Le Président du Corcas, qui était l’invité de l’émission "Yaoumiates Oulad Lablad" (chroniques des fils du pays), que l’affaire Aminetou Haider est "un cauchemar qui s’est terminé de manière honorable" pour le Maroc,et qu’il faut "tourner la page le plus rapidement possible". Il a exprimé son souhait que l’affaire Aminetu Haider soit la première et la dernière de son genre.
M. Khalihenna Ould Errachid qui s’exprimait, lors de cette émission en direct, en recevant les prises de position et les interrogations des citoyens, au sujet des réalisations du Conseil et le bilan de 2009, a présenté les succès les plus importants du Corca, en insistant sur les réalisation dans le domaine de diplomatique en faveur du changement de la position de la communauté internationale et du Conseil de Sécurité à propos du dossier du Sahara en un temps court, depuis la mise en place du Conseil, par SM le Roi, en mars 2006 et la proposition de l’autonomie. Cela a permis au Maroc d’être "dans une situation plus aisée", dont il ne bénéficiait pas par le passé et qui "lui permettra de gagner à la fin ".
M. Khalihenna Ould Errachid a affirmé à cet égard, que l’influence de l’Algérie imposait à la position du Maroc concernant sa juste cause, est en reflux. Il a déclaré à ce propos, que "l’Algérie constitue un problème pour la construction du Maghreb arabe, mais elle n’est plus une entrave à la victoire du Maroc dans l’affaire du Sahara".
Sur la nature de l’action au sein du Corcas et ses compétences, M. Khalihenna Ould Errachid a déclaré que la spécificité du Conseil créé sur Dahir royal, se situe au niveau de l’étendue de son large domaine d’action, qui comprend des secteurs et des questions multiples, mais qui concernent tous les provinces du sud. Il ajoute que la solution de l’affaire du Sahara "nécessite une grande action nationale", indiquant que la situation va dans le bon sens, actuellement.
Le Président du Corcas a évoqué aussi, la politique de communication du Conseil qui a permis, grâce à son bouquet de sites électroniques, mise à jour quotidiennement en huit langues, de rompre l’hégémonie du Polisario sur la toile d’Internet mondiale et a permis de changer l’image fausse qui existait sur le dossier du Sahara.
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Aswat : Nous ouvrons notre dialogue aujourd’hui sur le bilan 2009 du dossier du Sahara, qui concerne tous les Marocains sans exception. M. Khalihenna Ould Errachid, Président du Conseil Royal Consultatif des Affaires Sahariennes, bonsoir et bien venue en directe sur Aswat et "Yaoumiates Oulad Lablad".
M. Khalihenna Ould Errachid : Bonsoir
Aswat : Merci de communiquer avec nous et d’avoir accepté notre invitation, même si malheureusement vos engagement ne vous ont pas permis d’être avec nous au studio, mais vous êtes présent par le biais du téléphone de la ville de Rabat.
M. Khalihenna Ould Errachid : Bien venu
Aswat : SM le Roi vous a désigné à la tête du Conseil Royal Consultatif des Affaires Sahariennes en mars 2006. Né à Laâyoune, vous êtes âgé de 58 ans. Vous avez contribué M. Ould Errachid, à la préparation stratégique, politique et sécuritaire de la Marche verte. De 1977 à 1995, vous avez occupé le poste de ministre du Développement des provinces sahraouies. Le Défunte Hassan II vous a chargé de missions diplomatiques auprès des Présidents de plusieurs pays d’Europe, d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine. Vous avez effectué plusieurs missions diplomatiques auprès des Nations Unies, l’Organisation des non alignés et de l’Organisation de l’Unité africaine. Votre parcours politique est riche en événement et en responsabilité. M. Ould Errachid, Aminatou Haider est entré, hier sur le territoire national. Quel est votre commentaire sur l’affaire Aminetou Haider. Comment a-t-elle commencé ? Comment s’est-elle développée ? Quel est votre point de vue concernant le communiqué publié par le Maroc aujourd’hui ?
M. Khalihenna Ould Errachid : Premièrement, merci de m’avoir invité à la radio Aswat. L’affaire Aminetou Haider est terminée, et c’est essentiel que ce cauchemar soit terminé. Nous sommes content pour cela. Et, je crois que cela ne mérite plus aucun commentaire.
Aswat : Définitivement ? Peut être qu’il y a une conclusion à tirer du cas Aminetu Haider ?
M. Khalihenna Ould Errachid : Tel que je l’ai dit, la conclusion est que le cauchemar est fini, Dieu merci. Il s’est terminé de manière honorable pour le Maroc, et ne mérite aucun commentaire supplémentaire. Le nombre de commentaires qu’il a occasionné, pendant le mois précédent, suffit. C’est pour cela qu’il faut tourner la page, le plus rapidement possible et à partir d’aujourd’hui, à mon avis.
