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vendredi 26 avril 2024
 
 
 
Presse Audiovisuelle

Le président du Conseil royal consultatif des affaires sahariennes (CORCAS), M. Khalihenna Ould Errachid, a été invité à l'émission "Liqaâ al yaoum", diffusée le 27 août par la chaîne satellitaire qatarie "Al-Jazeera".



Le président du Conseil royal consultatif des affaires sahariennes (CORCAS), M. Khalihenna Ould Errachid, a été invité à l'émission "Liqaâ al yaoum", diffusée le 27 août par la chaîne satellitaire qatarie "Al-Jazeera".

Dans son intervention, le président du CORCAS a souligné que le  projet d'autonomie des provinces du sud est de nature à satisfaire les attentes de toutes les parties et constitue le meilleur moyen de régler la question du  Sahara, conformément à la légalité internationale.

M. Khalihenna Ould Errachid a indiqué que le projet d'autonomie permettra aux Sahraouis de "concrétiser leur rêve historique de jouir de leurs droits et d'une vie digne à l'intérieur de leur patrie", de même qu'il aidera le Maroc à "consolider sans  conteste sa souveraineté" sur ses provinces.

Ce projet est destiné à l'ensemble des Sahraouis, y compris ceux séquestrés  dans les camps de Tindouf, qui "aspirent à une solution rapide et définitive à  cette question", a-t-il assuré, relevant que le conflit du Sahara n'a apporté  rien de positif ni aux populations de cette région, ni au Maghreb, ni au  continent africain.

Ce conflit a plutôt "retardé l'édification du Maghreb  arabe, divisé l'Afrique et constitue encore un foyer de tension dans la région  et qui doit être éliminé".

Appelant les chefs du Polisario à faire preuve "de davantage de réalisme,  de discernement et de retenue", le président du CORCAS a également invité  ceux-ci à "ne pas être une entrave au retour, la tête haute, de nos fils et de  nos proches à leur patrie".

Le front Polisario dispose aujourd'hui de toutes les  possibilités de réaliser l'ensemble de ses demandes qui consistent à "assurer  la dignité des fils du Sahara à l'intérieur du Royaume du Maroc et à réaliser  les revendications historiques dans les domaines politique, économique, social  et culturel".

Il a rappelé les conditions déplorables dans lesquelles vivent les  populations des camps de Tindouf et le traitement inhumain qui leur est infligé  par les forces de sécurité du Polisario, notant que les séquestrés "sont las de ne pas voir le bout du tunnel et souhaitent le retour parmi les leurs".

Les divergences pourraient s'envenimer davantage au sein des  camps, si la direction du Polisario n'engage pas dans les meilleurs délais  des négociations destinées à mettre fin à ce conflit par l'adoption de  l'autonomie.

D'autre part, M. Khalihenna Ould Errachid a fait savoir que le CORCAS adopte l'approche du dialogue avec les détenus sahraouis ayant bénéficié de la grâce royale "pour  qu'ils empruntent la voie la plus efficiente afin de réaliser leurs objectifs,  celle du dialogue, de l'action politique civique et l'abandon de la violence  contre-productive".

Le CORCAS est chargé "d'une mission de réconciliation" tendant à aider à la  concrétisation du "grand projet qu'ont caressé les peuples de la région depuis  les années 1950, à savoir l'édification d'un Maghreb arabe tourné vers l'avenir  et ouvrant de nouveaux horizons porteurs d'espoir et de rapprochement".

Evoquant l'action du CORCAS, M. Khalihenna Ould Errachid est revenu sur la dernière  réunion de cette Institution consacrée à l'examen du projet d'autonomie et qui a donné lieu à des discussions sur les divers aspects de ce projet et à la formulation de propositions pour son enrichissement.

Les débats de cette session "historique", a-t-il expliqué, étaient empreints  de "franchise et de démocratie" et ont permis à l'ensemble des membres du Conseil d'exposer leurs idées "sans contraintes ni orientations" et "dans la  limite des normes de l'autonomie internationalement reconnues et dans le respect des constantes de la souveraineté du Royaume".

