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mercredi 16 octobre 2024
 
 
 
Presse Audiovisuelle

M. Ould Errachid : l'autonomie, une solution politique qui tient compte des positions de toutes les parties

L'Initiative marocaine d'autonomie du Sahara est une solution politique consensuelle qui tient compte des positions de toutes les parties, après l'échec évident des tentatives précédentes de règlement de ce conflit qui se sont avérées inapplicables, a affirmé M. Khalihenna Ould Errachid, Président du Conseil Royal Consultatif pour les Affaires Sahariennes (CORCAS).



M. Ould Errachid, qui était mardi soir l'invité de la chaîne satellitaire "Al Jazeera Moubacher", a souligné que cette initiative offre des solutions réalistes et réalisables qui "satisfont tant les Sahraouis, y compris le +polisario+ qui fait partie des populations sahraouies, que l'Algérie, eu égard à son implication historique et à la responsabilité qui lui incombe dans cette affaire". Elle s'inscrit également, a-t-il poursuivi, "en harmonie avec la volonté de la communauté internationale de parvenir à une solution politique mutuellement acceptable par toutes les parties conformément à la résolution onusienne 1754".

Il a fait observer que le Maroc, convaincu que chaque partie doit renoncer à certaines de ses revendications pour sortir de l'impasse, a fait de "grandes concessions en optant pour l'initiative d'autonomie".

Le président du Corcas a noté que l'initiative d'autonomie introduira des changements énormes dans le vécu des sahraouis, auxquels elle accordera plusieurs prérogatives pour gérer eux-mêmes leurs affaires (gouvernement, parlement,...).

Il a, par ailleurs, relevé que "la question du Sahara ne constitue nullement une affaire de décolonisation mais plutôt un problème politique qui nécessite la conjugaison des efforts de toutes les parties concernées pour parvenir à une solution définitive", précisant qu'il n'existe aucun document au niveau des Nations Unies, ni de celui de la Ligue Arabe, de l'Organisation de la Conférence islamique ou de l'Union européenne qui indique qu'il s'agit d'une question de décolonisation.

La décolonisation du Sahara était d'actualité entre le Maroc et l'Espagne avant même la création du front "polisario", étant donné que le Royaume fut l'un des pays africains soumis à une double colonisation, française et espagnole, a-t-il expliqué, rappelant que l'Espagne occupait plusieurs villes du Nord et du Sud du Maroc et que la récupération de ces zones, dont celles du Sahara, avaient eu lieu sur différentes étapes.

Ci-joint le texte intégral de l’Entretien accordé par M. Khalihenna Ould Errachid, Président du Corcas à l’émission « Hiwar Mubachir » diffusée, en direct par Al Jazeera :

Le Présentateur de l’émission : Vous êtes originaire du Sahara, vous avez rejoint le Maroc et vous rencontrez les membres du Front du Polisario, qu’en est il du volet psychologique, comment vous êtes vous retrouvé, comment avez-vous entamé le dialogue et comment ce dialogue s’est il terminé ?

Khalihenna Ould Errachid : Le volet psychologique dans ces négociations fait partie du problème.  Je peux, à ce propos  avancer, sans crainte de me tromper, que de  nombreuses barrières psychologiques séparant les parties persistent encore pour que l’on puisse procéder  à des négociations fondées sur la bonne foi et sur la ferme volonté d’arriver à une solution définitive à ce problème qui a duré plus de trente ans.

Les négociations qui se sont déroulées dès juin dernier lors du round 1 et du round 2  continuaient de reposer  sur les séquelles du passé en ce qui concerne l’aspect psychologique, les relations humaines ainsi que la vision qui devraient prévaloir dans ces rounds de négociations pour pouvoir parler d’une réconciliation réelle.

Le Présentateur : Le ministre de l’intérieur a comparé les négociations en cours à une série que l’on construit épisode après épisode. Une question, qui en est le réalisateur ? Qui sont les protagonistes ? Et quelle en sera la fin ?
 
Khalihenna Ould Errachid : Comme vous le savez certainement, le problème du Sahara est un problème hérité du différend qui a existé par le passé entre le Maroc et l’Algérie. Il est également  le résultat des séquelles de  la guerre froide qui a sévi dans  le monde arabe, le continent africain et le monde entier. 

Ce problème est le  legs de la guerre froide,  mais il y a certainement d’autres raisons liées à la politique interne du Maroc, aux suites des vieux  différends depuis l’indépendance en 56 et la réconciliation  à l’intérieur. C’est sans doute là des éléments qui ont eu un impact sur le déclenchement du problème, mais qui n’en constituent  pas le substrat.  En effet  c’est un problème qui a été attisé pour des raisons qui n’ont rien à voir avec l’origine.

Il convient cependant de souligner que cette question  dont nous négocions la solution a fait l’objet par le passé de plusieurs tentatives. Le Maroc et l’Algérie ont essayé depuis la fin des années soixante dix de se dépêtrer de ce problème qui a empoisonné les relations fraternelles entre les deux pays et qui a instaurer la suspicion dans notre région arabe.

Vous savez   que les efforts diplomatiques se sont poursuivis depuis l’indépendance du Maroc pour libérer le Sahara, la récupérer ainsi que toutes les terres marocaines sous occupation espagnoles.