Aswat : Le Conseil a été mis en place depuis 3 ans et demi, et selon le Dahir fondateur, ses missions sont d’aider SM le Roi dans la préservation de l’intégrité territoriale et nationale du Royaume, participer au développement économique, social et culturel des provinces sahraouies et de pousser la société sahraouie et la communauté internationale aussi, à rejoindre le projet d’autonomie. Quelles sont, aujourd’hui, vos réalisations, M. Khalihenna Ould Errachid ?
M. Khalihenna Ould Errachid : Les réalisations du Conseil Royal Consultatif des Affaires Sahariennes sont très importantes et ceci sans exagération et en toute modestie et objectivité. Ce qui a été réalisé pendant ces trois ans et demi est un travail gigantesque et historique. Car la situation dans laquelle se trouvait le Maroc en 2005 et début 2006, était une situation pas du tout enviée.
Sur le plan diplomatique d’abord, la situation du Maroc était fragile au Conseil de sécurité, fragile de manière général, au sein de la société marocaine et internationale. Bien entendu, la situation politique et sociale dans la région était instable, elle avait même évolué vers une situation grave. Ainsi la situation du Maroc était pour le moins non confortable.
Et parmi les principales missions prises en charge par le Conseil, il y avait le changement de cette situation négative en situation positive. Bien entendu, nous n’avons pas changé cette situation avec notre seule action, mais avec la coopération avec tous les appareils de l’Etat concernés, l’intérieur et l’extérieur et le Gouvernement de manière générale.
Nous avons travaillé d’une manière qui a fait qu’au bout de 3 ans et demi, Dieu merci, les choses sont, dans une grande mesure, à peu près, à l’opposé de ce qu’elles étaient. Nous ne pouvons pas dire que cela a changé à cent pour cent, car le changement à cent pour cent c’est la fin du problème du Sahara, mais la situation a changé dans un très pourcentage. Le Maroc n’est pas seulement dans une position plus aisée, mais qui lui permettra aussi de finalement gagner.
Aswat : Alors quels sont, à votre avis, les principaux changement et à quels niveaux ?
M. Khalihenna Ould Errachid : Premièrement, concernant les Nations Unies, en 2006, les résolutions du Conseil de sécurité demandaient au Maroc d’entreprendre un referendum d’autodétermination au Sahara. Il n y avait pas de négociations à ce sujet. L’affaire du Sahara était à un point de tension et d’impasse régionale et international et de malentendu. A partir d’avril 2007, quand le projet marocain d’autonomie a été présenté, le Conseil de sécurité a changé sa démarche sur le problème du Sahara avec la résolution 1754, cette résolution est venue effacer définitivement toutes les résolutions précédentes concernant le Sahara, mettant en place un nouveau processus et une nouvelle démarche fondamentalement basés sur la négociation, le dialogue, la paix et la recherche de solutions possibles. Ainsi, s’est construit le processus de négociation entre le Maroc et le front Polisario, en présence de l’Algérie et Mauritanie. C’est cela, le début fondamental…
Aswat: ..C’est pour vous, la principale réalisation ? Quelles sont les autres réalisations dont vous avez parlé ?
M. Khalihenna Ould Errachid: Trois autres résolutions ont suivi, qui confirment toutes qu’il y a un changement dans la vision des Nations Unies, en faveur du Maroc. De même que la conception de l’autodétermination peut être conçue non seulement comme étant dépendante du referendum. Mais que l’autonomie peut être une autodétermination. Ajoutez à cela qu’après quatre rounds de négociation et de longues discussions entre le Maroc et le Polisario, en présence des parties, l’ancien Envoyé spécial des Nations Unies, M. Peter Van Walsum, un témoignage historique, qui n’a pas de précédent pour le Maroc en matière du droit pour le Sahara. Il a ainsi, dit à la fin de son mandat, après avoir entendu toutes les parties négocier pendant une année et demi, et après avoir visité la région pendant trois ans, l’affaire du Sahara ne peut être résolue que si le Polisario abandonne la choix de l’indépendance. C’est un acquis sur le plan du droit et diplomatique inestimable. Et cela, à lui tout seul est suffisant.
Aswat : Vous avez commencez par les réalisation du Conseil sur le plan international. Quelles sont les réalisations sur les plans local et national ?....Avant de vous donner la parole, M. Ould Errachid, si vous le permettez, il y a avec nous un auditeur de la ville de Settat, Abou Marwan, avocat, 60 ans, bonsoir.