A l'occasion de ces débats, les Sahraouis ont pris conscience des profondes  mutations en cours aussi bien au Maroc que dans l'ensemble de la région, a-t-il  fait remarquer.

Dans ce qui suit le texte intégral de l’entretien :

Hassan Errachdi : Bon soir, je vous salue de Rabat. Le Souverain marocain a nommé dernièrement un Conseil Royal consultatif des Affaires du Sahara. Ce Conseil s’occupe de l’étude de la proposition marocaine concernant l’octroi d’une autonomie élargie aux provinces du Sahara occidental. Le Souverain marocain a désigné à la tête de ce conseil M. Khalihenna Ould errachid.

M. Khalihenna au début, je voudrais vous demander, quelles sont les idées et les conceptions évoquées par les membres sahraouis de ce Conseil, à propos de la proposition sur la question de l’autonomie au Sahara. Où en sont les choses ?

M. Khalihenna Ould Errachid : Nous avons commencé la première session consacré à l’autonomie. Cette session a duré 3 jours, pendant les quels, tous les membres composant le Conseil, ont intervenu concernant les propositions, qu’ils considèrent comme les mieux à même de nous permettre d’atteindre un projet crédible, qui contient ce à quoi pensent les Sahraouis, quand ils parlent d’autonomie.

C’était en réalité une session historique, car c’est la première fois que les Sahraouis es retrouvent à Rabat pour discuter un sujet comme celui là.

Alors, les interventions ont touché des questions diverses, telles que la répartition des compétences, les institutions de l’autonomie, la nature de ces institutions, le sujet des élections, les appareils nécessaires à l’autonomie, les constituants de l’autonomie, c'est-à-dire, tel que c’est connu internationalement, la répartition des pouvoirs entre l’Etat central,  le pouvoir législatif, exécutif, et autres…Ils ont discuté aussi de la question de la réforme constitutionnelle.

Hassan Errachdi : On peut remarquer, M. Khalihenna Ould Errachid, c’est que c’est la première fois, que je sache, que les Sahraouis parle de ce sujet de manière presque officielle. Etes-vous vraiment libre d’exposer toutes les conceptions. C'est-à-dire, je sais que le nombre des membres est 141, est ce que tous ces membres sont libre d’exposer leurs conceptions, comme ils le veulent, ou est ce que conformément au fait que le Conseil n’est pas élu, mais nommé, il y a des pressions administrative, pour que le processus soit orienté et uniforme ?

M. Khalihenna Ould Errachid : Ce que je peux vous affirmer, c’est que la discussion qui a eu lieu à Rabat, pendant trois jours, a été une discussion franche et démocratique, qui a permis aux membres de présenter leurs idées sans aucune sorte de pression ou orientation.

Il n’y avait pas de directive à propos de la discussion qui a eu lieu à rabat. Et cela a été reconnu même de la part des membres, qui étaient surpris, qu’il n’y ait pas de brouillon, de grande ligne ou de directives de la part de l’Etat, concernant ce projet….

Un projet, que les Sahraouis discutent pour la première fois, sans orientation d’aucune partie. Ils débattaient cependant, dans le cadre des critères adaptés sur le plan international et qui sont connus, en l’occurrence, les constantes de la souveraineté, les choses qui concernent la souveraineté sont connues de tout le monde.

Les membres s’inspiraient aussi, de l’autonomie existante dans d’autres pays démocratiques avancés, comme l’Espagne, l’Italie, le Belgique, les pays de l’Union européenne, ainsi qu’à partir de la discussion historique.

A travers ce débat, les sahraouis sont désormais sûrs que quelque chose a changé et qu’il y a quelque chose d’historique qui est entrain de changer dans la région et change dans le Maroc tout entier. C’est-à-dire, que le projet d’autonomie est une chose qui se pratique et se conçoit par les concernés. Et cela est historique en soit. Que les 141 membres qui sont bien entendu nommés par SM le Roi, mais….