Le Présentateur : Si vous permettez nous reviendrons à ces détails historiques par la suite et nous nous familiariserons avec, à l’occasion, mais revenons au sujet de l’Algérie. Vous avez dit dans l’une de vos déclarations à la presse que l’Algérie n’est pas partie  au conflit et que le problème du Sahara est un problème marocain qui a pris une ampleur internationale.

Par ailleurs vous dites également que la position de l’Algérie va s’améliorer avec le temps. Ne trouvez vous pas qu’il y a une contradiction quant à la relation de l’Algérie dans vos déclarations ?

Khalihenna Ould Errachid : Non. Je ne veux pas revenir sur le passé pour le plaisir du passé. Je voudrai relater des parties du passé pour en arriver  à la réalité que nous vivons aujourd’hui qu’il s’agisse de la position de l’Algérie ou de la position du Front du Polisario.

L’Algérie a toujours essayé de se réconcilier avec le Maroc et à dépasser ce problème dans toutes les phases de ce conflit.

Vous savez que  lors du sommet arabe de1974 qui s’est tenu à Rabat et qui a connu la participation de tous les rois et chefs d’états arabes,  Feu le président Houari Boumediene a déclaré, et cela figure dans les documents de la Ligue Arabe, qu’il ne voyait aucun inconvénient à soutenir l’accord signé alors entre le Maroc et la Mauritanie pour liquider la présence du colonialisme au Sahara.

Plus encore, je reviendrai à votre question sur la position de l’Algérie, lorsque les hostilité militaires se sont déclenchées il y a eu des médiations et des contactes entre Feu le roi Hassan II et Feu le Président Boumediene fin 1977.  Ils devaient se voir à Bruxelles en 1978 mais Boumediene est décédé entre temps.

Puis  lorsque le Président Chadli Ben Jdid est arrivé au pouvoir en Algérie  le Roi Hassan II et Le  Président Chadli se sont rencontré  en 1983 sur la frontière maroco-algérienne et ont convenu d’adopter une approche saine pour résoudre le problème. Mais malheureusement ces tentatives ont échoué pour des raisons internes à l’Algérie.

Le Présentateur : Nous y reviendrons, nous reviendrons à ces détails si vous le permettez,  nous avons des  appels.

Khalihenna Ould Errachid : Si vous permettez ce sont des détails importants pour comprendre…

Présentateur : Vous aurez le temps

Khalihenna Ould Errachid : importants…

Présentateur : Excusez moi je vous redonnerai la parole, je voudrai prendre quelques appels, Oum Kili d’Espagne

Oum Kili : Assalamu Alaykum

Présentateur : Wa alaykum Assalam

Oum Kili : Nous remercions Al Jazeera, et nous remercions ceux qui travaillent à Al jazeera.

Présentateur : de rien

Oum Kili : Pour l’intérêt qu’ils accordent à faire la  vérité sur  la société arabe et dans les sociétés arabes. Ils expriment ces vérités  que l’on cache comme on cache le soleil avec le tamis.

Je voudrai demander à Khalihenna Ould Errachid s’il est satisfait de remplacer le colonialisme espagnol par le colonialisme marocain et de lutter pour cela.  C’est une  honte, comment peut il se prétendre sahraoui alors même qu’il  aime le Maroc et son intérêt est avec le Maroc.

S’il préfère les marocains  qu’il demeure au Maroc avec le roi du Maroc et  qu’il nous laisse nous les sahraouis nous avons lutté plus de 35 ans, nous avons perdu des frères, des enfants, des cousins, nombreux parmi nous ont été blessés et sont cloués sur des chaises à cause du colonialisme marocain.

Comment peut il se montrer et défendre ses intérêt auprès du Maroc habiter le Maroc et devenir ami du Maroc, c’est une honte, une infamie que l’histoire ne lui pardonnera pas, un sahraoui qui défend l’envahisseur qui tue, comme l’exemple de  cette femme sahraoui qui a perdu la vue il y a deux  ou trois semaine  sous la torture des policiers marocains,  C’est honteux , et s’est indigne. Il aurait mieux fait lui le sahraoui d’aimer sa patrie et d’avoir ses intérêts à cœur.

Présentateur : Merci Oum Kili l’idée est claire, merci beaucoup à vous. Mohamed  Addarham du Maroc., bon soir

Mohamed Addarham : Bonsoir

Présentateur : Bien venue à cette émission

Mohamed Addarham : comment allez vous

Présentateur : bien merci, allez y

Mohamed Addarham : Non je veux juste écouter, je ne fais qu’écouter.

Présentateur : Merci pour votre appel. Nous restons au Maroc, Ahmed Ibrahim bonsoir.

Ahmed Ibrahim : Bonsoir

Présentateur : Bienvenue, la parole est à vous allez y.

Ahmed Ibrahim : Est-ce que vous m’entendez ?

Présentateur : Très bien.

Ahmed Ibrahim : Je voudrai tout d’abord remercier l’animateur de cette émission et remercier la chaîne Al Jazeera, tribune de tous les arabes, pour cette occasion qui nous est offerte. Je voudrai à travers vous,  remercier  notre honorable professeur, qui nous montre le chemin, et qui est notre espoir et celui qui porte notre flambeau, M Khalihenna Ould Errachid. Mon intervention est très courte. 