Abou Marwan: Assalamou Alaikoum, nous saluons M. Khalihenna Ould Errachid, nous vous saluons et vous remercions pour cette émission. A propos du retour d’Aminetou Haider et tel que l’a dit M. Khalihenna Ould Errachid, ce dossier doit être définitivement fermé, car le Maroc est attaché au Sahara, le Sahara est marocain et le restera et nous sommes des soldats mobilisés derrière SM le Roi…..(La communication a été interrompue)
Aswat : Apparemment votre communication a été interrompue, Abou Marwan et je vous remercie pour ce témoignage qui fait que nous nous unissons toujours dans les affaires et situations telle que celle-là, la question de l’intégrité territoriale , qui est entourée de l’unanimité de toutes les voix. M. Ould Errachid, les principales réalisations au niveau local et national ?
M. Khalihenna Ould Errachid : D’abord, la mise en place du Conseil est en soit, une réalisation pour la cause, intérieurement, car il signifie que SM le Roi a changé sa politique au Sahara en mars 2006. Ce changement s’est essentiellement manifesté dans l’association des fils de la région à la gestion ce dossier sur les plans intérieur et extérieur.
C’est le principal changement : les fils de la région ont compris de la part de SM le Roi, que ce changement volontaire et un changement qui tient lieu de réconciliation qui leur a permis de faire confiance au Maroc et de se mobiliser autour de ses choix et s’éloigner complètement de tout ce qui se rapproche du séparatisme, de l’atteinte à l’intégrité territoriale nationale. C'est-à-dire qu’ils ont compris qu’ils sont la base de cette cause. Et il est nécessaire qu’ils jouent un rôle axial dans sa gestion.
Et puis, bien entendu, est arrivé le rôle du Conseil, dans ce que je qualifierais d’adoucissement du climat dans la région. C'est-à-dire qu’il fallait réformer toutes les déviations et les injustices qui avaient cours dans la région, aussi bien politique que social, économique ou juridique, pour donner de la crédibilité à ce Conseil et aussi, une crédibilité à la nouvelle politique et au changement au Sahara. C’est pour cela que le Conseil s’est occupé d’abord de la décision de l’amnistie générale de la part de SM le Roi qui a concerné 46 personnes, qui étaient en prison pour des affaires d’opinion ou politique.
L’espace des libertés s’est élargie : liberté d’expression, d’écriture, de déplacement, d’action sans violence. Et cela a ouvert un grand espace et a fait que dans la région on a ressentit un souffle et une orientation nouveaux et qu’on aspire à l’autonomie qui ouvrira une nouvelle page qui permettra de réaliser les aspirations politiques, économiques et sociales des habitants.
Aswat: Je prends de nouvelles communications, en directe sur Aswat et une émission consacrée au bilan 2009 du Conseil Royal Consultatif des Affaires Sahariennes. Vous avez la parole sur Aswat et avec nous Abdelkarim de Tanger, 29 ans, commerçant, allez y.
Abdelkarim: Je voudrais participer au sujet de la question du Sahara marocain : le Conseil "national" a un message faible. Il n’a pas su améliorer l’image du Maroc, contrairement aux séparatistes qui ont su exploiter les tribunes internationales pour induire en erreur l’opinion publique internationale, en se présentant dans une situation de dégradée et comme étant les victimes du Maroc. Alors que c’est le contraire qui est vrai. Les Sahraouis disposent de tous leurs droits. Si chaque communauté voulait faire sécession au Maroc, alors toutes les régions du Maroc se sépareraient. Le handicap au Maroc, c’est la mosaïque ethnique, juifs, musulmans, Jbala, Amazigh, berbères…Aminetu Haider a abandonné de sa propre volonté ses papiers et notre diplomatie est lente et routinière dans une certaine mesure..
Aswat: (le coupant) Quand vous avez dit que l’action du Conseil est faible, vous en tant que citoyen marocain qu’attendiez-vous du Conseil ? Et qu’attendez-vous de l’image qu’il aurait due présenter, puisque vous parlez des institutions internationales ? Et toujours avec nous M. Khalihenna Ould Errachid.
Abdelkarim: …Qu’ils émettent des décisions claires, confirmer la légitimité de la récupération par le Maroc de son Sahara. Le Maroc a proposé une solution sans nulle autre, qui est l’autonomie comme tous les pays l’Espagne, la Suisse, le monde s’unifie et nous, nous nous séparons.
Aswat : Merci Abdelkarim pour votre participation. M. Ould Errachid, quelle est votre réponse à Abdelkarim de Tanger, en attendant d’autres communications ?
M. Khalihenna Ould Errachid: Je dis à Abdelkarim, que peut-être ses informations sont incomplètes à cet égard et qu’il a un regard qui est un peu négatif. Je lui dis que les choses se sont nettement améliorées par rapport à ce qu’elles étaient avant 2006.
