenue du troisième Round de négociations?
Khalihenna Ould Errachid: Oui mais d’abord, nous allons lancer l’appel de Smara. En fait, le Front du Polisario est en train de s’affaiblir du fait de la défection de ses cadres, d’où la diminution de sa capacité d’entamer des négociations et de prendre des décisions concernant l'avenir des personnes qui sont à Tindouf.
Les séquestrés sahraouis désirent vivement qu’on s'engage dans des négociations positives quant à l'application du projet d’autonomie. Or, Les dirigeants ont un autre calendrier et c’est là où réside le problème et c’est la raison pour laquelle le Congrès de Gjijmat a eu lieu car les gens à Tindouf affirment tous que les actuels dirigeant du Polisario ne sont pas compétents pour approuver l’autodétermination.
Question: Pour ne pas marginaliser certaines données, nous avons observé au cours des dernières années le soutien financier et militaire qu’apporte l’Algérie au Front Polisario, outre son recours au double langage et aux menaces militaire à l’encontre du Maroc qui, pour sa part, adopte une politique différente. Peut-on croire que le Maroc mise entièrement sur les négociations et sur la solution politique et pacifique?
Khalihenna Ould Errachid: De prime abord, je tiens à confirmer que de telles menaces de recours à la force militaire ne sont que des chimères et des prétentions douteuses.
Je peux vous assurer que le Polisario ne dispose nullement des moyens financiers, humains et psychologiques nécessaires pour mener une guerre contre le Maroc. Ce n’est qu’une manœuvre diplomatique pour mettre la pression sur la communauté internationale, et notamment sur les Nations Unies.
La décision de mener une guerre ne peut être prise par le Front Polisario à lui seul. Personnellement, Je ne crois pas à cette histoire de guerre : elle fait partie d’une propagande psychologique. En outre, les unités militaires du Front du Polisario ne sont que des unités dérisoires formées de personnes ne répondant à aucun critère pour mener la guerre en termes de manœuvres, munitions, préparation militaire ou de conditions psychologiques.
Comment pourra-t-il faire la guerre alors qu’il se trouve dans des conditions déplorables en absence de la solidarité et de l’unité internes, proie de la scission et de la famine? Le mouvement séparatiste se dirige rapidement vers l'effondrement politique et diplomatique.
Ceci donc n’est qu’une pure et simple compagne propagandiste, et je conjure les médias de ne pas s’y attacher trop. La preuve en est la déclaration de M. Mohamed Abdelaziz qui a confirmé hier que la guerre ne constitue guère une alternative mais uniquement une probabilité. Le Polisario ne prévoit aucune possibilité de mener une guerre contre le Maroc, ni maintenant, ni à l’avenir.
Question: Quelle sera la réaction du Maroc au cas où le Polisario reste attaché à sa thèse séparatiste, continuera-t-il de résister ou optera-t-il pour d'autres voies, notamment qu’il s’agit du sort des milliers de détenus qui veulent rejoindre la mère patrie ?
Khalihenna Ould Errachid: Tenter de répondre à cette question serait prématuré car il s’agit d’une phase transitoire qui met en question l’existence même du Polisario. Or, celui-ci connaît actuellement une division au sein même de sa direction, une divergence qui n’est nullement liée à un individu en colère contre les dirigeants, pour ne pas avoir pris part au pouvoir ou pour des raisons quelconques, mais elle est liée plutôt au large public.
Il s’agit d’une phase où la pression interne au Front est forte pour changer sa position aux négociations si la direction veut aboutir à une solution. Mais si l’objectif de celle-ci était de recourir à des manœuvres insidieuses qui vont à l’encontre de l'intérêt des sahraouis, cette divergence grandira et s’élargira entre le public à Tindouf, constituant la base, et la direction, déclenchant sans aucun doute une guerre civile à l’intérieur des camps.
Question : Monsieur le Président, vous avez affirmé lors de votre introduction que vous allez débattre du projet marocain, et que vous nourrissez l’espoir que le prochain Round de Manhasset sera une opportunité pour mettre en exergue la bonne foi des antagonistes à l’intégrité territoriale. Avez-vous la certitude que de telles espérances seront concrétisées?