La proposition d’un statut d’autonomie est la solution pour sortir de l’impasse et résoudre le problème du Sahara. L’unanimité internationale qui a salué cette initiative marocaine n’est elle pas une bénédiction de la proposition du Maroc pour mettre fin à ce problème qui a entravé la construction du Maghreb ?

Nous espérons de tout cœur que les deux parties parviennent à un accord quant à une solution qui puisse satisfaire tout le monde, dans l’esprit de «  ni vainqueur  ni vaincu ». Merci beaucoup.

Le Présentateur : Merci à vous. Abdel Wahab Belfquih du Maroc,  Bonsoir

Abdel Wahab Belfquih : Bonsoir

Le Présentateur : Bienvenue, allez y.

Abdel Wahab Belfquih : Merci. Je voudrai parler de la région et de ceux qui veulent donner une autre image de  la gestion sécuritaire de la région du Sahara. Tous cela n’est que  mensonge. Je n’ai pas eu l’occasion de contacter hier M. Al Mahfoud Al Beiba pour  débattre avec lui de plusieurs questions.  Mais ça ne fait rien du moment que j’ai la possibilité  maintenant de clarifier certaines choses.

Les personnes qui parlent des questions de sécurité et qu’il y a un durcissement de la sécurité  voire des dérapages. Al Jazeera grâce à Dieu a  un bureau au Maroc  et a les moyens de vérifier la gestion de la sécurité au Sahara et s’assurer qu’il n’y aucune violation.

Les sahraouis jouissent de tous leurs droits en témoigne la présence au sein du  Corcas de  la crème des tribus sahraoui ainsi que les défenseurs du droits de l’homme, des syndicalistes. Pour preuve  la présence de M. Khalihenna Ould Errachid à la tête du Corcas, lui qui a une très large expérience….

Le Présentateur : Merci beaucoup, nous avons compris l’idée. Je me retourne vers vous vous  cher invité. L’intervenante d’Espagne  s’est interrogée sur   un colonialisme après un autre.  Vous étiez vous-même en Espagne et vous avez constitué un parti où vous avez appelé  au séparatisme puis vous êtes retourné au Maroc et vous avez rencontré le Roi, qu’avez-vous à répondre à cette dame.

Khalihenna Ould Errachid : Tout d’abord je souhaiterai que vous m’accordiez le temps de clarifier les choses.

Le présentateur : Allez y je vous prie.

Khalihenna Ould Errachid : Etant donné que vous ne m’avez pas laissé le loisir de compléter mon idée, les spectateurs risque de ne voir ni queue ni tête à ce programme. Je vais répondre à ce que la dame a dit, mais permettez que je revienne à ce que je disais avant en ce qui concerne votre question relative à la l’Algérie.

Lorsque j’ai dit que les tentatives entre la Maroc et l’Algérie  pour trouver une solution à ce problème existaient de tout temps et j’ai parlé  de la rencontre entre feu le roi Hassan II et feu le président Chadli en 83 qui a commencé à donner des fruits pour aboutir à une solution.

Puis ce fut la proposition algérienne qui a été présentée par l’ancien  ministre des affaires étrangère Docteur Ibrahimi en 85 au roi Hassan II  et qui offrait une autonomie au Sahraouis. Mais cette proposition n’a pas abouti car elle ne prenait pas en comptes les fondamentaux marocains relatifs à la souveraineté.

On peut également rappeler la médiation de  feu le roi Fahd Ben Abdel Aziz en 87  dont le résultat fut la visite de Hassan II en 88 à  Alger et la conclusion d’un   accord qui stipule de laisser de côté l’affaire du Sahara et de construire le Grand Maghreb, chose qui fut concrétisée en février 89 à Marrakech.

Les tentatives à l’initiative du Maroc ou de l’Algérie pour trouver une solution se sont poursuivies et ne se sont pas interrompues même lorsque les relations étaient au plus bas. De même que

Le Présentateur : Bien entendu M. Khalihenna

Khalihenna Ould Errachid : permettez

Le Présentateur : J’aimerai continuer le dialogue, si non nous risquons de nous égarer dans  les arcanes de l’histoire.

Khalihenna Ould Errachid: Bien

Le Présentateur : Je voudrai que vous répondiez aux téléspectateurs et je ne veux pas vous interroger, par exemple, sur le désaccord entre l’Algérie et le Maroc, l’Algérie  mettant sur le tapis  l’approche de la liquidation du colonialisme et le Maroc celle de la légalité et du droit.

Khalihenna Ould Errachid : Non vous m’avez posé la question.

Le Présentateur :  Répondez je vous prie aux questions.

Khalihenna Ould Errachid : Permettez, laissez moi

Présentateur : allez y je vous prie

Khalihenna Ould Errachid : Laissez moi l’occasion de répondre pour que je puisse exposer clairement mes idées. Si vous m’interrompiez à chaque fois et que vous me dérangiez   le spectateur ne pourra pas comprendre et le dialogue ne pourra pas se déroulé dans de bonnes conditions.