Hassan Errachdi : ….volontaires aussi…

M. Khalihenna Ould Errachid : Volontaires, mais ils représentent la société sahraouie, selon les critères reconnu dans la société sahraouie, à savoir qu’ils représentent les tribus, l’ensemble des franges sociales, homme, femmes, jeunes, anciens détenus, Chioukhs. Ils expriment de manière authentique ce qu’il y dans les esprits des habitants du sahara.

Hassan Errachdi : M. le Président, il y a des informations puisées dans la presse, qui disent, que le Maroc va présenter ce projet aux instances internationales et aux Nations Unies, en particulier, au mois d’octobre prochain. Est-ce que votre mission est limitée dans le temps. Autrement dit, quand pensez-vous finir cette mission et soumettre votre conception au Souverain ?

M. Khalihenna Ould Errachid : Effectivement, il y a une date et c’est celle du mois d’octobre, à laquelle, le Royaume du Maroc présentera son projet au conseil de sécurité. Nous devons pendant cette période, avant le mois d’octobre, soumettre notre projet à SM le Roi, pour qu’il soit près avant octobre, bien sur. Et nous travaillons sur cela.

Hassan Errachdi : Revenons à l’autre partie. Dernièrement, Mohamed Abdelaziz, leader du front Polisario, a annoncé à travers cette même émission, le rejet total et complet, par le front Polisario du projet d’autonomie élargie, proposée par le Maroc. Si le front Polisario maintient son refus de ce projet, cela constituera-t-il une entrave  pour la recherche d’une formule de règlement global de ce dossier et ce conflit qui a duré plus de 30 ans ?

M. Khalihenna Ould Errachid : Oui, le frère Mohamed Abdelaziz peut refuser ce qu’il veut. Mais je ne crois pas à ce refus, puisque ce projet est adressé à tous les Sahraouis.

Ce sont eux qui décideront de l’avenir de ce projet. Et les Sahraouis, y compris ceux qui se trouvent dans les camps de Tindouf veulent une solution rapide pour leur situation et la situation de la région.

Cela suffit, 30 ans de conflit stérile, un conflit qui n’a produit rien de positif ni pour les Sahraouis, ni pour le Maghreb arabe, ni pour le continent africain. Le conflit du Sahara n’a produit rien de positivement notable, mais, il a retardé le Maghreb arabe, a divisé le continent africain et constitue une zone de tension qui doit être définitivement réduite, dans cette région.

Je pense que Mohamed Abdelaziz, mon frère Mohamed, que j’appelle à cette occasion a beaucoup de réalisme, de sagesse, de ne pas se précipiter dans les déclarations qui n’ont aucun intérêt. Mohamed sait que les gens dans les camps veulent retourner à leur patri, chez eux.

Ils veulent revenir de manière respectable, d’une manière qui respecte leur dignité  et qui respecte ce pourquoi, ils ont lutté. Et l’autonomie, octroyé par SM le Roi Mohammed VI à ces provinces, répond à ces revendications. C’est pour cela que je demande à mon frère Mohamed de ne pas être une entrave pour deux choses, premièrement le retour de nos enfants, nos familles à leur patri la tête haute fières, c’est-à-dire vainqueur.

Hassan Errachdi : M. le Président, quand vous dites ils reviennent la tête haute, quel avenir attend le front Polisario à la lumière de cette équation ? C'est-à-dire que si le projet d’autonomie élargie est un succès, quel sera l’avenir du front Polisario, reviendra-t-il aussi, la tête haute au Maroc ?

M. Khalihenna Ould Errachid : Effectivement, s’il accepte, négocie et signe, en pratiquant le réalisme nécessaire, qui élève toutes les organisations et en sachant qu’il n’a réalisé aucun des objectifs pour les quels il a été créé, jusqu’à nos jour. Il n’a pas gagné la guerre, il n’a pas gagné la bataille du referendum. Alors pourquoi persister.