Khalihenna Ould Errachid : L’expérience prouve qu’il y a toujours un espoir, puisqu’une bonne partie des dirigeants du Polisario affirme que le premier et le deuxième Round de Manhasset n’ont débouché sur aucun compromis. La direction connaît une transition bien que les décideurs actuels au Front du Polisario ne le reconnaissent pas. Mais, si ces quelques dirigeants détiennent les choses en main demain, c'est-à-dire le 18, il y aura flexibilité des positions. Toutefois, s’ils sont exclus, l’ancienne thèse restera maintenue.
Ces dirigeants sont en effet répartis en deux camps: alors que les uns sont à la merci des services de renseignements et de ceux qui les aident, les autres ont préféré se plier à la volonté des sahraouis et à s'engager dans de véritables négociations pour mettre fin à la question. Et c’est là où réside le problème car aucun des modéré n’est en mesure de prendre de décision dans ce sens.
Demain soir je me réjouirai si les personnes avec lesquelles je me suis entretenu et qui ont favorablement accueilli le projet marocain d’autonomie, mais ne tiennent pas les choses en main, ont accédé au pouvoir ou au moins à une partie, et nous verrons ainsi qu’ils œuvrent dans ce sens.
A contrario, et dans le cas où les radicaux demeureront au commandement, la décision anti-autonomiste primera sans aucun doute, et par conséquent, elle leur causera de nombreux troubles et problèmes. Ils ont imposé un comité préparatoire de leur Congrès, un comité réunissant la majorité de leurs dirigeants, comme ils ont élaboré un programme qu’ils ont exposé aux quartiers, cercles et toutes les institutions du Front. Les discussions qui se sont déroulées à huis clos entre le Comité et tous les organes de ce Front étaient une vraie dissension au sein du Front du Polisario.
Ceci dit, une multitude de questions se pose avec acuité au sein de ce débat, à savoir : Quel est l’objectif à atteindre en fin de compte? Les corrompus seront-ils exclus? Allez-vous rester sans réagir? Pour combien de temps encore resterons-nous à Tindouf? Des questions qui demeurent sans réponses.
Les dirigeants du Polisario ont promis aux sahraouis séquestrés qu’ils discuteront de leur situation lors du Congrès et qu’il y aura du nouveau, mais j’en doute fort. La déception sera grande et l'effondrement sera rapide, non seulement du Front Polisario -car le Polisario n’est qu’un groupe minuscule- mais également de l'institution qui a été édifiée depuis plus de 30 ans.
Question: Cela va donc au profit du Maroc?
Khalihenna Ould Errachid : Bien évidemment. Le Maroc, et durant 32 ans, n’a pas décroché une victoire aussi grande comme il l’a fait aujourd’hui, que ce soit au niveau national dans la région où nous vivons désormais, où au niveau des tribus du Front Polisario, ou encore au niveau diplomatique. La communauté internationale plaide en faveur de l’initiative marocaine, fait des reproches au Front du Polisario ainsi qu’à l'Algérie, qui abrite ce mouvement et ne s'engage pas dans des négociations sérieuses.
Question: Bonjour Monsieur le Président. J’ai trois questions à vous poser, la première est comme suit : chaque fois que vous teniez une conférence Monsieur le Président, vous ne parlez que de votre vision des choses vis-à-vis du conflit. Mais qu’est-il devenu des problèmes qu’endure la région?
Khalihenna Ould Errachid : L'histoire est au cœur même du problème. Seule l’histoire peut trancher dans la marocanité du Sahara. Est-il vrai que l'idée de sécession était toujours enracinée dans la pensée des sahraouis? L’avait-on hérité des ancêtres, ou c’est le résultat d’une problématique d’origine objective, historique et sociale? Etions-nous naguère une nation indépendante du Maroc ou non?
Je vous le dis et le répète : nul ne peut prétendre au fondement de la scission sur la base de l’histoire proche ou lointaine. Il se peut qu’elle soit le résultat de problèmes, comme vous le dites, mais ceci ne peut guère la justifier. Les problèmes peuvent justifier les manifestations, les sit-in et les protestations, mais elles ne vont pas au-delà.