Le Présentateur : Allez y

Khalihenna Ould Errachid : vous m’avez posé la question sur l’Algérie. J’ai dit que le processus ne s’était pas achevé. Lorsque le Président Boudiaf est arrivé au pouvoir il voulait également une solution définitive  à la question du Sahara. Donc les tentatives ne se sont jamais arrêtées entre nous et les algériens pour trouver une solution à ce problème qui  directement  ou indirectement est présent.

C’est un problème interne  sur lequel des facteurs extérieurs sont venu se greffer tel le différend maroco-algérien sur les frontières, la guerre froide, la dissension à l’intérieur de l’Afrique. Ce sont tous ces facteurs qui ont donné au  problème   une autre dimension que sa dimension naturelle. Donc il y a eu des tentatives de la part de l’Algérie, et de la part du Maroc et des tentatives avec le Polisario.

Ils  ont  rencontrées à deux reprises, en 88, Hassan II Dieu  ait son âme, Le prince Héritier Mohamed VI en 96, mais malheureusement ils n’ont pas réussi à saisir l’occasion en or qui s’était présentée alors  en terme des relations qui existaient alors entre le Maroc et l’Algérie …

Le Présentateur : L’Union du Maghreb Arabe

 Khalihenna Ould Errachid : Durant le processus de l’Union du Maghreb Arabe. Alors même que nous sommes, aujourd’hui,  impliqués dans ce nouveau processus nous souhaitons bien entendu revenir sur le passé, que cette nouvelle tentative n’échoue pas comme les précédentes et qu’elle soit une initiative heureuse et couronnée de succès pour le bien de tous.

Nous souhaitons laisser de côté tout ce qui était difficile à résoudre par le passé à savoir l’atteinte aux fondamentaux sacrés, les approches erronées et les points de départs erronés. Si nous réussissons à mettre cela de côté nous arriverons certainement à la solution espérée, celle là même que nous négocions et que le Maroc a eu le grand mérite d’initier.

Le Présentateur : Revenons.

Khalihenna Ould Errachid : Revenons à la question de la dame, vous aimez cette dame- Je lui répond donc. Cette dame a en vérité,  les idées très confuses. Elle se demande comment moi un sahraoui je défend le Maroc.

Je défend le Maroc parce que je défend le droit, je défend l’histoire, je défend les lien du sang, de la parenté, les liens historiques qui n’ont cessé de lier les populations sahraouis au Maroc à travers l’histoire. Bien plus les sahraoui à travers les Al Moravides ont gouverné le Maroc un siècle durant, et les sahraoui  ont joué des rôles différents à différentes époques

Le présentateur : vous

Khalihenna Ould Errachid : Moi je refuse qu’elle dise que le Sahara est sous occupation marocaine. Moi j’ai vécu sous le colonialisme espagnole et elle n’a aucune idée sur ce qu’est le colonialisme. La question du Sahara, et il s’agit bien là d’une des  duperies qui ont générés beaucoup de malentendu entre le Maroc et l’Algérie et qui pousse le Front du¨Polisario à de nombreuses mystifications.

La question du Sahara n’est nullement une question de liquidation du colonialisme, il n ‘y a aucun document aux Nations Unies, dans la Ligue Arabe, dans l’Organisation de la Conférence Islamique ni chez les européens disant que le problème actuel est un problème de liquidation du colonialisme. Bien au contraire c’est un conflit politique pour lequel il convient de trouver une solution.

La liquidation du colonialisme était d’actualité avant l’existence du Polisario en tant qu’organisation, il concernait  le Maroc et l’Espagne. La question du Sahara n’était pas d’ailleurs la seule question qui opposait le Maroc et l’Espagne. Il y avait l’affaire de TanTan, De Tarfaya, de Sidi Ifni, de Tanger, du Nord du Maroc. 

En effet l’Espagne et la France étaient les deux pays qui avaient la main mise sur le Maroc. Le Maroc était l’un des rares pays africain à souffrir d’un double protectorat imposé par deux puissances européennes. Il devait donc lutter pour retrouver son indépendance  de façon successive et sur plusieurs  périodes avec l’Espagne,  y compris en ce qui concerne  le Sahara.

Le Présentateur : M. Khalihenna, certains

Khalihenna Ould Errachid : je voudrai dire  à cette dame, non permettez,  je voudrai dire à cette dame,  à ma sœur,  si elle est sahraoui et je la salue chaleureusement, je lui dis, ma sœur si vous avez vu Laayoune, si vous avez vu Dakhla, et Boujdour, si vous avez vu Smara , vous ne diriez certainement pas que le Maroc occupe le Sahara. Vous ne diriez certainement pas que c’est ce Sahara qui existait à l’époque des espagnols.

Le Maroc a récupéré une partie de son territoire et a déployé des efforts colossaux  pour apporter le bonheur et le bien être à ses enfants et à ses populations et leur apporter cette joie et bonheur qui leur ont manqué tout au long de l’occupation du colonisateur réel qui a perduré entre 1884 1975.

Le Présentateur : M Khalihenna permettez moi de poser les questions qui feront avancer ce dialogue. Je reviens à la discussion. Certains vous accusent de ne pas avoir joué le rôle qui vous appartient pour influencer le Polisario et assurer le succès de ces négociations

Khalihenna Ould Errachid : qui sont ces autres ?

