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mardi 23 avril 2024
 
 
 
Presse Audiovisuelle

Le président du Conseil royal consultatif pour les Affaires sahariennes (CORCAS), M. Khalihenna Ould Errachid a appelé l'Algérie à cesser de s'immiscer dans les affaires internes du Maroc et à oeuvrer à trouver une solution au conflit du Sahara.

 



M. Ould Errachid qui était, dimanche soir, l'invité de la chaîne d'information arabe "Al Horra", a affirmé que la proposition marocaine d'autonomie "qui réunit toutes les conditions politiques, diplomatiques et psychologiques pour résoudre ce conflit par la voie des négociations", a fourni à l'Algérie "l'opportunité de contribuer positivement au règlement de ce conflit, tout en préservant sa dignité".

"Toute alternative à la proposition marocaine qui vise à octroyer une large autonomie à la région du Sahara, serait catastrophique", a-t-il estimé.

Le président du Corcas a, d'autre part, souligné que le Maroc se distingue des autres parties par sa volonté de faire bouger les choses, mettant en garde contre les menaces grandissantes de terrorisme et d'instabilité qui guetteraient encore la région si ce conflit n'était pas résolu.

Selon lui, les menaces du Polisario de reprendre les armes, ne sont autre qu'une "forme de propagande et de tentative d'escroquerie exercées sur la communauté internationale, notamment l'ONU", ajoutant que le front Polisario, soutenu par l'Algérie, ne dispose pas des moyens financiers et militaires lui permettant de déclarer la guerre au Maroc.
"Le Polisario est otage de l'Algérie et de ses décisions, puisqu'il se trouve sur son sol", a-t-il dit.

Si les trois précédents rounds de négociations n'ont pas enregistré de résultats positifs, ils ont toutefois permis de réaliser une certaine avancée de nature à prémunir la région contre les malheurs des conflits, après les années d'impasse qui ont précédé le lancement des négociations, a-t-il dit.
Dans ce qui suit le texte intégral :

Le présentateur : Bonsoir, le conflit du Sahara occidental qui dure depuis trois décennies, préoccupe toujours le Royaume du Maroc, et cela confirme ce que plus d’un observateur déclare, à savoir, la guerre est interdite, même si la paix est très difficile.

La crise du Sahara est le sujet de cet entretien avec le Président du Conseil Royal Consultatif des Affaires Sahariennes, avec qui nous nous entretenons à son bureau à Rabat.

Tout d’abord, bien venu M. le Président sur la chaîne Al Hurra dans cet entretien spécial et merci pour votre hospitalité.

Une première question qui vient à l’esprit du téléspectateur, le nom du Conseil indique qu’il n’est pas exécutif, mais plutôt consultatif, pourtant il représente une large
masse des Sahraouis. Pourquoi est-il consultatif ?  

Khalihenna Ould Errachid : Avant le mot Consultatif, il y a le mot Royal, cela signifie qu’il est consultatif auprès de SM le Roi et cela lui donne, bien entendu son poids et sa valeur, puisqu’il aide SM le Roi dans les sujets, pour les quels SM le Roi le consulte.

Avant d’être consultatif c’est donc, un Conseil Royal, avec tout ce que porte ce mot comme prestige, valeur, poids et décision.

Le présentateur : M. le Président, ce que vous avez dit…

Khalihenna Ould Errachid : Et cela n’est bien entendu, pas en contradiction avec le statut des autres Conseils, qui sont constitués auprès de SM le Roi et qui ont en même temps, avec un fondement de représentativité.

 Le présentateur : Et la prise de décision ?

Khalihenna Ould Errachid : Mais en même temps il représente (le Corcas) le citoyen sahraoui, conformément aux traditions arabes reconnues fondées principalement sur la fraction et la tribu.

Le présentateur : Je reviens à la question que j’ai évoqué au début. Quelque soit la difficulté de la paix, la guerre reste interdite. Etes-vous d’accord avec cette idée ?

Khalihenna Ould Errachid : Tout à fait ! Je suis entièrement d’accord sur le fait que quelques soient les difficultés, les entraves aux quelles est confronté la paix, la guerre n’est pas possible car elle a déjà été expérimenté. Elle n’a apporté rien de positif à ce sujet. Elle est devenue impossible. Alors oui je suis d’accord avec cette thèse. 

Le présentateur : Lors du dernier congrès qu’il a organisé, le Polisario a dit que si aucun règlement n’est trouvé, il reprendra les armes. Cette réunion a eu lieu dans la zone que le Maroc considéré comme étant désarmée et où le port d’armes n’est pas autorisé, pas plus d’ailleurs que n’est autorisé la présence de base ou toute autre chose de ce genre.
Ne craignez-vous pas que l’éventualité de la guerre, tel que le suggère certains, ne soit de plus en plus probable ?

Khalihenna Ould Errachid : Non, d’abord ce que dit le Polisario lors de son dernier congrès…

Le présentateur : nous parlons de décembre

Khalihenna Ould Errachid : …du 18 décembre dernier, ce n’est que de la propagande pour racketter, si je puisse m’exprimer ainsi, la communauté internationale et plus précisément, les Nations Unies. Actuellement le front Polisario ne dispose pas des moyens matériels et humains qui lui permettent de lancer une guerre, d’une part.