A cet égard, je saisie cette occasion pour lancer un appel à M. Mohamed Abdelaziz dont le père est membre du CORCAS, ainsi qu’aux dirigeants du Front du Polisario dont les pères faisaient partie de l'Armée de libération, qui ont participé à la bataille de Rghioua, située près de Tifariti, et de Dcheira, et qui comprennent parfaitement ce que je veux dire.
En ce qui concerne les problèmes socio-économiques et politiques, ainsi que les problèmes relatifs aux Droits de l'Homme et la participation politique, nous n'avons aucune objection à les aborder tous, mais chaque chose en son temps ; la sécession n’est pas une simple affaire, elle mérite d’être discutée largement.
Question: Vous avez parlé de l’autonomie comme étant la meilleure solution à même de résoudre le différend du Sahara. Mais vous ne croyez pas, Monsieur le Président, que sans réconciliation globale avec les sahraouis, il ne peut y avoir d’autonomie? Qu’insinue le Polisario en menaçant de recourir, dans cette conjoncture particulière, à la lutte armée?
Khalihenna Ould Errachid : Comme je l’ai affirmé à maintes occasions, l'autonomie constitue en elle-même une réconciliation. Le Polisario, ou une partie des sahraouis, ont réclamé, et pour des raisons que nul n’ignore, une scission totale. D’ailleurs, ce sont les jeunes originaires de Guelmim et en particulier ceux de Tan Tan qui, ont déclenché ce problème.
Je me souviens quand j’étais étudiant en Espagne, je présidais le parti d'Union Nationale Sahraouie (PNOUS), destiné à fonder l'état que les espagnols voulaient créer au Sahara. J'étais voué pour être le chef de cet état, mais j’ai décliné catégoriquement.
Je ne voulais pas de sécession, je voulais rallier le Maroc. Ceux qui étaient à l’Université Mohammed V, y compris le Secrétaire général ainsi que d'autres, ont refusé de faire de même.
A l’époque, les étudiants étaient influencés par le marxisme et le léninisme, et la monarchie était considérée comme un régime réactionnaire, je les comprends. Mais c’était des pensées académiques et elles devraient le rester. La majorité des jeunes passent par ces étapes : la révolution, la maturité intellectuelle puis le pragmatisme.
A ces gens, je dis que l’autonomie est une réconciliation car le Maroc a fait une concession importante en accordant une exception politique, économique, culturelle et sociale à une partie de son territoire. Ceci constitue en soi une réconciliation historique, une expiation pour les fautes commises depuis 1956 par l'état, que ce soit délibérément ou involontairement. Une expiation pour ces longues années de marginalisation économique et d'enclavement.
L'autonomie représente une indemnisation politique et humaine, une reconnaissance par l'Etat des erreurs commises dans le passé, non pas par une personne en particulier mais l’administration prise d’une manière globale. C’est la réparation au moyen d’une chose plus noble. Je suis intimement convaincu que c’est là une réconciliation.
En ce qui concerne la guerre, je vous assure que c’est une alternative à oublier ; c’est juste une propagande, une démagogie dépourvue de toute valeur car elle ne repose sur aucun fondement permettant à ses auteurs de la mettre à exécution.
Question: Bonjour, le Polisario tient son Congrès à Tifariti, le compte à rebours a commencé pour les négociations, et le Maroc voit en son projet une solution définitive au différend du Sahara. Quelles sont vos attentes à la lumière de cette situation?
Khalihenna Ould Errachid : De prime abord, et comme vous le savez déjà, le Polisario a dû ajourner son Congrès à maintes occasions (presque un an et demi) à cause des dissensions au sein même du Front. Il est fort probable que le Congrès qui se tiendra à Tifariti ne débouche sur aucune issue puisqu’il ne veut pas entamer des négociations pour la paix et l'autonomie comme solution définitive du conflit.
Cette discorde est devenue de plus en plus profonde notamment suite à l'annonce d'un groupe dissident de notables des tribus sahraouies l’organisation du Congrès de Gjijmat.