Le Présentateur : Certains  observateurs. Certains marocains estiment que vous n’avez pas exercé toute l’influence nécessaire  sur le Front du Polisario  pour la réussite des négociations.

Khalihenna Ould Errachid : Non, voyez vous, la réussite des négociations est l’affaire de toutes les parties, le Maroc, le Polisario et  l’Algérie. Je vais vous dire ce que selon moi chaque partie devrait faire  pour assurer la réussite de ces négociations.

D’abord le Maroc a eu le courage nécessaire et pris la décision historique nécessaire de présenter une solution. Non pas une solution théorique ou une solution inapplicable. Non il a présenté une solution réaliste et honorable, le Corcas que j’ai l’honneur de présider, et l’instance qui  a étudié cette solution honorable, qui l’a planifiée, l’a élaborée et présentée à sa Majesté le Roi qui l’a approuvée.

Le Présentateur : Si le Polisario refuse, alors que vous négocier cette solution, qu’allez vous faire ?

Khalihenna Ould Errachid : Laissez moi vous dire une chose, avant que le Polisario ne refuse,  pourquoi le Maroc a-t-il présenté cette solution d’un   statut d’autonomie qui est une solution difficile, et un pari  courageux et délicat, pourquoi donc ? Le Maroc a présenté cette solution par égard pour les positions de toutes les parties,  en considération des revendications du Polisario en tant que partie intégrante des sahraouis.

Le Polisario, ce sont en fait nos frères et nos gens. Ils font partie de nous et nous faisons partie d’eux ; Par égard pour ce que l’Algérie n’a cessé de revendiquer ainsi que   la  demande de la communauté internationale,  à savoir une solution consensuelle qui satisfait toutes les parties.

Pourquoi le Maroc a t-il présenté cette solution  parce que voyez vous toutes les autres solutions ont échoué, le referendum sur la base de l’identification est absolument irréalisable, les initiatives précédentes comme celle de 85 qui portait atteintes aux fondamentaux sacrés relatifs à la souveraineté marocaine sont irréalisables. Nous sommes donc face à un problème épineux.

Ecoutez moi bien, nous sommes face à  un problème épineux, le Polisario est face à un problème épineux, l’Algérie est face à un problème épineux. Que faut il faire pour sortir de l’impasse actuelle,  devons nous retourner à la situation passée ?

Devons nous continuer à  tourner dans un cercle vicieux de revendications aussi impossible à réaliser les unes que les autres qui n’aboutissent à aucune solution ? Ou, devons nous faire preuve de pragmatisme politique et que chacun de nous fasse des concessions et abaisse du seuil de ses revendications ?

Le Maroc a fait d’énormes concessions, il a pratiquement tout céder, il concédé le gouvernement sahraoui, il a concédé le parlement sahraoui, il a concédé la Cour suprême sahraoui, il a également concédé des affaires économiques.

Il a donc  renoncé, au profit des sahraouis, à tout ce qui peut  les satisfaire, tout ce qui peut satisfaire les revendications des sahraouis quelles soient d’ordre politiques, économiques ou sociales.

Le Maroc sous la direction de sa Majesté le Roi Mohamed VI a fait ces concessions car il veut sincèrement et de bonne foi résoudre cette solution. Mais voila ce qu’il faut, ou ce que moi en tant que sahraoui qui a vécu ce problème dès le début et connais les erreurs commises par le Polisario dans le passé demande.

Pourquoi le Polisario ne veut il pas engager des négociations sérieuses pour trouver cette solution ? Pourquoi le Polisario se raccroche – t- il  à des choses  qui, comme il sait pertinemment parce qu’il a en fait l’expérience 32 ans de guerre  durant, ont échoué ?

Le Présentateur : M. Kalihenna. M. Khalihenna

Khalihenna Ould Errachid : et qui se sont révélées  catastrophiques pour la région.

Le Présentateur : Si vous permettez nous allons prendre quelques communications puis nous reviendrons à vous. Moulay Ahmed du Maroc, bonsoir, allez y.

Moulay Ahmed : Je suis Moulay Ahmed Thali de la ville de Laayoune la plus grande ville du Sahara.

Le Présentateur : Bienvenue

Moulay Ahmed : D’abord je vous remercie pour cette émissions qui jette quelques lumières sur cette région qui a souffert de bien des horreurs qui se sont abattues sur le peuple sahraoui. En tant que sahraoui moi même, et de l’aveu même des cheikhs chargés de  déterminer l’identité qui ont supervisé le recensement de ceux qui ont le droit de participer au referendum, que je trouve irréalisable, je pense donc que la solution unique au problème du Sahara est le statut d’autonomie offert par le Maroc aux provinces du Sahara.

Ce statut, cher Monsieur que l’on peut considérer à juste titre une  autodétermination car il va permettre aux sahraouis de gérer eux-mêmes leurs affaires et de disposer librement de leurs ressources. 

J’estime donc qu’il est temps de fermer ce dossier  conformément à ce qui a été proposé par le Maroc et de ne pas continuer à chercher des solutions rafistolées à même d’entraîner tous le monde dans des  abîmes et des méandres qui ne peuvent aboutir qu’à une perte et un gaspillage  du temps.