D’autre part, pour lancer la guerre, le front Polisario a besoin du feu vert algérien. Et nous ne croyions…

Le présentateur : ….Il ne lancera peut-être pas en premier la guerre, mais commencera par s’armer et occuper des zone…

Khalihenna Ould Errachid : Non, le réarmement ne peut se faire qu’après une décision algérienne, d’abord…

Le présentateur :…oui…

Khalihenna Ould Errachid : Car le Front Polisario, pour rappel, est otage à cent pour cent de la décision algérienne, parce qu’il se trouve sur le territoire algérien et ne reçoit que ce qui lui vient d’Alger.

Le présentateur : Vous leur enlever toute appartenance sahraouie

Khalihenna Ould Errachid : Non, non. Le front Polisario se compose de Sahraouis et ce sont des cousins, des frères, mais leur organisation est un auxiliaire à cent pour cent de l’Etat algérien, sur le plan géographique, décisionnel et même par rapport à l’existence matérielle, politique et diplomatique.

Cela est la réalité, ce n’est pas un jugement politique, c’est une description de la réalité. Ils ne peuvent s’armer que par l’intermédiaire de l’Algérie, donc si Alger décide de leur fournir les armes. Ils ne peuvent s’entraîner que si c’est l’Algérie le fait. Ils ne peuvent disposer d’aucun moyen …..

Le présentateur : …la négociation doit donc être faite avec Alger ?
 
Khalihenna Ould Errachid : Non

Le présentateur : Alors, puisque la décision se trouve ailleurs, quel est l’intérêt ?

Khalihenna Ould Errachid : Mais l’Algérie a une position double. Alger déclare qu’elle n’est pas partie dans le dossier du Sahara et nous acquiescants à cette position de l’Algérie qui n’a aucun intérêt dans l’affaire, car le Sahara est une affaire marocaine. Mais, elle soutient une partie des Marocains.

C’est-à-dire que nous pouvons considérer que c’est une véritable intervention historique de l’Algérie dans les affaires internes du Maroc. Et nous essayons de faire cesser cette intervention à l’amiable. C’est-à-dire que nous négocions avec le Polisario, en tant que partie de marocains opposants, et c’est naturel que nous négociions avec eux, pour les convaincre du fait que la solution existe.

Et nous demandons à l’Algérie de cesser ce qu’elle faisait auparavant et nous aide en permettant au Polisario d’arriver à un accord.

Le présentateur : Il va y avoir des négociation au court de ce mois

Khalihenna Ould Errachid : le prochain round, le 4ième.

Le présentateur : Au mois de mars

Khalihenna Ould Errachid : A Manhasset

Le présentateur : A Manhasset, près de New York. La précédente session a été un échec. Et on craint que la session de mars soit aussi un échec, avez-vous ce sentiment ? Ne craignez-vous pas que le prochain round ne soit comme le précédent ?

Khalihenna Ould Errachid : Non, dans l’affaire du Sahara on ne peut pas voir les choses soit en noire ou en blanc. Il est vrai que les trois rounds précédents n’ont pas réalisé une avancée concrète, un progrès spectaculaire. Mais ils constituent en eux même un progrès.  

Le présentateur : En quoi y a-t-il eu une avancée ? Quels sont les points à propos des quels on peut dire que les négociations on marqué une avancée ?

Khalihenna Ould Errachid : la première des avancées est que les parties négocient. Cela en soit constitue une avancée selon les critères internationaux.  

Le présentateur : C’est juste, cela empêche la guerre et le conflit.

Khalihenna Ould Errachid : Cela empêche la guerre, le conflit. Cela coupe court à la tension inutile. Secundo, nous parlons de solutions posées sur la table.

Le présentateur : Nous allons évoquer ce sujet

Khalihenna Ould Errachid : D’autre part, le dossier était avant l’ouverture de ces négociations, dans l’impasse. Il n’y avait pas d’action de la part du Maroc, ni de la part du Polisario, ni de la part de l’Algérie, ni de la part des Nations Unies. On était dans une impasse complète avant l’ouverture du processus de négociations.

Alors, pour moi, si ces négociations n’ont obtenu aucun avancée spectaculaire, elles ont …

Le présentateur : …calmé les esprits…

Khalihenna Ould Errachid : Je voulais dire, elles ont permis à tous d’arriver à la conclusion qui s’impose, aucun objectif ne peut être atteint, sauf par le biais des négociations. Un protagoniste peut se radicaliser par rapport à une position ou prendre une position non crédible. Mais toutes les parties au sein des Nations Unies, qui supervise ces négociations, l’Algérie, la Mauritanie, le front Polisario, le Royaume du Maroc, la communauté internationale, tous déclarent que la négociation est nécessaire.

Donc pour moi, personnellement, cela en soit constitue une action positive.

Je ne peux donc, considérer, que tout est noir, en ce qui concerne ces sessions de négociation.

