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jeudi 25 avril 2024
 
 
 
Presse Audiovisuelle

Ci-dessous le texte intégral de la déclaration de M. Khalihenna Ould Errachid à l’émission "Daïf Al Montassaf " de la chaîne Al Jazeera : 



« Le Conseil Royal Consultatif des Affaires Sahariennes, créé par SM le Roi Mohammed VI suite à son discours du 25 mars 2006 à Laâyoune, est une instance royale aspirant à préparer les conditions psychiques, politiques, diplomatiques, économiques et sociales dans le but ultime d’appliquer la solution finale à la question saharienne, à savoir, l’autonomie sous la souveraineté marocaine. Notre action a d’ors et déjà commencé dans ces diverses champs d’opérations ».

Et sur la position de l’Algérie par rapport à la question du Sahara, M. Khalihenna Ould Errachid a de nouveau précisé :

« La question du Sahara est, essentiellement, maroco-marocaine. Or, elle a vite pris une dimension internationale. En réalité, l’origine de cette affaire remonte aux années 1975, lorsque des jeunes d’origine sahraouie ont organisé des manifestations contre les conditions politiques, économiques et sociales qui prévalaient dans les provinces du sud et leurs marginalisation par rapport aux politiques de l’administration centrale. Au début, ce groupe fut une organisation qui revendique plus de droits pour les habitants de cette région. Cependant, les circonstances que vivaient les pays du Maghreb Arabe  à l’époque des années soixante dix, influencées par la guerre froide, les conflits arabo-arabes, et les conflits entre régimes progressistes et régimes conservateurs, l’ensemble de ces facteurs, avait favorisé l’immixtion d’autres parties dans le litige sahraoui qui a pris ainsi, une dimension internationale. Le litige est une affaire purement maroco-marocaine, dont la partie protestataire cherchait à se garantir une représentation politique, économique et culturelle effective au sein de l’État marocain. Or, les Sahraouis des camps de Tindouf, notamment le front Polisario se trouvent sur une partie du territoire algérien, ce qui implique un déplacement en Algérie pour toute négociation. Ainsi, j’ai personnellement invité l’Algérie, État frère et voisin, d’intervenir en faveur d’une réconciliation  et d’être un acteur constructif  pour régler cette question. Car, seul une résolution du différent saharien, peut  redémarrer  le projet de l’Union Maghreb Arabe. L’État algérien détient ainsi les clés de la solution si il accepte de jouer un rôle de conciliation, d’intermédiation et d’harmonisation, au vrai sens du terme. Nous voulons dire à nos frères algériens et à notre Gouvernement de ne pas baisser les bras et de faire le nécessaire,  en harmonie avec les efforts des Nations Unies, afin d’en finir avec ce problème.

M. Khalihenna Ould Errachid a appelé le front Polisario au dialogue et à l’acceptation  de la solution politique susceptible de garantir les droits des Sahraouis, en indiquant que le dernier rapport onusien a affirmé l’impossibilité de l’application du plan Baker.

« Le front Polisario réclame toujours  l’impossible. La réalité affirme que la résolution de la question du Sahara ne peut émerger que de la réalisation d’une équation unique : tous les moyens déployés par le front Polisario, jusqu’à nos jours, c'est-à-dire depuis 30 ans, se sont avérés sans effet et non avenir, les paris sur la guerre, sur un referendum inapplicable, injuste, non crédible et illégale ont tous échoués. Les Nations Unies, elles-mêmes, dans le dernier rapport du Conseil de Sécurité sur le Sahara, ont affirmé que la  seule issue pour la question du Sahara réside dans la solution politique permanente fondée sur la concorde entre des parties. Ainsi, nous invitons le front Polisario, nos frères dans le front Polisario, à mettre fin à la souffrance de nos frères à Tindouf, à renoncer à la politique de la porte fermée, à favoriser la stabilité dans la région du Maghreb Arabe et à adopter l’unique solution possible, objective et réaliste, qui garantit les droits historiques des Sahraouis,  les mêmes droits qui ont été à l’origine de la création du front Polisario. Par une telle conduite, le Polisario ne constituera plus une entrave aux efforts des Nations Unies et des autres acteurs internationaux et à la volonté des peuples, des Sahraouis eux-mêmes, qui attendent avec impatience le règlement de l’un des différends les plus anciens de l’ère moderne qui a maintenant plus de trente ans ».

- Actualité concernant la question du Sahara occidental/Corcas -

 

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