Le Présentateur : Merci M. Moulay, merci bien.

Moulay Ahmed : Je remercie le professeur Khalihenna Ould Errachid qui nous représente si efficacement et qui défend nos intérêts auprès des instances internationales.

Le Présentateur : Merci à vous. Votre message  a été bien reçu. Mme Allal d’Espagne bonsoir , allez y madame

Mme Allal : Oui, bonsoir

Le Présentateur : Bonsoir Madame

Allal : D’abord je voudrai remercier Al Jazeera pour m’avoir donné l’occasion de m’exprimer.  Je voudrai poser à  M. Khalihenna Ould Errachid   une question et je voudrai qu’il me réponde en toute franchise et en toute sincérité devant le monde entier. Vous les marocains vous dites que vos frères sahraouis souhaitent rejoindre  le Maroc mais qu’ils sont détenus par leurs dirigeants et par les algériens.

Voyons si vous êtes sincères dans ce que vous avancez. Retenons la solution proposée par les sahraoui lors des négociations et qui consiste à un référendum dans la région pour que vous prouviez au monde entier si  les sahraouis veulent effectivement,  rejoindre le Royaume du  Maroc ou s’ils veulent vivre dans les camps dans des conditions difficiles ou sous un gouvernement marocain. C’est tout ce que je voulais dire.

Le Présentateur : Merci Mme Allal. M  Boujmaa du Maroc. Bonsoir M. Boujmaa

Boujmaa : Allo

Le Présentateur : Allez y M. Boujmaa, allez y

Boujmaa : Bonsoir et merci. Je voudrai dire un mot à l’opinion internationale. Si le Maroc cherchait réellement une solution au problème du Sahara J’ai moi-même proposé à M. Khalihenna Ould Errachid à Goulmim, en présence de toute confédération takna des tribus,  de la société civile, des partis politiques, je lui ai présenté  une nouvelle théorie  autres que celles  qui existent  et qui traite  des statuts d’autonomie dans le monde telle qu’elle a été présentée par Madame Rotla  et  l’allemand Houter.

Il  a promis devant toute l’assistance de me donner l’occasion de parler, au Maroc ou à l’extérieur du Maroc, de cette nouvelle théorie mais il n’a pas tenu sa promesse.

Je l’ai donc mis devant ses responsabilités et je l’ai accusé de faire partie de ceux qui conspirent contre l’affaire du Sahara et c’est là une trahison non pas seulement vis-à-vis du peuple marocain, maghrébin mais également vis-à-vis de l’opinion  internationale.

En effet nous  nous sommes donné la peine devant le monde entier et nous lui avons dit que nous étions prêts pour une solution nouvelle pouvant sauver la face de tous mais il n’a pas tenu sa promesse. Pourquoi donc ?

Le Présentateur : Merci M. boujmaa. M. Jamal Assaidi de Chypre, bonsoir

Jamal Assaidi : Bonsoir, Assalumu Alaykm

Le Présentateur : Wa alykum Assalam, je vous en prie M. Jamal.

Jamal Assaidi : Le Maroc a fait suffisamment de concessions et nous ne voyons aucune concession de la part du Polisario. Sa position demeure aussi rigide. Il n’a pas fait un seul pas en avant.  Je trouve que la direction du Polisario regarde les choses avec la logique du « soit tout blanc, soit tout noir ». Ils ne croient absolument pas au compromis. Le Maroc revendiquait l’intégration complète et aujourd’hui il a accepté l’autonomie élargie comme c’est le cas en Espagne et dans d’autres pays européens. Une question à l’honorable invité : Dans le cas où les négociations échouent est ce que le Maroc va attribuer l’autonomie aux citoyens même si le Front Polisario n’est pas d’accord ?

Le Présentateur : Merci M.Jamal. M. Khalihenna vous avez entendu les questions se rapportant à l’identification quelle est votre appréciation de cette question et où en êtes vous ?

Khlihenna Ould Errachid : La question de l’identification et du referendum sur la base de l’identification des électeurs  n’est rien d’autre qu’une  zizanie. Celui qui réclame l’identification réclame en fait   une dissension permanente entre les tribus, une dissension entre les branches des tribus et les états.

Car comme la dame qui m’a posé la question le sait, les sahraoui ne se trouvent pas uniquement au Maroc, ils se trouvent également en Algérie. Ils sont algériens et disposent de la nationalité algérienne mais ils appartiennent à nos tribus ; Ils font partie des  nôtres, ce sont des cousins et des parents à nous. Et c’est aussi le cas en Mauritanie et au Nord du Mali.

L’identification dans une région dont les frontières ont été dessinées par le colonisateur revient à vouloir semer une zizanie qui n’en finit plus. Le continent africain, cher Monsieur, est un exemple vivant de dissension permanente entre les tribus.

Où  que vous regardiez en Afrique vous allez trouvez que les désaccords ne sont plus d’ordre idéologique mais  d’ordre tribal. Partout en Afrique, au Nord, au Sud au  Centre, partout les différends sont des différends tribaux. Aussi faut il veiller à éviter cela. Le referendum est inapplicable techniquement, il est inapplicable  politiquement, comme  il est inapplicable légalement. Il est temps de passer à des solutions réalistes pouvant être appliquée sur le terrain.