Le présentateur : l’intérêt des négociations, mais sans grand espoir, incite le groupe d’étude sur les crises internationales, qui vient de publier un rapport, à dire que la paix non souhaitée par les deux partie, est plus coûteux que le maintien du statu quo. Il estime que le coût du conflit est beaucoup moins élevé que celui d’une solution non acceptée, voir qui peut porter atteinte à l’une des parties.   

Khalihenna Ould Errachid : C’est vraiment une thèse bizarre

Le présentateur : Maintenir le statu quo, si on ne peut pas atteindre une solution satisfaisante, est moins coûteux qu’une solution non désirée.

Khalihenna Ould Errachid : A mon avis, c’est la position algérienne actuelle. Cette thèse est algérienne.

Le présentateur : Cette thèse est algérienne ?

Khalihenna Ould Errachid : Algérienne. Cela signifie que si je n’obtiens pas la sécession du Sahara, je préfère le maintien de la situation actuelle, qui ni l’état de guerre, ni l’état de paix. Mais cela a des répercussions négatives sur l’Algérie, sur nous, la région, sur la communauté internationale et sur les Sahraouis.

Nous avons déjà expérimenté le statu quo pendant plus du tiers de siècle passé. Plus de 33 ans. Cela ne peut être positif car nous avons hypothéqué le Maghreb.

Le présentateur : La première victime c’est le Maghreb arabe

Khalihenna Ould Errachid : Oui, le Maghreb arabe

Le présentateur : La première victime

Khalihenna Ould Errachid : Oui la première victime, y compris avec les conséquences sur le développement, la stabilité, la démocratie et la sécurité publique. Le Maghreb arabe n’est pas un simple mot, il a des conséquences sur le Maghreb de Nouakchott à Bengazi et sur l’apparition de l’aile occidentale du monde arabe comme un centre de stabilité et de rayonnement civilisationnelle et de développement face aux géants qui se trouve en face de nous : l’Union européenne et les Etats-Unis, qui sont en même temps nos voisins.

Donc je ne suis pas d’accord avec cette thèse, qui est justement ce qu’on a vécu pendant la période présente. Au contraire le prix de l’absence de solution est très élevé. 

Le présentateur : Il est élevé pour le Maroc ou pour l’Algérie ?

Khalihenna Ould Errachid : Pour l’Algérie aussi. Pour tous les Etats, le terrorisme que nous subissons aujourd’hui….

Le présentateur : Nous étudierons ce point…

Khalihenna Ould Errachid : L’apparition du terrorisme comme une véritable grande structure qui s’est installé dans la région et qui menace le monde, menace la stabilité, et le développement, est une partie des conséquences de la non solution.

Le présentateur : Je voulais vous poser la question plus tard, mais puisque vous avez commencé et évoqué ce point, alors…. Le Maroc craint le terrorisme, tout le monde sait cela. L’Algérie aussi craint le terrorisme et le subit depuis plus de ….

Khalihenna Ould Errachid : 15 ans…

Le présentateur : Cela a donné lieu à la guerre civile qui s’est terminé maintenant, mais l’Algérie continue à connaître des opérations terroristes.
Vous, vous craignez le terrorisme, mais pourquoi l4algérie ne craint pas le terrorisme au sujet du Polisario ?

Khalihenna Ould Errachid : Parce qu’ils n’ont pas pris en compte que les choses évolueraient de cette façon. Alger ne prévoyait pas de vivre la situation qu’elle a vécue entre 1991 et 1992. Elle ne prévoyait pas que le terrorisme réapparaîtrait de nouveau et avec un nouveau mode, malgré la réconciliation nationale algérienne.

Le présentateur : …avec de nouveaux objectifs….

Khalihenna Ould Errachid : ….avec de nouveau objectif qui ne concernent ni les élections, ni le système politique, mais le changement de la situation dans son ensemble. L’apparition d’Al Qaida au Maghreb islamique, en particulier dans la région où se trouve le front Polisario dans la région frontalière entre le sud ouest algérien et le nord de la Mauritanie et du Mali, ne rentrait, évidemment pas, en ligne de compte, pour l’Algérie. Une région qui est devenu un véritable refuge mondiale de la drogue et de tous les types de contrebande, des armes, des êtres humains..Une zone en dehors du droit international.  

Le présentateur : Cela veut-il dire, même si on s’est un peu écarté du sujet, que cela concerne le dossier du Sahara ?

Khalihenna Ould Errachid : C’est un sujet lié

Le présentateur : Puisque nous parlons de sujet, y a-t-il une coordination du renseignement entre le Maroc et l’Algérie, pour surveiller cette région ou pour lutter contre le terrorisme, pour qu’il ne déborde pas de cette région sur le Maroc et l’Algérie?

Khalihenna Ould Errachid : Pas dans cette région

Le présentateur : Sur le dossier du terrorisme de manière générale

Khalihenna Ould Errachid : Les relations entre la Maroc et l’Algérie sont, si je puisse m’exprimer ainsi, sont des relations normales

Le présentateur : Froides

Khalihenna Ould Errachid : Non, normales, je préfère, normales. Elles n’atteignent pas le niveau exigé de la part de deux pays voisins du Maghreb arabe, nous avons des intérêts communs. Mais, elles ne sont pas au niveau. Si elles l’étaient, la coopération aurait été plus importante, plus étroite, plus efficace et plus large, qu’elle ne l’est actuellement. Mais nous ne pouvons pas la qualifier de relations gelées.