Elles se sont amélioré d’au moins 80%. C’est pour cela que j’invite Abdelkarim d’aller sur le site du Conseil sur Internet et il verra que le Conseil a changé l’image à propos du Maroc à tous les niveaux. D’abord, nous avons changé l’image sur Internet. Avant 2006, le Polisario dominait Internet. C’est pour cela qu’il a changé les vérités, les réalités et l’Histoire.
Il changeait les choses chez nous, les rendant négatives, alors qu’il enjolivait les choses chez lui. C’est pour cela qu’il était nécessaire, qu’il était au cœur de nos missions fondamentales, de réduire cette domination et ce monopole sur Internet, qui est une tribune mondiale. C’est pour cela que nous avons créé un réseau de sites en 8 langues dans tous les domaines qui concernent Sahara, c'est-à-dire, politique, économique, social et culturel.
Aujourd’hui tous les observateurs, les diplomates, les universitaires et les journalistes qui accèdent à Internet pour avoir des informations sur le Sahara, ne trouvent plus en face d’eux seulement les sites du Polisario pour collecter les informations, mais ils trouvent les sites du Corcas pour avoir les informations réelles et correctes sur le Sahara. Cela a contribué positivement à faire connaître notre cause nationale, nos droits, tous ce qui a été réalisé et pour faire connaître notre projet de manière authentique.
Je dis à Abdelkarim que, bien entendu, ce travail est dur, immense, long et nécessite du temps. Mais ses résultats apparaissent petit à petit. Aujourd’hui, nous ressentons tous ses résultats sur tous les plans, aussi bien le soutien de la communauté internationale au projet d’autonomie, que la compréhension du fait que le Maroc a des droits au Sahara.
Aswat: Donc pour vous, votre travail est clair et suffisamment visible ?
M. Khalihenna Ould Errachid: Non, premièrement c’est un conseil politique spécial. Nous ne nous intéressons pas qu’à un seul domaine, le développement ou l’emploi par exemple. Nous nous intéressons à des sujets différents qui concernent différentes administrations. Nous nous intéressons à la diplomatie, à l’histoire, à la communication, aux médias, au développement et les ralliés. Cela veut dire que l’éventail de notre travail est large et immense qui nécessite un effort gigantesque. Mais, il nécessite aussi que les gens aient envie de connaître les choses. Celui qui veut connaître le Conseil et son travail, doit s’introduire sur Internet et visiter les sites du Conseil disponibles en différentes langues : Arabe, Espagnol, Français, Anglais, Russe, Portugais, Italien, Allemand. Il saura quelles sont nos réalisations et les choses qui entrent…
Aswat: (l’interrompant) Nous avons un intermède et nous reprendront les communications …après l’intermède
Aswat : M. Khalihenna Ould Errachid, nous répondions aux critiques, si l’on peut dire ainsi, venant de l’auditeur de Tanger. Je vous pose à mon tour une question dans ce contexte. J’ai reçu pendant cette semaine, des Président de Conseil et d’institutions créés par Dahir Royal, et leurs présidents sont à leur tour objets de critiques, aussi bien de l’intérieure de leurs conseil que de l’extérieur et c’est le cas pour vous. Quelle est la cause des critiques dont vous faite l’objet, en particulier de l’intérieure du Conseil ?
M. Khalihenna Ould Errachid: Avant de vous répondre, je voudrais d’abord, dire à Abdelkarim de Tanger qu’il devrait visiter le site www.corcas.com et étudie le sujet, nous comprenne et comprenne notre travail.
Premièrement le Conseil Royal Consultatif diffère des autres Conseils. Ce sont des Conseils chargés d’un sujet en particulier. Il y a le Conseil des Droits de l’Homme, Conseil de la communauté résidant à l’étranger…le Conseil Royal Consultatif est chargé d’un sujet en particulier, le Sahara.
Certains veulent que nous solutionnions le problème du Sahara qui n’a pas été solutionné depuis 1976, certains veulent que nous levions en trois ans tous les échecs qui ont été accumulés pendant les années précédentes. Deuxièmement, nous ne sommes pas un conseil exécutif, mais un conseil consultatif auprès de SM le Roi.
Nous présentons des propositions et des projets sur tous les aspects qui concernent le Sahara, diplomatique, politique, économique, régional et social. Cela veut dire un large cadre de travail. Et nous n’avons pas hérité ou été confronté à des affaires que l’on pourrait qualifier de source de succès rapide. Nous avons trouvé des problèmes importants, tel que je l’ai dis.
Des problèmes dans le domaine de l’action diplomatique, des problèmes dans la région. Et il était de notre devoir de résoudre les déviations. Nous avons réformé les dysfonctionnements avec la collaboration de toutes les administrations de l’Etat. Maintenant il apparaît que les choses vont dans le bon sens, malgré cela, il n’est pas possible de régler l’affaire du Sahara avec le sceau de Salomon ou le Bâton de Moise.