Question: Est-il possible de résoudre ce conflit sans passer par l'Algérie?
Khalihenna Ould Errachid : Je crois qu’on peut se dispenser de l’intervention de l'Algérie. Celle-ci prétend n’avoir aucun rapport avec le conflit du Sahara, chose que le Royaume souhaite vivement. C’est pourquoi le Maroc a accepté de négocier avec le Polisario suivant les déclarations de l'Algérie qui considère ce différend comme étant une cause internationale, mais parce qu'il se passe sur son territoire elle se solidarise avec les réfugiés et leur situation déplorable sur la base du principe de l'autodétermination.
En ce qui concerne la position de l'Algérie vis-à-vis des négociations, nous n’avons remarqué, jusqu'ici, aucune influence pouvant avoir un impact positif sur le Polisario, l’incitant ainsi à entamer ces négociations, d’une manière indirecte, subtile et à même de mettre le Polisario devant ses contradictions propre.
Il est vrai que le Front compte énormément sur l’Algérie dans ce conflit puisqu’il se trouve sur son territoire ; celle-ci abrite des camps, une organisation armée et de nombreuses personnes qu’elle soutient financièrement et diplomatiquement. Elle est donc très prudente quant à l’adoption d’une position quelconque pouvant lui causer préjudice.
Je pense que l'Algérie, jusqu'à présent, n’est pas résolu à déclarer sa vraie position. Elle continue de soutenir des positions évidentes, mais elle n’a pas encore franchi l’étape primordiale dans cette affaire. Elle les laisse se tourmenter dans leurs contradictions.
Je suis convaincu que l'Algérie pourrait changer de position si nous réussissons à déclencher un mouvement populaire à l’intérieur des camps.
Je n’ai pas changé d’avis, du fait que tout cela est relatif à des considérations portant sur l’édification du Maghreb Arabe et sur les relations bilatérales entre les deux pays. Je souhaite infiniment que l'Algérie reviendra un jour sur sa position et laissera le Polisario décider de son propre sort.
Question: Monsieur le Président, quelles sont les mesures qui peuvent être prises par le CORCAS afin de bâtir ce projet d’autonomie sur des bases solides? Le dernier rapport du Secrétaire Général des Nations Unies a évoqué la nécessité d’aborder des questions fondamentales dans le prochain Round, tout en avertissant les deux parties en litige de ne pas prendre part à des négociations vaines. Comment le Maroc va-t-il procéder lors de ces négociations?
Khalihenna Ould Errachid : En ce qui concerne la première question, nul ne peut altérer la position du Maroc quant à l’autonomie du Sahara, ni moyennant des faux-fuyants ni par des atermoiements visant par ce fait l’enterrement du projet marocain.
Le Maroc se base sur une politique que l’on peut décrire à la manière de l’adage dialectal : « Le menteur fini toujours par se trahir ». Nous avons entamé un processus de négociations qu’on peut qualifier de difficiles et d’ardues, mais nous nous en sommes sortis la tête haute, fiers d’avoir un projet sérieux et rationnel entre les mains.
Pour l’autre partie, elle est sujette aux contradictions. En tout état de cause, le Maroc prendra sa décision le moment venu et quand il le jugera opportun, quand le menteur se trahira. Telle est la signification.
La deuxième question concernait le Round…….. ?
Le journaliste: le prochain Round et l’abord des questions fondamentales
Khalihenna Ould Errachid : Les négociations sont fondées sur le fait que le projet marocain (la seule et unique base de négociation) est crédible et sincère. Ceci a été mis en exergue par la Résolution 1783 qui postule que ces négociations ont émergé suite aux nouveaux développements survenus en 2006, à savoir l’autonomie.
Le Polisario réclame de revenir à l’ancien plan connu sous le non de « plan 91 » ou le processus d’identification. Ce plan a pris fin en vertu de la Résolution 1754 qui a créé une nouvelle procédure selon laquelle l’avenir du Sahara dépendra des décisions qui vont être prises à l'issue des négociations directes, comme il dépendra de la bonne foi.