Il y a des relations. Nous avons une ambassade en Algérie, l’Algérie a une ambassade ici. Nous nous réunions dans le cadre  du Maghreb arabe, à un niveau qui n’est pas très élevé. Nous nous réunions dans le cadre des 5+5, avec l’Union européenne. Nous dialoguons, mais pas au niveau du sud.

Le présentateur : La coordination dans la lutte contre le terrorisme est aujourd’hui une composante des relations entre les Etats. En la matière, les pays coopèrent au niveau du renseignement….

Khalihenna Ould Errachid : D’un côté, il nous est obligatoire qu’il y ait une certaine coopération entre le Maroc et l’Algérie, membre des 5+5, c’est-à-dire des pays européen de la Méditerranée et les pays du Maghreb arabe, mais cela reste incomplet et pas au niveau exigé, avec la persistance du conflit du Sahara et du bouclage des frontières.  

Le présentateur : Je reviendrai à la relation avec l’Algérie plus tard, mais revenons au sujet du Sahara et les solutions proposées. Pourquoi le Maroc refuse-t-il le referendum d’autodétermination ?

Khalihenna Ould Errachid : Pour des raisons objectives

Le présentateur : Et elles sont… ?

Khalihenna Ould Errachid : Le mode de consultation que les Nations Unies ont choisi pour ce referendum est unique dans son genre. L’ONU a choisi en 1991, un mode de scrutin intitulé referendum d’autodétermination fondé sur l’identification. Ce n’est donc pas seulement un referendum.

Le présentateur : …..Il y a donc le problème de l’identification…

Khalihenna Ould Errachid : Il n’existe aucun problème pour instaurer un referendum, mais, il y en a un pour faire l’identification. Quand nous évoquons l’identification des Sahraouis, nous nous engageons dans des labyrinthes laissés par le colonialisme, c’est le tracé des frontières hérité de la colonisation.

Le présentateur : C’est un deuxième point. Il y a le point de l’identification, celui des frontières et de l’officialisation de ces frontières.

Khalihenna Ould Errachid : Oui, ce sont les deux points fondamentaux, à cause de l’absence d’issue raisonnable pour instaurer un referendum définitif. L’ONU a mis ne place sur dix ans, de 1991 à 2001, un processus, unique en son genre, d’un niveau supérieure. Elle a consulté tous les spécialistes connus dans le monde à ce sujet, pour pouvoir disposer du collège de votants nécessaires.

Le présentateur : Mais le Maroc n’a pas donné son accord à ce propos

Khalihenna Ould Errachid : A cause des raisons objectives suivantes : les Sahraouis se trouvent au Maroc, mais aussi en Algérie, en Mauritanie et au Mali. Je dis cela publiquement pour tous l’entendent. C’est pour cela, qu’on ne peut organiser un referendum fondé sur l’identification que si ce referendum englobe le territoire sahraoui historique et les habitants sahraouis historiques.

Le présentateur : Vous avez parlé des procédures. Je vous ai questionné sur les procédures d’identification…

Khalihenna Ould Errachid : …Pourquoi le referendum n’a pas eu lieu ?…

Le présentateur : Plus exactement, vous dites que le Maroc est d’accord sur le referendum, l’Algérie revendique le referendum, alors que le problème c’est l’identification. Chercher un consensus sur une nouvelle procédure…

Khalihenna Ould Errachid : Il n’existe pas de miracle dans ce domaine

Le présentateur : Pourquoi ?

Khalihenna Ould Errachid : Parce qu’il faudra changer les frontières, pour arriver à un referendum selon les critères internationaux, c’est-à-dire démocratique, libre et juste

Le présentateur : …Représentatif de tous les concernés….

Khalihenna Ould Errachid : …Qui permet aux Sahraouis de décider. Ce referendum concerne l’autodétermination. Il ne concerne pas une catégorie particulière, mais l’autodétermination. Il doit donc disposer de la base légale nécessaire. Pour réaliser ce referendum impossible, il faut changer les frontières, de l’Algérie, et joindre au Sahara occidental, une partie du territoire algérien qui est à l’origine un territoire sahraoui. Joindre une partie du territoire mauritanien et du territoire malien, pour organiser ce referendum. Cela est évidemment impossible. 

Le présentateur : Ceci est impossible..

Khalihenna Ould Errachid : C’est impossible, car le continent africain est fondé, depuis 1963, sur la sacralité des frontières héritées du colonialisme. Si vous touchez un bout des frontières en Afrique, c’est comme les dominos, elles s’effondrent toutes.

Le présentateur : D’accord, le referendum est difficile

Khalihenna Ould Errachid : Non, impossible.