Il faut trouver une autre solution et cette solution est l’autonomie. Toutes les opportunités sont ouvertes au front Polisario, pour réaliser ce à quoi il rêvait, à savoir réaliser une personnalité respectable aux fils du Sahara, au sein du Royaume du Maroc. Réaliser toutes les revendication historique, dans les domaines politiques, économiques, sociaux et culturels, ainsi que la gestion, si il gagne les élections, du futur gouvernement d’autonomie. Oui, le front Polisario….

Hassan Errachdi : Vous dites M. le Président, s’il gagne les élections, cela veut-il dire qu’il peut revenir au Maroc et travailler au sein d’un parti politique, par exemple ?

M. Khalihenna Ould Errachid : Bien sur et gérer les affaires du gouvernement d’autonomie s’il réussit comme je l’ai dit.

Hassan Errachdi : Mais, la loi sur les partis pour le moment en tout cas l’existant, interdit la constitution de partis sur la base communautariste ou ethnique etc. C'est-à-dire que la loi sur les partis au Maroc lui interdit le retour en tant que parti politique.

M. Khalihenna Ould Errachid : Il n’est pas nécessaire qu’il soit un parti ethnique, mais un parti national marocain qui exerce ses missions dans le Sahara sous l’autonomie.

Hassan Errachdi : Et cela….

M. Khalihenna Ould Errachid : Et cela est possible

Hassan Errachdi : Possible…

M. Khalihenna Ould Errachid : Bien sur que c’est possible, il est même possible pour mon frère Mohamed d’être le premier Président du gouvernement local au Sahara sous souveraineté marocaine. Rien n’interdit cela.

La seule entrave est la position extrémiste de mon frère Mohamed, qui n’est pas fondé sur l’objectivité,  qui n’est pas sur les aspirations des gens, nos familles dans les camps et dans la région, qui n’est pas fondé sur la réalité de 30 ans de conflit, qui n’est fondé sur rien. Je ne comprends pas pourquoi Mohamed veut entraver la construction du Maghreb arabe et veut entraver la réalisation des revendications historiques des Sahraouis.

Hassan Errachdi : Le front Polisario dit aujourd’hui, que si le Maroc persiste dans ce qu’il est en train de faire, il sera peut être obligé de reprendre les armes de nouveau. Comment réagissez-vous à ce type de menaces implicites ? Est-il possible qu’une nouvelle guerre des sables ait lieu dans le Sahara ?

M. Khalihenna Ould Errachid : Pas du tout. Le front Polisario ne dispose d’aucun moyen pour déclarer une nouvelle guerre et s’il fait cela, il va vers le suicide. Car, il n’y a pas de combattants pour des choses et des objectifs stériles et sans intérêts.

Pourquoi voudrions-nous tuer les gens, ou plus de gens? Quel est l’objectif recherché ? Le front n’a pas réalisé de victoire militaire quand il disposait d’un arsenal d’armement nombreux, diversifié et développé, pendant les années où il disposait d’alliés, d’aide et d’une fourniture nombreuse et dense.

Aujourd’hui, il n’existe absolument pas d’opportunité pour lancer une nouvelle guerre. Et celui qui menace de cette guerre ne peut être que fou, ou il veut perdre du temps, ou il ne veut pas que les Sahraouis réalisent leur objectifs pacifiquement. C’est pour cela que je conseil à mon frère de ne plus parler de nouveau de la guerre, car il sait avec certitude qu’il ne peut même pas tirer une seule balle.

Hassan Errachdi : Mesdames et Messieurs, nous revenons à Liqa Alyoum. Notre invité est M. Khalihenna Ould Errachid, Président du Conseil Royal Consultatif des Affaires Sahariennes. M. Khalihenna Ould Errachid vous avez intervenu, dernièrement, auprès des plus hautes autorités du pays pour obtenir la grâce en faveur de quelques Sahraouis qui se trouvent dans les prisons marocaines. Comment qualifiez-vous ceux là ? Sont-ils de vrais séparatistes qui soutiennent le front Polisario ou un groupe de jeunes excédé par la situation dans la région ? Je voudrais avoir votre avis sur ceux là.