C’est une affaire qui exige d’abord un plan bien étudié et une grande action nationale, de l’assiduité, la constance, l’unanimité, la transparence, et des résultats positifs pour convaincre les concernés. Et ce sont les Sahraouis menacés de manière quotidienne par l’opération de séparatisme de la part du front Polisario et ceux qui l’aident. .
Le point positif principal dont je vous ai parlé, est que nous avons arrêté l’hémorragie séparatiste dans la région. Et nous avons commencé une nouvelle étape qui est celle de convaincre les personnes se trouvant à Tindouf et le front Polisario que le séparatisme n’est pas un choix positif pour les Sahraouis et que l’autonomie sous souveraineté marocaine et la préservation de l’intégrité territoriale est un choix, de loin, meilleur que celui du séparatisme soutenu par l’étranger. Ce travail immense, doit être mesuré et on doit imaginer ce qu’il faut réaliser. Une période de 3 ans et demi n’est pas suffisante.
Aswat : M. Khalihenna Ould Errachid, peut-être que je vais reposer ma question sur les critique qui vous sont adressées au sein du Conseil, quelle en est la source ?
M. Khalihenna Ould Errachid : (l’interrompant) Quel type de critiques ? Premièrement, l’unanimité sur toute chose n’existe pas. Nulle part, il ne peut y avoir quelqu’un sans qu’il soit critiqué. Le Conseil comprend 141 membres, 10% de femmes, avec tous les partis politiques, les couches sociales, comprenant le chômeur et les personnes les plus riches du Sahara, rassemblant d’anciens détenus, des jeunes et des personnes âgées, avec les conservateurs et les modernistes. Le Conseil est un mélange de personne de tendances divers, et il était nécessaire que ce Conseil atteigne le port paisiblement. Les critiques qui ont court, proviennent en particulier, d’une minorité très restreinte. Moins de 5% de ceux qui interprètent le Dahir fondateur selon leur désir…
Aswat : …(l’interrompant) Nous avons compris la réponse M. Khalihenna Ould Errachid et nous avons encore plein de questions. Et bien entendu, nos auditeurs peuvent intervenir. Si vous le permettez, nous allons prendre la communication d’Ahmed de Casablanca…Ahmed commerçant, 55 ans, bien venu sur Aswat, allez y
Ahmed : D’abord je voudrais féliciter le Président du Conseil et je lui souhaite plein succès. Il y a une rencontre à Marrakech (le Cinquième forum des collectivités locales), laissons le Maghreb arabe, jusqu’à ce que cela mûrisse, que le Maroc s’oriente vers la société civile et l’Ouest africain où nous avons une perspective historique et religieuse en faveur du Sahara qui le notre. Ce qui arrive maintenant est le vestige du colonialisme et l’Algérie sert le colonialisme. Et je souhaite qu’il (le Corcas) travaille avec la société civile au Sénégal, la Mauritanie, le Mali pour que le Maroc serve le développement et nous vous souhaitons plein succès.
Aswat : Merci pour votre appel, avec nous une communication de Hassan de Salé, 41 ans, directeur d’entreprise. Bien venu…Il y a des problèmes de sons…s’il vous plait, pouvez-vous couper et rappeler. Avec nous, une communication de Youssef de Fès, retraité, 68 ans. Allez y.
Youssef : Merci M. Khalihenna. Je vous remercie pour cette émission. Je voudrais rappeler à M. Khalihenna, M. Abdelaziz Bouteflika à l’époque de la Marche verte au Maroc. Bouteflika était à New York où il a déclaré et l’enregistrement existe chez les journalistes, que l’Algérie aidera le Maroc pour récupérer le Sahara. Quand il est revenu à Alger, Boumediene s’est opposé à son propos. Je voudrais qu’on rappelle à Bouteflika ses déclarations. Ceci d’une part, de l’autre, concernant l’Algérie qui contrarie le Maroc autour du Sahara, nous savons qu’elle a le problème de Tindouf très proche de nous. L’histoire n’est pas amnésique. Le jour où ils ont eu le referendum sur l’indépendance, les habitants de Tindouf ont envoyé leur Caid, à l’époque chez nous au Zag. Ils lui ont dit : dis leur au Marocains de venir, nous les voulons, nous voulons être marocains. Le Caid de Zag est venu nous voir, j’étais là et il nous a tout dis. Le super-caid qui était lieutenant dans l’armée à Tan-Tan qui relevait de la région d’Agadir. Nous étions heureux d’aller à Tindouf. Mais Hassan II a dit n’allez pas à Tindouf, car si le Maroc y entre et que l’Algérie est indépendante le lendemain, le Maroc aura agressé l’Algérie sous les yeux du monde. Hassan II était un fin politique. Il nous a demandé d’envoyer les drapeaux et les photos du Roi et d’attendre….