Le présentateur : impossible

Khalihenna Ould Errachid : Non, mettons nous d’accord, le referendum fondé sur l’identification

Le présentateur : Au final, le Maroc refuse la méthode du referendum proposée actuellement, car de l’identification est impossible

Khalihenna Ould Errachid : Les Nations Unies ont dit que techniquement c’est impossible

Le présentateur : Terminons en avec ce point et passons à l’autonomie. Vous, vous préconisez l’autonomie, le Polisario refuse cette proposition. Et certains disent que le Polisario refuse l’autonomie parce qu’il veut plus de concessions de la part du Maroc. Des concessions qui concerne de nombreuses questions, parmi elles, il peut y avoir les richesse naturelles, ou peut-être la sécurité, l’armée…bref une autonomie aux compétences larges. Est ce que le Maroc est en train d’accepter cela ou cela peut-il être objet de négociation ?

Khalihenna Ould Errachid : Mettons nous d’accord sur les concepts.

Le présentateur : …Trois choses les richesses naturelles, la sécurité et une autonomie aux compétences larges.

Khalihenna Ould Errachid : D’accord. Premièrement, il faut indiquer que la communauté internationale, y compris le Conseil de sécurité, ont changé la procédure qui avait cours auparavant, soit depuis 1975 au mois d’avril 2007, quand, le Conseil de sécurité a adopté une nouvelle résolution. La résolution 1754, qui a fondé une nouvelle approche, qui n’est pas celle de la recherche du referendum impossible. Elle a dit que les parties doivent arriver à une solution politique qui satisfait tout le monde par le biais de la négociation et le dialogue.

C’est cela la nouvelle résolution. Et le Maroc est d’accord avec tout ce qui arrive dans ce cadre. Et c’est pour cela qu’il a présenté une initiative courageuse, ouverte et démocratique qui contient toutes les revendication que vous avez évoqué.

Le présentateur : Quelles sont les limites de l’autonomie.

Khalihenna Ould Errachid : Très large, parlons en. Le Maroc dit que cette initiative est proposée pour faire l’objet de négociations. C’est-à-dire qu’elle est ouverte à l’amendement et à l’élargissement dans le cadre du concept d’autonomie selon les critères internationaux.

Qu’est ce que l’autonomie ? Cela signifie que l’Etat cède une partie de ses compétences sur une partie de son territoire dans des domaines précisés. C’est cela l’autonomie.

C’est l’autonomie qui a court chez notre voisin espagnol, en Grand Bretagne, en Allemagne, en Belgique, en Italie, dans tous les pays.

Le présentateur : Fédéralistes….

Khalihenna Ould Errachid : On peut dire un certain genre de cela, mais pas une fédération. L’Espagne n’est pas une fédération. L’Espagne qui connaît le plus grand et le plus important type d’autonomie n’est pas un Etat fédéral. C’est un royaume qui dispose d’une constitution et cette dernière précise les compétences.

L’initiative marocaine est fondée sur ces critères. Des compétences exclusives pour la région du Sahara, des compétences larges, des institutions pouvant exercer leurs compétences, un gouvernement, un parlement, haute autorité judiciaire, sécurité.. les revendications qu’on dit…

Le présentateur : …On dit?

Khalihenna Ould Errachid : On dit que le Polisario a fait cette remarque. Mais cela existe maintenant et les négociations permettront au Polisario d’élargir les compétences dans domaine, il peut le faire et négocier à propos de cet élargissement. 

Le présentateur : Est-il possible que pour la sécurité dispose d’une certaine force qui se rapprocherait de l’armée ?

Khalihenna Ould Errachid : Mettons nous d’accord. La sécurité comprend deux aspects…

Le présentateur : intérieur et extérieur

Khalihenna Ould Errachid : la sécurité qui est partie prenante de la souveraineté, elle ne peut être objet de négociation.

Le présentateur : Les richesse naturelle elle, sont-elle objet de négociation ?

Khalihenna Ould Errachid : Je vais vous parler justement, de ce qui va rester parmi les compétence de l’Etat et ce qui va relever des compétences de la région d’autonomie. L’Etat va conserver la politique étrangère, la défense nationale, c’est-à-dire les frontières terrestres, aériennes et maritimes. L’Etat conservera aussi, la monnaie, le timbre. Il conservera aussi, ce qui relève des compétences de SM le Roi, concernant le domaine religieux, l’unité de la doctrine, de la fatwa, qui est au Maroc des compétences de Amir Al Mouminine.

Le présentateur : C’est là une affaire importante

Khalihenna Ould Errachid : C’est une question fondamental, mais à l’exception de cela, tout le reste est c’est

Le présentateur : et les richesse ?

Khalihenna Ould Errachid : Parlons des richesses

Le présentateur : On estime qu’il existe des richesse naturelles

Khalihenna Ould Errachid : Quelles sont ces richesses qu’il faut partager. La négociation dépend de cela

Le présentateur : Passons à une autre question au cœur de l’autonomie. Supposons qu’il y a accord sur ce projet. Ne considérez-vous pas que cela va menacer l’unité interne du Maroc, en l’occurrence les Berbères peuvent revendiquer ce qu’ont obtenu les Sahraouis et voudront l’obtenir pour eux aussi. Que dites vous de cela ?

Khalihenna Ould Errachid : Non

Le présentateur : Si nous commençons au Sahara pourquoi ne pas passer aux Berbères et menacer l’unité du Royaume ?