M. Khalihenna Ould Errachid : C’est un mélange de ceci et de cela. Il y ceux qui sont provisoirement convaincus de ces idées et qui sont intellectuellement mobilisés avec ce que le front Polisario diffuse comme rumeurs et propos sur Internet. Et il y a une partie qui n’est pas satisfaite de la situation sociale et économique de la région.

Et SM le Roi a gracié ces frères et nous sommes actuellement en discussion avec eux, pour les inciter à pratiquer la démarche la plus efficace pour réaliser leurs objectifs et qui est le dialogue…le dialogue et l’action politique civilisée et l’abandon des actes qui donnent aucun résultat et c’est la violence. Ceci d’une part.

D’autre part, ces frères suivent des principes qui ne sont pas justes, et que j’ai entendu de la part de mon frère Mohamed, à savoir que le Maroc colonise le Sahara. Je veux corriger et dire qu’il n’existe pas un seul document aux Nations Unies ou chez quelque partie que ce soit qui considère que le Maroc occupe le Sahara.

Ceci est un propos injuste. Il y a un conflit, qui concerne l’affaire avec le front Polisario. Mais, les Nations Unies, la ligue arabe, l’Union européenne, les Etats-Unis, l’Asie avec ses grands pays, la plupart des Etats africains ne considèrent dans aucun de leurs documents par le passé ou actuellement, que le Maroc occupe le Sahara.

Il existe un conflit qui concerne une organisation politico-militaire qui est le Polisario, avec qui il faut régler le problème à travers la négociation.

Hassan Errachdi: Ces derniers jours, nous avons reçu des communiqués de la part de parties sahraouis et de votre honorable Conseil, qui parlent de la situation très difficile à l’intérieur des camps de Tindouf. Quelle sont les nouvelles concernant cette situation, M. le Président ? Est-ce que vous continuer à suivre de près ce qui se passe là-bas ? Et comment évaluez-vous cette situation difficile, telle que vous l’avez décrit dans vos communiqués ?

M. Khalihenna Ould Errachid: C’est juste, au début de ce mois, des événements ont eu lieu dans les camps. Des affrontements entre les forces de sécurité du Polisario et des citoyens, ainsi que des sit-in devant le bureau du Secrétaire général du Polisario, mon frère Mohamed Abdelaziz, avec des femmes, des enfants et des hommes qui se plaigne du mauvais traitement qui leur a été infligé par les forces de sécurité. Un traitement qui ne correspond pas à ce qu’ils revendiquaient.

Ces événements sont le résultat de la lassitude des citoyens de leur maintien à Tindouf et surtout de leur lassitude de ne pas voir la lumière de la fin du tunnel. Ils veulent revenir à leur pays. Ils veulent revenir à leurs maisons. Ils ne veulent pas continuer dans les condition dramatiques humainement inacceptables et contraire à la dignité humaine, sur lune terre qui n’est pas la leur et un environnement qui n’est pas le leur…ils veulent le retour.

C’est pour cela que je m’attends à ce que les choses évoluent de plus en plus vers le conflit dans les camps, si la direction du front Polisario ne s’oriente pas vers des négociations rapides, qui mettent fin au conflit, et y mettent fin par le biais de l’autonomie. Le front Polisario sera confronté à des événements, comme ce à quoi il était confronté du 29 mai au 3 juin passé. Il y est encore confronté aujourd’hui. Des frères sont encore dans les prisons à Rabouni, après les derniers événements et les conflits sont là.

Hassan Errachdi: M. Khalihenna, vous aviez parlé dernièrement de votre désir d’effectuer une visite en Algérie et rencontrer son Excellence le Président Bouteflika et s’entretenir sur la situation au Sahara occidental et dans la région. Quoi de neuf par rapport à ce désir et est-il réalisable ?

M. Khalihenna Ould Errachid: Bien sur que c’est réalisable. C’est toujours d’actualité. J’ai déjà dit que je vais demander la permission à SM le Roi pour aller en Algérie et discuter avec M. le Président, concernant la solution de ce conflit.