Aswat : (l’interrompant) Je vous demanderais d’être plus bref Youssef, car nous avons de nombreux appels.
Youssef : Oui, nous avons fait cela et quand l’Algérie a pris sont indépendance, ils ont enlevé les drapeaux et les photos. Le Caid s’est enfuit au Maroc. Alors l’Algérie sait que si elle nous cède le Sahara, elle perdra Tindouf et les habitants de Tindouf voulaient dés le départ être marocain. Les Algériens disent que nous devons organiser un referendum au Sahara. Si c’est comme ça, il faut qu’il y ait y un referendum pour les habitants de Tindouf aussi et que nous leur demandons s’ils sont marocains ou algériens ? Et merci.
Aswat : Merci Youssef de Fès. M. Khalihenna Ould Errachid avez-vous un commentaire à faire sur les propos des auditeurs avant de passer à d’autres communications ?
M. Khalihenna Ould Errachid : Je voudrais seulement dire aux frères qui parlent de la question de l’Algérie, que nous sommes dans une position qui nous permettra de gagner notre cause, malgré l’opposition de l’Algérie. Car l’opposition de l’Algérie est aujourd’hui un problème pour la construction du Maghreb arabe, mais elle n’est plus une entrave au succès du Maroc pour sa cause nationale.
Aswat : Nous discuterons avec vous sur ce point, mais reprenons d’abord contacte avec l’auditeur Hassan qui a renouvelé le contacte avec nous. Hassan de Casablanca, 41 ans, directeur d’une entreprise, allez y Hassan
Hassan : En tant que Président du forum de la pais sans frontière, on a programmé une série de meeting de solidarité avec les Marocains Sahraouis retenus dans les camps de Tindouf et sur l’autonomie. Nous avons écrit au Corcas. Nous avons organisé le premier meeting à Casablanca, le 5-12-2009 et nous avons invité les partis politiques sur la base du tirage au sort : le Parti de l’Istiqlal, l’Union Constitutionnelle, le Parti du Progrès et du Socialisme, le Parti Authenticité et Modernité, mais le Corcas, malgré nos appels plus de 10 fois, personne du Corcas n’a été présent à ce meeting public très réussit, tout le monde en témoigne. C’était un succès aussi, sur le plan médiatique, il a été couvert par la deuxième chaîne de télévision, par Al Maghribia et par Al Oula. C’est pour cela que ma question au frère Ould Errachid est que la diplomatie associative reste une diplomatie efficace pour la cause nationale, les causes nationales. Si nous regardons les associations qui ont soutenu Aminatou Haider, elles étaient 320 associations. Nous sommes maintenant face au défi de l’unité nationale et de l’intégrité territoriale, pour les quelles, il faut que nous nous mobilisions tous, politiques, partis, société civile et le peuple marocain tout entier doit être mobilisé derrière SM le Roi pour mettre en échec le complot du gouvernement algérien et de la bande du Polisario. Nous avons rencontré nos frères de Tindouf, du Vietnam, du Venezuela et d’Ouganda. Et, ils ont tous exprimé leur mécontentement et colère. Mais l’intervention des services algériens lors de ces étapes empêchait que notre communication avec nos frères soit de qualité. Ces frères disent que si l’occasion leur était donnée et si la tutelle algérienne était levée, ils retourneraient à la patrie….
Aswat : …Hassan, je voudrais vous demander de terminer votre intervention, car nous avons d’autres communications.
Hassan : Oui, je termine mon intervention en invitant M. Khalihenna Ould Errachid sur ces ondes, pour participer au meeting qui aura lieu le 9 au complexe sportif de Fès. J’espère qu’il sera présent parmi nous, car c’est notre cause à tous.
Aswat : M. Khalihenna Ould Errachid, quelle est votre réponse à Hassa qui est avec nous en ligne, en attendant la communication de Abdelhakim et d’autres ?
M. Khalihenna Ould Errachid : Je le félicite pour le travail qu’il effectue et je lui dis que notre effort est principalement orienté vers les étrangers et les camps et qu’il mène une action positive pour laquelle je le félicite et lui demande de la poursuivre.
Hassan : Merci beaucoup, et j’insiste pour que vous soyez présent avec nous à Fès Inchaallah
Aswat : Inchaallah, voilà M. Ould Errachid vous dit de les contacter. Merci Hassan, nous prenons une nouvelle communication de Tata. Bonsoir Abdelhakim.
Abdelhakim : Assalamou alaykoum. Je voudrais interroger, M. Ould Errachid sur les disposition qui seront prises vis-à-vis les personnes comme la dénommée Aminetou Haider ?