Khalihenna Ould Errachid : Pas du tout, car avant la présentation de ce projet, SM le Roi a demandé aux partis politiques nationaux qui représentent tous les secteurs du peuple marocain, de donner leurs avis concernant l’offre d’une autonomie au Sahara. Tous les partis historiques et modernes, ont donné leur accord à ce sujet. Il y a donc, une unanimité de tout le peuple marocain sur le fait que l’autonomie concerne spécifiquement le conflit du Sahara et sa solution. Elle est exclusivement consacrée à la question du Sahara, alors que les autres régions bénéficieront de ce qu’on appelle la décentralisation ou la régionalisation élargit dans les domaines administratif, économique et social. Ce système est actuellement dans sa première étape, et il s’élargira dans le future.

Donc la question de l’autonomie n’est pas nouvelle, à vrai dire, ce n’est que le juste retour d’un droit à ses propriétaires.

Le Sahara bénéficiait avant l’époque coloniale, c’est-à-dire avant 1912, quand le protectorat a été imposé au Maroc, d’autonomie eu égard à sa nature sahraouie, à son éloignement géographique par rapport aux capitales du Royaume, Marrakech, Fès et Rabat, ainsi que le fait que depuis longtemps le Sahara disposait de liens avec SM le Roi et des liens nationaux, mais gérait ses affaires locales bénéficiant d’autonomie.

Le présentateur : Avant de passer au thème suivant, il y a une question sur la capacité des Etats-Unis à exercer des pressions sur le Maroc au sujet du Sahara occidental. On sait que vous avez des liens étroits avec les Etats-Unis. Rabat et Washington ont des liens privilégiés.

Khalihenna Ould Errachid : Oui

Le présentateur : Est ce que les Etats-Unis peuvent exercer une pression à propos du problème du Sahara ? Et jusqu’à quel point ?

Khalihenna Ould Errachid : Les Etats-Unis est une grande puissance qui a des responsabilités mondiales. Elle est liée par des liens d’amitié et une alliance historique avec le Maroc. Les Maroc est le premier pays à l’avoir reconnu.

Le présentateur : A avoir reconnu les Etats-Unis ?

Khalihenna Ould Errachid : Oui, c’est le Sultan Sidi Mohamed Ben Abdallah qui a envoyé une lettre au Président Georges Washington. Cette lettre se trouve au Congrès.

Nous avons donc, des liens historiques qui ne sont pas liés au dossier du Sahara. Et cette reconnaissance a été faite par le Maroc, avant le protectorat, c’est-à-dire le Maroc dont les frontières historiques étaient encore authentiques et qui englobaient le Sahara.

Nous y sommes liés comme nous sommes liés aux Etats membres du Maghreb, l’Algérie, la Tunisie, La Libye et la Mauritanie.

Les Etats-Unis, comme l’Union européenne, veulent une solution au conflit du Sahara par le biais de la négociation pacifique. Les Etats-Unis ont déclaré et agissent en disant que l’initiative marocaine est une initiative crédible, sérieuse et est la solution adéquate au dossier.

Le présentateur : Vous m’avez dit auparavant, que la règlement de la question des frontières avec l’Algérie signifie le règlement de la question des frontières pour plus d’un Etat africain et non africain.

Certains estiment que la solution du problème des frontières entre l’Algérie et le Maroc est la moitié du chemin, 50 à 60 pour cent, vers la solution du problème du Sahara. Qu’en dites-vous ?    

Khalihenna Ould Errachid : Il n y a pas de problème de frontières avec l’Algérie. Il y avait un problème avant 1992. Mais feu SM Hassan II a entériné le traçage des frontières qui a eu lieu auparavant, dans les accords d’Ifrane et Tlemcen. Il n y a donc, pas de problème de frontières. Le seul problème qu’il y a est que ces frontières sont fermées et nous les voulons ouvertes.

Le présentateur : Il y a ceux qui disent que l’Algérie veut un débouché sur l’Atlantique

Khalihenna Ould Errachid : J’ai entendu cela, il y a longtemps

Le présentateur : N’est-il pas possible de faire une proposition pour régler cette affaire, sauver les relations entre les deux pays et solutionner le problème du Sahara. Je ne veux pas être catégorique, mais le problème du Sahara serait plus facile à résoudre si Alger disposait d’un débouché sur l’Atlantique.

Khalihenna Ould Errachid : C’est juste, il y a un accord signé par le Maroc et l’Algérie donnant à Alger un débouché sur l’océan, à travers la ville de Tan-Tan pour l’exportation du minerai du fer de Gart Jbilat , se trouvant à Tindouf.

Le présentateur : Il sera sous l’autorité de qui ?

Khalihenna Ould Errachid : Non, si on parle de donner à Alger une portion de terre qui serait sous souveraineté algérienne pour une ouverture sur l’océan atlantique, cela n’est pas possible, car l’Algérie dit qu’elle n’a aucune revendication au Sahara.

Le présentateur : qu’elle dit…

Khalihenna Ould Errachid : Les gens sont engagés par ce qu’ils disent. L’Algérie en tant queNation ayant entreprit une révolution, et en tant qu’Etat respecté déclare cela de manière publique à son peuple et à l’humanité toute entière. Alors si elle désire un débouché sur la mer pour exporter ses ressources, dans le cadre du Maghreb arabe ou dans celui d’un accord bilatéral maroco-algérien, l’accord existe, il faut juste le mettre en œuvre.