Ce qu’il faut c’est que ces solutions soient satisfaisantes pour toutes les parties,  satisfaisantes pour les sahraouis d’une part,  ne représentent ils pas le fond du conflit en effet ? Nous croyons que le projet présenté par le Maroc, le statut d’autonomie, satisfait assez les sahraouis.  C’est au Polisario de négocier pour améliorer ce projet. C’est la responsabilité du Front du Polisario.

Il est satisfaisant pour l’Algérie car il l’a dégage de ses responsabilités historiques comme elle le réclame elle-même. C’est également ce que la communauté internationale souhaite et c’est dans ce sens qu’elle a demandé par le biais de  la résolution 1754 à toutes les parties impliquées d’arriver à la solution politique recherchée.

Le Présentateur : M. Boujmaa vous accuse d’avoir trahi la cause et dit avoir une théorie à ce sujet et que vous ne lui avez pas permis de l’exposer, je ne sais pas si il vous a rencontré ?

Khlihenna Ould Errachid : Non, ce qu’il a dit c’est que j’ai trahi la proposition qu’il a faite. Je ne me rappelle pas cette proposition. Peut être lors d’une prochaine visite à Goulmim je vais lui demander d’examiner avec moi cette proposition.

Le Présentateur : La dernière question est elle aussi posée du Maroc,  dans le cas où les négociations échouent est ce que le Maroc va attribuer l’autonomie aux sahraouis ?

Khlihenna Ould Errachid : Attendez, Voyez vous nous nous engageons dans ces négociations sur la base de la bonne foi, nous ne prévoyons pas leur échec et nous ne souhaitons pas cet échec. On ne peut pas juger à l’avance l’expérience que nous avons vécu lors des deux rounds.

Le Front Polisario a encore besoin d’un certain temps pour mettre de l’ordre globalement dans  ses affaires notamment la nécessité pour le Polisario d’étudier et d’examiner avec attention les 32 ans de tentatives qui n’ont aboutit à rien, la nécessité  pour le Polisario de réfléchir attentivement au fait   qu’il n’ y absolument aucune raison pour que nos frères demeurent dans les camps de Tindouf, sur la nécessité pour le Polisario de se rendre compte qu’il s’agit là d’une occasion historique  en or qu’il faut saisir pour arriver à une solution honorable pour tous.

L’autonomie ne constitue aucunement une humiliation pour le Polisario. Elle n’humilie en rien les dirigeants du Polisario, ni l’Algérie. Bien au contraire il s’agit  tout naturellement d’une solution honorable.

C’est une loi de la nature, dans la vie personne ne peut obtenir, que ce soit dans la vie publique,   dans la vie privée et encore moins en politique, et où que ce soit, la satisfaction totale à cent pour cent de tous ses revendications. C’est pour cela que nous sommes convaincus que l’autonomie constitue une grande avancée pour arriver à une solution au problème du Sahara.

Le Présentateur : Ould Errachid, pour mieux expliquer  les négociations  aux téléspectateurs, permettez qu’on revienne  aux négociations. L’Algérie et la Mauritanie étaient  présentes en tant qu’observateurs. Comment cette  présence algérienne et mauritanienne s’est elle manifestée ?  Aviez vous, vous la partie marocaine remarqué que  la partie sahraoui  se concertait pendant les négociations ?  Quelle était la nature de la présence de la partie mauritanienne et  de la partie marocaine à ce propos ?

Khlihenna Ould Errachid : Une présence. Notamment pour l’Algérie plus concernée que la Mauritanie car elle héberge le Polisario. Parlons franchement, le Polisario se trouve sur le territoire algérien et a des liens étroits avec l’Algérie et l’Algérie défend la thèse du Polisario. Donc l’Algérie est plus impliquée que la Mauritanie à ce sujet.

Le Présentateur : Avez-vous remarqué une intervention et une pression de la délégation algérienne en tant que membre observateur sur la partie sahraoui  en tant que négociateur ?

Khalihenna Ould Errachid : Non, mais permettez que je précise ce point car il est très important : L’Algérie  voulait ces négociations et disait qu’elle n’était pas directement concernée par le conflit du Sahara, mais  qu’elle est concernée en tant que pays voisin et pays qui héberge les camps du Front Polisario, etc. 

Elle a donc obtenu ce qu’elle voulait, à savoir une négociation directe entre le Maroc et le Polisario face à face et qu’ils puissent discuter de la fin du conflit et de la solution au problème.

L’Algérie a donc réalisé ce qu’elle visait. Mais les Nations Unies et la communauté internationale demandent à l’Algérie de faire  pression sur ses alliés du Polisario pour qu’ils fassent preuve de plus de réalisme dans leurs revendications et qu’ils arrivent à un accord acceptable avec le Royaume du Maroc en ce qui concerne le statut d’autonomie. 

Nous n’avons encore pas vu lors de deux rounds ce degré d’implication positive de la part de l’Algérie, et nous espérons le voir lors du prochain round. Round dont ni le lieu ni la date ne sont fixés. Le Polisario a déclaré que le prochain round aura lieu en Europe mais cela n’est pas vrai. Les parties vont discuter ultérieurement le lieu et la date de ce prochain round.