Aswat : (l’interrompant) Avez-vous suivi depuis le début Abdelhakim ?
Abdelhakim : Franchement non, je n’ai pas suivi…
Aswat : C’est que c’était le premier point que nous avons discuté avec M. Khalihenna Ould Errachid.
Abdelhakim : Quelles seront les dispositions prises avec ce genre de personnes ?
Aswat : Merci pour votre appel et votre participation de Tata. Quelle est votre réponse M. Khalihenna Ould Errachid pour tous les auditeurs qui viennent peut-être de nous rejoindre. Votre réponse était claire, mais pouvez-vous la répéter ?
M. Khalihenna Ould Errachid : Je dis que nous souhaitons que le cas de cette dame, Aminetu Haider, soit le premier et le dernier de son genre et qu’il ne se répète pas. C'est-à-dire que nous devons éviter tout ce qui peut porter atteinte de près ou de loin à notre cause nationale.
Aswat : Oui, on prend Mohamed de Casablanca, 35 ans, homme d’affaires. Bonsoir
Mohamed : Assalamou Alykoum, je salue cette émission et je salue M. Khalihenna Ould Errachid pour ses réponses. Je veux juste dire que malgré la propagande lancée par l’Algérie, nous avons gagné, Dieu merci. C’est une propagande très politicienne. Je voudrais d’autre part des réponses du point de vue économique. Pour régler le problème et mettre à genou Alger, nous devons résoudre le problème économiquement au Sahara et que nous en fassions un Dubaï, un Hong-Kong pour que l’économie domine la politique. C’est grâce à l’économie que Taiwan s’assoit avec la Chine. C’est tout et merci.
Aswat : Merci, Mohamed pour l’appel et pour cette proposition. M. Khalihenna Ould Errachid, quelles sont les perspectives de l’investissement économique dans les provinces du sud ? Et peut-être que c’est une perspective qui aura des bien faits nombreux tel que l’a dit l’auditeur.
M. Khalihenna Ould Errachid : C’est sur cela que nous avons travaillé, car le Sahara est une région prometteuse sur le plan économique et il peu être le lieu d’importants investissement eu égard à sa position stratégique. Elle est sur les bords de l’Atlantique, voisine avec les Iles Canaries et avec l’Ouest africain. Et bien entendu, je suis très en accord avec lui sur le fait que l’économie est importante dans le règlement des affaires politiques épineuses. Tel qu’il l’a dit, à Hong-Kong et Taiwan, l’économie a beaucoup contribué à maîtriser les problèmes posés. Nous souhaitons qu’avec le développement et avec l’accueil correct des ralliés des camps, nous souhaitons que le Sahara marocain deviendra attractif, pour eux, plus que maintenant, dans les camps et d’autres régions. Que l’économie soit l’un des choix qui attire la personne vers l’unité au lieu du séparatisme.
Aswat : Nous prenons une communication d’Agadir. Avec nous, Lahcen, 40 ans, agriculteur. Bonsoir Lahcen.
Lahcen : Bonsoir, bonne année. Je vous félicite et félicite le frère Ould Errachid et je voudrais poser une question.
Aswat : Allez y Lahcen.
Lahcen : Je voudrais demander à M Ould Errachid, si le Corcas est capable de nous produire une personne tel que Aminetou Haider, au niveau des camps et dans la zone où se trouvent les retenus, pour qu’ils manifestent eux aussi au monde, qu’ils veulent rentrer (au Maroc), pour que les associations les aident, telles celles qui ont aidé Aminetu Haider ? Et merci.
Aswat : Lahcen, votre question a peut-être besoin d’être plus explicitée, comment le Corcas….
M. Khalihenna Ould Errachid : (l’interrompant) Je l’ai compris et sa question est pertinente. Nous avons déjà commencé à travailler dans ce sens. En février 2008, nous avons fait entré un groupe de 100 personnes, 46 familles de ceux qui ont organisé ce que l’on a appelé le Congrès de Gjijimat, à 12 Km de Tifariti et ils l’ont organisé contre le Polisario et ils soutiennent l’autonomie et soutiennent l’unité. 1000 personnes, c'est-à-dire 200 familles ont organisé ce congrès et leur avant-garde ce sont les 46 familles qui sont rentré en février 2008. Ce travail, le Corcas peut le continuer. Et nous pourrons entreprendre des dissidences et des actions gigantesques derrière la barrière, dans la zone sous contrôle du Polisario…ce qu’il dit est pertinent.
Aswat : Merci, Lahcen pour l’appel d’Agadir. Nous prenons Abdallah, 43 ans, directeur d’entreprise. Bonsoir, allez y.