Personnellement, je ne pense pas que ce soit cela le problème pour Alger.

Le présentateur : Alors, c’est quoi la cause ?

Khalihenna Ould Errachid : Moi, je pense…

Le présentateur : …les téléspectateurs voudraient savoir la vérité des choses et Quelle est la cause du conflit algéro-marocain ? Et jusqu’à quand se prolongera-t-il ?

Khalihenna Ould Errachid : un problème psychique…je ne crois pas qu’on puisse réduire cela à un complexe

Le présentateur : les relations entre les Etats ne sont pas des relations de cette ordre

Khalihenna Ould Errachid : Oui, mais je crois que le Sahara est devenu, en quelque sorte, une  question de politique intérieure algérienne. 

Le présentateur : Politique intérieure ?

Khalihenna Ould Errachid : intérieure, la politique intérieure algérienne est un jeu complexe et les parties participant à sa réalisation aussi. Le peuple algérien ne veut pas de ce problème du Sahara et il n’a aucune responsabilité à ce sujet. C’est un dossier qui concerne les tenants du pouvoir en Algérie. Le Président Chadli Benjdid avait donné auparavant son accord pour la construction du Maghreb arabe, sur la base de la mise de côté de ce problème. C’est ce qui a permis la réalisation de l’accord de Marrakech en 1989 la fondation du Maghreb arabe. Les gouvernants algériens actuels n’ont pas encore décidé de suivre cette politique.

Le présentateur : Y a t il un espoir pour le retour de l’Union du Maghreb arabe ?

Khalihenna Ould Errachid : Oui, bien entendu qu’il y a un espoir, parce que nous, nous voulons le Maghreb arabe, l’Algérie veut le Maghreb arabe, la Tunisie, la Libye et la Mauritanie, ainsi que tous les peuple, l’Europe veut le Maghreb arabe, les Etats-Unis veut le Maghreb arabe, les pays arabes veulent le Maghreb arabe. Tout le monde veut le Maghreb arabe, mais nous devons nous débarrasser d’un problème

Le présentateur : Il y a une différence de régimes

Khalihenna Ould Errachid : Non, non, ce n’est pas cela le problème. Le Maroc ne disposait pas de projet concernant l’octroi d’un statut au Sahraouis. Cela aurait pu être le problème, mais aujourd’hui le Maroc a dépassé ce point et a proposé l’initiative sur l’autonomie et cela permet à l’Algérie de contribuer à la solution du dossier du Sahara positivement, sans que cela  porte atteinte à sa dignité, son honneur ou sa renommée. Donc aujourd’hui, je crois plus qu’avant que toutes les conditions psychologiques, politiques, diplomatiques et d’intérêts de tous sont favorables pour régler ce conflit à travers les négociations.  

Le présentateur : Y at il une nouvelle initiative marocaine en perspective à ce sujet ?

Khalihenna Ould Errachid : Non

Le présentateur : Nous sommes actuellement à la porte des négociations, je ne vais pas répéter tel que vous l’avez dit….

Khalihenna Ould Errachid : …Le Maroc ne peut pas donner plus qu’il a déjà donné. Que nous demande-t-on ?

Le présentateur: C’est cela ma question. N y a-t-il pas possibilité d’une nouvelle initiative marocaine qui puisse sauver les négociations du gèle ?

Khalihenna Ould Errachid : Non. Moi en tant que membre de la délégation marocaine de négociation, je ne dis pas que le Maroc domine les autres parties concernant sa volonté de faire bouger les choses. Le Maroc n’est pas actuellement une entrave à un accord. Le Maroc n’est pas l’entrave face aux Nations Unies, ni à la communauté internationale, ni à l’aboutissement à une solution rapide aux négociations. Ce que nous avons en face, c’est un front Polisario hérité de l’époque du déluge. C’est à dire un front marxiste léniniste, un parti unique, une pensée unique.

Le présentateur : Qu’est ce qui l’assemble au régime algérien actuel ?

Khalihenna Ould Errachid : Elle est un héritage, comme d’ailleurs quelques parties du régime algérien qui ne se sont pas encor débarrassé du complexe psychologique précédent. Et ce sont elles qui sont liées au Polisario.

Nous avons besoin d’avoir en face de nous quelqu’un qui veut arriver une solution médiane, une solution de ni vainqueur, ni vaincu. Et c’est cette solution qui convient à tout le monde, à l’exception de toute autre. Je vous affirme qu’il n y a pas d’autre solution que celle là, une solution médiane qui accorde à tous ce qu’ils veulent. Elle nous donne à nous la souveraineté, et le Royaume du Maroc préserve son intégrité territoriale. Elle nous donne à nous Sahraouis des droits dans le cadre de l’exercice d’une autonomie réelle qui sort la région de l’impasse dans laquelle elle se trouve.

Il n y aura pas d’autre solution que celle là à court ou à long terme. Alors ceux qui revendiquent autre chose, veulent en réalité rendre plus compliqué le problème pour d’autres raisons qui n’ont rien à avoir avec le dossier du Sahara.

