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vendredi 29 mars 2024
 
 
 
Presse Audiovisuelle

Le projet d'une autonomie élargie des provinces du Sud du Royaume est la solution "la plus optimale et la plus idoine" à la question du Sahara, a affirmé M. Khalihenna Ould Errachid, président du Conseil Royal consultatif des Affaires sahariennes (CORCAS), jeudi 4 mai 2006 à Paris, lors d'une conférence de presse au Centre d'accueil de la presse étrangère (CAPE).



M. Khalihenna Ould Errachid, en visite de deux jours en France à la tête d'une importante délégation du CORCAS, a souligné que ce projet royal a pour ambition de mettre définitivement un terme à ce conflit artificiel qui "empoisonne la région du Maghreb et les relations maroco-algériennes, et préoccupe la communauté internationale".

La mise en place du CORCAS en mars dernier illustre parfaitement la volonté de SM le Roi Mohammed VI de résoudre de manière définitive la question du Sahara et d'instaurer un nouveau climat de réconciliation pour se consacrer à l'édification d'un Maroc moderne et démocratique, a-t-il ajouté, faisant savoir que la mission essentielle du Conseil consiste en la préparation à la fois des conditions diplomatiques, politiques, économiques et sociales pour parvenir à une solution définitive à ce conflit à travers une autonomie élargie sous souveraineté marocaine.

La proposition d'autonomie sous souveraineté marocaine est la seule solution à même de "sauvegarder la dignité et l'honneur" de toutes les parties concernées, a-t-il précise, notant que par son acceptation, "il n'y aura ni vainqueur ni vaincu" et les Nations Unies y gagneraient dans la mesure où cette option leur permettrait de régler pacifiquement un conflit qui menace la région et qui constitue un foyer de tension et d'instabilité permanente.

M. Khalihenna Ould Errachid a tenu à signaler que ce projet, qui n'est "ni une manoeuvre diplomatique ni une tactique politique ou une stratégie à court terme pour gagner du temps", garantit aux Sahraouis marocains des droits politiques, économiques, sociaux et culturels.

Il a fait remarquer que toute option, autre que la proposition d'autonomie sous souveraineté marocaine, ne ferait que "perdurer la tension dans la région et l'instabilité dans le Continent africain déjà confronté à des guerres fratricides".

Les Sahraouis marocains"ne peuvent plus supporter l'impasse actuelle", a-t-il dit, soulignant à cet égard que l'Algérie a un rôle important à jouer dans le règlement de ce conflit et partant la construction de l'ensemble maghrébin sur des bases solides au bénéfice des peuples de la région.

Après avoir relevé que le Plan Baker est "définitivement enterré" et que le référendum d'autodétermination "n'est pas techniquement et politiquement viable", le président du CORCAS a fait observer que le projet royal est la seule issue possible permettant aux populations des camps de Tindouf de regagner la Mère Patrie, le Maroc, pour contribuer à l'oeuvre de développement que connaît le Royaume.

Le Conseil, dont c'est le premier déplacement à l'étranger, a déjà entamé la concertation autour de l'initiative royale avec les populations des provinces du Sud et compte engager le dialogue notamment avec celles des camps de Lahmada et également avec l'Algérie, a indiqué M. Khalihenna Ould Errachid.

Le projet d'une autonomie élargie sous souveraineté marocaine est "en cours d'élaboration de manière démocratique et transparente, avec la participation de toutes les potentialités de la société civile et d'experts", a-t-il précisé, signalant que cette proposition s'adresse "à l'ensemble des populations indépendamment de leur appartenance politique".

L'option d'autonomie, qui est "un pari que SM le Roi Mohammed VI a fait sur l'avenir", permettra à "tous les Sahraouis de gérer eux-mêmes leurs affaires" et impliquera "plus de démocratie et plus de participation à la gestion de le chose publique", a-t-il dit, soulignant que ce projet "répond parfaitement aux aspirations des Sahraouis" et constitue "une modification fondamentale et profonde de la politique marocaine".

"Première dans le monde arabo-musulman et dans le continent africain, ce projet est bien ficelé juridiquement et politiquement et obéit à deux objectifs essentiels que sont le respect de la souveraineté marocaine dans son ensemble et la concrétisation des aspirations ayant été à la base de ce conflit", a affirmé le président du CORCAS.

La proposition marocaine constitue également pour l'Algérie, qui se dit ne pas être concernée par l'affaire du Sahara, une "occasion historique" pour en finir avec ce conflit artificiel et "nous laisser engager un dialogue avec le Polisario pour la mise en oeuvre de cette autonomie", a fait remarquer M. Khalihenna Ould Errachid, soulignant par ailleurs que la Mauritanie, soucieuse à la fois de l'instauration de la stabilité dans la région, de l'ouverture des frontières et de l'édification d'un Maghreb arabe fort, cohérent et harmonieux, est "concernée en premier lieu" par ce projet.

Cette conférence de presse s'est déroulée en présence notamment de l'ambassadeur du Maroc à Paris, M. Fathallah Sijilmassi.

Outre M. Khalihenna Ould Errachid, la délégation du CORCAS comprend Maouelainin Maouelainin Ben Khalihanna, secrétaire général du Conseil, Kalthoum Khayti, Moulay Ahmed Mghizlat, Breika Zerouali, Aatman Aaila, Abba Abdelaziz, Chagaf Ali Salem, Echarif Moulay Hassana et El Moussaoui Sidi Khaddad.

 

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