Abdallah : Je voudrais dire à notre frère M. Khalihenna Ould Errachid que Mme Aminatou Haider porte atteinte à tous les Marocains et tout Marocain rejette ce qu’elle a fait. Cela d’une part, de l’autre, ce que fait l’Algérie n’est qu’une couverture aux problèmes qu’elle vit. Dieu merci, le Maroc bénéficie de la sécurité totale de Tanger à Lagouira sous la bannière du jeune Roi Mohammed VI que Dieu l’assiste. C'est-à-dire que l’Algérie tente de transférer l’état d’insécurité qu’elle vit aux provinces sahariennes. Ma question est, le Conseil Consultatif peut-il poser un livre d’histoire spécifique aux écoles sahraouies pour qu’ils connaissent la véritable histoire du Maroc. C'est-à-dire différent des programmes des autres écoles marocaines ?
Aswat : Nous laisserons M. Khalihenna nous donner son avis sur cette proposition. Merci pour votre appel de Casablanca. Nous prenons un appel de Rabat. Moulay Ali, 60 ans, commerçant. Bonsoir Moulay Ali, j’espère que votre intervention sera courte, car il ne reste de l’émission que 4 minutes seulement.
Moulay Ali : Bonsoir, d’abord je souhaite la bien venue à l’honorable invité et l’homme politique expérimenté à la grande vision. Où en sont les associations des droits de l’homme de la défense des Marocains retenus dans les camps de Tindouf dans une situation qui fait pitié, alors qu’ils parlent d’une seule personne qui a renié la patrie. C’est ma question et merci à votre grand invité.
Aswat : Merci. M. Khalihenna Ould Errachid quel est votre commentaire après les interventions de Moulay Ali et Lahcen, qui propose un programme d’histoire différent ?
M. Khalihenna Ould Errachid : D’abord puisque la question d’Amnetou Haider se prolonge, je voudrais rassurer les deux frères qui ont posé la question et les auditeurs de manière générale. Ils ont constaté et pendant un mois, combien la publicité pour cette dame a été d’une grande envergure. Et malgré cette propagande étrangère en sa faveur et de tous les sympathisants du front Polisario, ils ne représentent personne au Sahara et personne n’a bougé en leur faveur ni à Laâyoune, ni à Smara, ni à Boujdour, ni à Dakhla, ni à Aousserd, pour les soutenir. Et cela est important. Et c’est cela la réalisation dont je parlais au début. Les Sahraouis soutiennent l’autonomie et ne soutiennent pas le séparatisme et c’est pour cela qu’ils ne soutiennent pas ni Aminetou Haider ni d’autres.
Aswat : Oui, ce point vous l’avez clarifié, qu’en est-il des programme d’histoire, e n bref ?
M. Khalihenna Ould Errachid : Les programmes d’histoire sont des programmes nationaux. Mais au sujet de l’histoire du Sahara, j’invite ceux qui veulent savoir à aller sur le site : www.sahara-online.net, ils verront comment nous avons expliqué avec les cartes l’histoire du sahara depuis 1912, avant le Protectorat et après, la décolonisation, l’histoire du front Polisario et le conflit actuel. Nous avons sur le site un travail encyclopédique en huit langues pour ceux qui veulent connaître l’affaire de l’intérieur, mais aussi à l’étranger et aussi ceux qui ont une fausse idée sur notre cause nationale.
Aswat : Oui, le message est arrivé. Une dernière question M. Khalihenna Ould Errachid. Je vous demanderais de faire une réponse courte, puisqu’il nous reste une seule minute. Lors du discours royal du 6 novembre, SM le Roi a annoncé la réforme prochaine du Conseil Royal Consultatif des Affaires Sahariennes. Que faut-il réformer dans le Conseil ?
M. Khalihenna Ould Errachid : Non, SM Majesté le Roi a annoncé qu’une nouvelle étape commençait au Sahara. Cette étape s’intitule l’étape de la régionalisation élargie. Et cette régionalisation nécessite de nouveaux mécanismes. Le Conseil termine sa législature de 4 ans, le 25 mars 2010. Le nouveau Conseil et l’Agence de développement des provinces arriveront et la politique qui concerne le Sahara sera déterminée de manière à être conforme avec le nouveau choix royal qui concerne la régionalisation élargie. C'est-à-dire que nous passerons de l’étape de la fondation qui a eu lieu pendant les quatre dernières années à une nouvelle étape qui concerne la situation nouvelle qui sera celle du Sahara à l’avenir.
Aswat : Ce sera, si Dieu le veut, les projets d’avenir pour les provinces du sud. Merci M. Khalihenna Ould Errachid, Président du Conseil Royal Consultatif des Affaires Sahariennes, d’avoir répondu à l’invitation de "Yaoumiates Oulad Lablad" et pour ce dialogue fructueux que vous avez ouvert avec nos auditeurs.
Source : MAP
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