Le présentateur : Et à votre avis quel alternative à la solution ?

Khalihenna Ould Errachid : Une catastrophe, l’alternative est une catastrophe. Plus de terrorisme, une plus grand implantation du terrorisme dans la région…Plus d’instabilité et l’incapacité des Etats à maîtriser la situation intérieure. L’alternative est catastrophique et obscure. L’alternative est une tragédie.

Le présentateur : Le Maroc n’est pas préparé à la guerre….

Khalihenna Ould Errachid : Le Maroc ?...

Le présentateur : ….pas à la guerre, mais aux actions militaires..

Khalihenna Ould Errachid : Non, non. Le Maroc défendra son territoire, comme il l’a défendu auparavant, si on lui porte atteinte et il ne perdra pas…

Le présentateur :  ..Mais c’est un travail harassant..

Khalihenna Ould Errachid : Bien sur…

Le présentateur : …Surtout à l’époque actuelle…

Khalihenna Ould Errachid : Mais qui est le criminelle ? Le criminel est celui qui sera la cause du retour de la région à la guerre et la violence.

Le présentateur : Peut-être pas la guerre, mais à une tension militaire et sécuritaire et des actions militaires.

Khalihenna Ould Errachid : Le Maroc ne craint pas la guerre

Le présentateur : La guerre peut être une affaire dangereuse

Khalihenna Ould Errachid : Le Maroc ne veut pas la guerre, ne voulait pas la guerre. Il a accepté le cesser le feu et est entré dans les négociations. Il est actuellement en négociation et a présenté un projet qualifié par le Conseil de sécurité tout le Conseil de sécurité à l’unanimité, de sérieux et crédible et par les grandes puissances. Et moi je vous dis que tous les pays islamiques, arabes, américains et les Etats européens soutiennent ce projet.

Le présentateur : Espérez-vous que si le régime change en Algérie et si une nouvelle équipe arrive au pouvoir, le dossier du Sahara sera réglé ?

Khalihenna Ould Errachid : Non, l’affaire du Sahara peut être réglée avec l’actuel équipe au pouvoir en Algérie.

Le présentateur : l’actuel équipe est-elle une entrave, ou l’arrivée d’une élite nouvelle avec une nouvelle mentalité jeune, peut-être…

Khalihenna Ould Errachid : Non, c’est le sujet du Sahara lui-même….

Le présentateur : C’est un sujet bouclé. En Algérie celui qui arrive poursuit la même politique…

Khalihenna Ould Errachid : Non, le sujet du Sahara est hérité de l’époque du Président Houari Boumediene, et non de l’actuel président ou du régime actuel.

Le présentateur : Trois Présidents

Khalihenna Ould Errachid : D’accord. Un héritage et le gouvernement actuel, le Président actuel, peuvent résoudre le problème du Sahara et le solutionner dans le sens que nous voulons tous, dans le cadre des négociations, ils font pression sur le front Polisario, lui donnent des directives, des orientations, des conseils pour qu’il rentre sérieusement dans les négociations actuelles pour sortir au grand jour le projet d’autonomie sous l’égide des Nations Unies.

Le présentateur : Ma dernière question. Pouvons-nous dire que le rôle de l’Algérie au Sahara est comme le rôle de la Syrie au Liban ?

Khalihenna Ould Errachid : Non, premièrement…

Le présentateur : …je voudrais une réponse franche…

Khalihenna Ould Errachid : Non, le problème est différent et les problèmes du Moyen Orient sont différents de ceux du Maghreb arabe. Premièrement l’intégrité territoriale du Liban n’est pas menacée et il n y a pas à l’extérieur du Liban, des organisations armées qui menacent l’unité et l’intégrité du Liban. Le problème est interne….

Le présentateur : Mais la Syrie dit la même chose que l’Algérie dit à propos du Polisario, laissons les Libanaisse mettre d’accord, et nous ne sommes pas concernés.

Khalihenna Ould Errachid : Votre problème est plus compliqué. Pour nous notre problème est clair. Nous avons récupéré en tant que Maroc le Sahara du colonisateur, qui l’occupait est qui était l’Espagne. La situation du Sahara en celle qu’ont suivit les autres parties du Maroc. Le nord du Maroc, Tanger, Tan-tan, Tarfaya, Sidi Ifni, et dans l’avenir Ceuta et Mellilia.

Ce sujet du Sahara dépassait en réalité l’Algérie. Un héritage de la guerre froide. Nous nous trouvions dans le camp occidental. En face l’Algérie, Cuba, le Vietnam et tous ceux qui étaient avec eux. C’est un problème hérité de  la guerre froide et qui n’a pas trouvé de solution jusqu’à maintenant. Nous voulons, nous espérons que les autres se rendront à la raison et nous pourrons sortir de cet imbroglio.

Le présentateur : Nous espérons avec vous que ce problème sera réglé. Je vous remercie pour cet entretien intéressant. 

Khalihenna Ould Errachid : Merci

Source: MAP
- Actualité concernant la question du Sahara occidental/Corcas -

 

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