Le présentateur : Le Ministre de l’intérieur marocain a déclaré que le choix du lieu est lié à l’agenda.  Nous reviendrons à d’autres questions mais permettez moi de prendre d’autres appels. Khadija du Maroc, bonsoir Khadija.

Khadija : Bonsoir

Le Présentateur : Allez y madame.

Khadija : Assalumu Alaykum wa Rahmatu Allah

Le Présentateur: Assalamu Alaykum,  je vous prie, allez y.

Khadija : Je salue l’honorable invité M. Khalihenna Ould  Errachid. Je voudrai lui dire qu’il  nous fait honneur car il parle d’une position qui fait l’unanimité auprès des jeunes sahraouis  à savoir l’autonomie. Car nous les jeunes nous trouvons que l’autonomie constitue la seule solution viable dans le cadre de l’opposition entre l’Algérie et le Maroc sur la question du Sahara. Nous espérons que M.  Khalihenna puisse nous expliquer les différentes intégrations des jeunes dans le cadre de cette autonomie.

Le Présentateur : Merci Mme Khadija, Ould Al Arabi d’Espagne, bonsoir

Ould Al Arbi : Merci beaucoup (voix inaudible)

Le Présentateur : Merci, nous sommes désolés la voix est inaudible à la source.

Le Présentateur : A propos de la question posée par Khadija, nous nous demandons ce que les jeunes  vont tirer de l’autonomie si les deux parties se mettent d’accord en termes de chômage, des emplois, etc. en termes des aspirations de ces jeunes.

Khalihenna Ould Errachid : C’est une question pertinente, car d’abord  et cela est clair, la région a connu une grande évolution ces trente dernières années. Bien entendu avec le statut de l’autonomie les choses vont changer, notamment sur le plan économique, politique, social et culturel particulièrement pour les jeunes.

Le Corcas a tenu en mai dernier une session  dédiée à des questions et problèmes qui concernent ces jeunes.  S’agissant de l’autonomie, c’est une question qui intéresse tous les jeunes sahraouis  dans les camps et les lieux d’émigration, car l’autonomie va transformer les caractéristiques politiques, économiques, et culturelles du Sahara et hissera  les sahraouis aux premières places des nations composant nos pays en tant que province et région développée.

Les espoirs sont grands qu’aucune partie des sahraouis ne pense à faire capoter ce projet historique auquel tous les sahraouis doivent adhérer. A cette occasion je dis qu’aucune partie,  quelle qu’elle soit, le Front Polisario ou toute autre partie qui pour des raisons particulières refusent cette solution,  ne doit faire échouer ce projet.

Ce projet est le projet de la nation marocaine, le projet d’un roi, le projet d’une région toute entière, une région qui a souffert des tourments et afflictions des années durant ; et plus particulièrement ceux qui  sont injustement détenus dans les camps.

Il n’existe aucune raison, ni politique ni stratégique, ni de négociation qui justifie la présence de nos frères et nos sœurs et nos enfants dans les camps, subissant des conditions inhumaines et c’est pour cela qu’ils doivent retourner chez eux.

Le Présentateur : M. Khalihenna Ould Errachid, il reste deux minutes avant la fin de cette émission et je voudrai les saisir pour vous poser une question que beaucoup de personnes posent : Pensez vous que les Nations Unies vont continuer à placer sous leurs auspices ces négociations entre le Maroc et le Polisario ?

Khalihenna Ould Errachid: Certainement. C’est un processus long. Les négociations en sont la voie. Toutes les parties sont appelées à négocier et toues les parties ont exprimées leur souhait d’engager des négociations. 

Mais des négociations  qui aboutissent  sont des négociations qui visent l’aboutissement à une solution et non pas des négociations ou des discussions entre gens qui ne s’entendent pas sur l’objectif. Nous allons continuer la négociation, nous  voulons ces négociations. Le Front Polisario a exprimé le même souhait, de même que l’Algérie.

Quant aux Nations Unies  cela fait partie de ses responsabilités essentielles, l’ONU ne cherche t-elle pas à établir la paix et à résoudre les problèmes qui persistent dans le monde ? Mais la négociation doit aboutir à une solution, particulièrement dans notre région du Maghreb.

Nous avons accusé beaucoup de retard dans la construction du Maghreb arabe par rapport à d’autres régions. Il n’y a plus de raisons, ni pour le Front Polisario, ni pour l’Algérie qui a trouvé ce qu’elle cherchait, ni pour les Nations Unies, pour retarder la décision d’instaurer la paix définitive en signant un accord consensuelles accepté par toutes les parties et  qui complète l’autonomie.

Ces parties pourront alors s’engager dans une autre bataille, celle du développement, des responsabilités essentielles pour apporter à leurs peuples le bonheur auquel  ils aspirent.

Le Présentateur : Merci beaucoup M. Khalihenna Ould Errachid, membre de la délégation qui négocie aux Etats Unies avec le Polisario. Merci à tous ceux qui ont participé à ce dialogue à travers les appels et communications. Merci à vous chers téléspectateurs pour votre fidélité. Au revoir
Wa Assalumu Alaykum.

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