J’admire ce qu’a fait le Président Bouteflika pour résoudre le conflit intérieur algérien, c'est-à-dire la réconciliation algérienne, qui a mis fin au conflit à l’intérieur de l’Algérie. C’est pour cela, que je demanderais à M. le Président, s’il me donne l’occasion de le voir et aux autorités algériennes de faire le plus d’efforts possibles pour la réconciliation entre nos frères du front Polisario et nous.

Et, ils disposent de nombreux moyens pour faire cela. Le front Polisario a des relations avec l’Algérie, qui ne sont un secret pour personne. Les camps de Tindouf se trouvent sur le territoire algérien. Je vois que l’Algérie veut sortir de cette affaire et veut construire le Maghreb arabe, comme le veulent tous les peuples du Maghreb.

Je leur dirais donc, que les notre qui sont chez eux rentreront au Sahara en vainqueurs, dignes et fières. Nous remercierons à ce moment là l’Algérie pour ce qu’elle leur a offert à eux et à nous tous au début de cette affaire et à sa fin. Et cette intervention algérienne sera le point d’orgue, puisqu’elle aura été le pays qui a joué le rôle pour en finir avec le conflit du Sahara et la construction du Maghreb arabe.

Hassan Errachdi: Ne croyez-vous pas M. le Président en adoptant cette démarche, vous concurrencez jusqu’à un certain point le Ministre des Affaires Etrangères du Maroc avec votre diplomatie populaire. Je ne veux pas de réponse, mais je voudrais savoir, avec votre ballée diplomatique dans plusieurs régions, quel est le résultat de ce type de diplomatie populaire, pour faire connaître votre cause ?

M. Khalihenna Ould Errachid: Les tournées que nous avons entrepris nous ont mené en France, en Espagne  et nous en avons effectué aussi, à des région d’Espagne, tels que les Iles Canaries et l’Andalousie.

Nous en organiserons d’autres dans d’autres pays et régions, qui entrent dans le cadre de l’explication de notre mission au Conseil Royal Consultatif des Affaires Sahariennes et le projet d’autonomie, comme solution définitive au conflit du Sahara, à travers le dialogue, la négociation et la réconciliation.

Nous demandons à tous ceux qui en ont la possibilité de contribuer à la solution de ce conflit conformément à la légalité internationale. Car l’autonomie est le meilleur moyen conforme et non opposé à la légalité internationale.

Le droit international n’interdit pas le consensus par le biais de la négociation et le dialogue, conformément à ce que toute la communauté internationale dit, Les Etat du Maghreb, les Etats-Unis, l’Union européenne, les pays arabes, ce conflit a trop duré, il est temps d’en finir avec et cela avec le consensus de tous. Cela veut dire qu’il n’y ait pas de vaincu. Tout le monde est vainqueur. L’Algérie est vainqueur, car elle réalisera aux Sahraouis qui s’y sont réfugiés une grande victoire à travers l’autonomie.

Le Maroc sera vainqueur car il réalisera sa souveraineté sans discussion. Les Sahraouis réaliseront, bien entendu, leurs rêves historiques, en obtenant leurs revendications et la vie digne dans leur patri. Et la communauté internationale aura terminé un conflit qui a trop duré.

Notre mission est donc réconciliatrice, à travers laquelle nous voulons que ce problème se termine et commence un grand projet, un projet dont ont rêvé les peuples du Maghreb depuis les indépendances, depuis les années 50, à savoir la construction du Maghreb arabe avec un nouvel avenir, des espoirs nouveaux et une rencontre des cœur.

Hassan Errachdi: Avec cette vision positive, et ce souhait de voire tomber le rideau sur ce conflit ancien, sans qu’il y ait ni vainqueur, ni vaincu, nous terminons cette rencontre avec M. Khalihenna Ould Errachid, Président du Conseil Royal Consultatif des Affaires Sahariennes. Hassan Errachdi, vous salue de Rabat et au revoir.

 

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