Toute décision unanimement prises par les parties concernées sera adoptée par l'Organisation des Nations Unies ; il n’est nullement question des résolutions antérieures ni du plan Baker. Le Polisario doit être conscient que toute possibilité de référendum ou d'identification est exclue, et qu’il faut choisir entre l’autonomie ou avouer devant les Nations Unies, la communauté internationale et le peuple du Sahara qu’ils refusent de parvenir à une solution.
Gjijmat est constituée de tribus locales de base dont la population se compose de vieillards, de jeunes, de femmes et d’enfants. C’est la seule chose qui menace le Polisario dont l'existence est tributaire de la subsistance des camps, chose qui peut conduire, par conséquent, a son effondrement au cas où il perd cette base populaire.
Le Polisario vit un processus d’éboulement populaire à cause de ses décision paradoxales : tantôt il opte pour la guerre et tantôt pour les négociations tout en prétendant qu’il n’existe plus de solution. Il vit désormais le même scénario qu’il a fait endurer au Maroc.
Le Front est confronté à de grands défis dont Manhasset 3. Les sahraouis en attente d'un changement dans la direction du Polisario seront déçus, car ceux qui détiennent le pouvoir resteront les mêmes : Abdelaziz, Albohali, Akik, Abdelkader, Mohamed Salek, Mohamed Khaddad, ainsi que les dirigeants militaires et diplomates.
De même, et dans le cas où le Polisario s’obstine à négocier d’une manière autre que sérieuse et accepter le projet d’autonomie à Manhasset, alors tout effort diplomatique déployé à cet effet s'effondrerait. Comme il vous est parvenu, les États-Unis d'Amérique, la France, l'Espagne et la communauté internationale se sont mis d’accord sur le fait que le Polisario est devenu un obstacle, une anicroche, empêchant ainsi les Nations Unies de parvenir à une solution définitive et équitable.
Question : Monsieur le Président, de retour à l’affaire de Gjijmat, vous avez dit qu’un bon nombre de tribus souhaitent rallier la mère patrie dans des conditions qui garantissent leur dignité
Khalihenna Ould Errachid : Cela ne fait que crédibiliser davantage le projet marocain d’autonomie.
Question: Concernant le retour à la mère patrie dans des conditions de dignité comme vous l’avez mentionné supra, vous avez déclaré qu'il doit y avoir un ensemble de procédures logistiques, financières et psychologiques à suivre ainsi que des dispositions à mettre en œuvre. Qui va s’en occuper ?
Khalihenna Ould Errachid : Qui va s’en occuper? L’Etat marocain bien évidemment.
Question: Et le CORCAS?
Khalihenna Ould Errachid : Le CORCAS est un conseil royal consultatif, donc c’est l’Etat qui prendra toutes les mesures nécessaires en concertation avec le Conseil.
Question: Monsieur le Président, à combien estimiez-vous le nombre de personnes présentes actuellement dans le Congrès de Gjijmat?
Khalihenna Ould Errachid : Mille personnes.
Question: Eu égard à la situation dans laquelle vivent les sahraouis à Gjijmat, avez-vous établi le contacte avec certaines organisations de la société civile et des organisations internationales afin de donner une dimension diplomatique à cet événement politique?
Khalihenna Ould Errachid : Bien évidemment. La preuve en est les procédures entreprises par le ministre des Affaires étrangères à cet égard, ainsi que celles mises en œuvre par l'État qui, sur ordre de Sa Majesté le Roi, a pris les mesures nécessaires pour élaborer un programme global en matière de logement, d’hébergement, de rapatriement des enfants et des familles, de transfert et de retour à la mère patrie dans la dignité.
Ils seront donc l’exemple d’une approche marocaine ingénieuse qui aspire à la résolution de cette question sur tous les niveaux.
Dans cette même optique, des procédures diplomatiques ont été entamées, notamment en collaboration avec la Mauritanie et l'Algérie, ainsi qu’avec l’Organisation des Nations Unies et le MINURSO.
A ce propos, je tiens à remercier toutes les chaînes de télévision qui ont interviewés nos frères détenus à Gjijmat ainsi que les journalistes et les techniciens qui ont bravé les périls.