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mardi 23 avril 2024
 
 
 
Presse Ecrite

M. Khalihenna Ould Errachid, le Président du Conseil Consultatif des Affaires Sahariennes, a affirmé que le Conseil "reflète la volonté royale de trouver un espace généreux au sein du Maroc pour trouver une solution au problème qui préserve la dignité".



M. Khalihenna Ould Errachid a expliqué que le Conseil qui contient "toutes les sensibilités" sahraouies, constitue "une image qui reflète avec fidélité la nature de la société sahraouie".

M. Ould Errachid a défendu avec force l’autonomie en tant que la seule "solution viable", indiquant que "la naissance d’un Etat croupion mènera à des conflits permanent entre les tribus sur les ressources", ce qui donnera naissance à "un deuxième Darfour en Afrique".

Le Président du Conseil Royal Consultatif des Affaires Sahariennes, a estimé que la dernière résolution du Conseil de sécurité a proposé une "solution politique consensuelle", ce qui est, complètement, en accord avec la solution d’autonomie, expliquant que cette solution "est une position intermédiaire entre l’indépendance et l’intégration complète, et c’est pour cela qu’elle est fondé sur le principe de ni vainqueur ni vaincu".

M. Ould Errachid a exprimé son espoir de "connaître l’avis réel des réfugiés" qui se trouvent de l’autre côté que "la liberté d’opinion et de manifestation existe au Sahara", ainsi les forces de sécurité n’interviennent que si les manifestations prenaient un caractère violent.

M. Ould Errachid a dit à ce propos, qu’"il y a quelques personnes qui ont des idées séparatistes, et elles font beaucoup de bruit en s’adonnant à la violence dans les rues, mais elles sont une minorité".

Dans ce qui suit le texte de cet entretien :

El Pais: Le Corcas a été mis en place plusieurs fois par le Roi, est-ce que c’est sérieux cette fois-ci ?

M. Khalihenna Ould Errachid : Le Conseil précédent n’avait pas complètement accompli sa mission. L’actuel Conseil répond à la volonté royale d’établir un espace pour les Sahraouis au sein du Maroc et nous résoudrons le problème avec dignité

El Pais: Ne serait-il pas meilleur pour présenter des idées, écouter les Sahraouis à Laâyoune au lieu d’avoir votre siège à Rabat ?

M. Khalihenna Ould Errachid: C’est une question secondaire. Le Conseil émane de la volonté royale et doit être proche du Souverain, car il dépend de lui et doit lui faire remonter ses idées.

El Pais: Vous êtes président du Conseil municipal de Laâyoune depuis 23 ans, mais vous habitez à Rabat, ce qui est surprenant ?

M. Khalihenna Ould Errachid: Moi je vis dans les deux villes. J’ai été ministre pendant 17 ans à l’époque d’Hassan II, ce qui m’a obligé à m’installer à Rabat. Mais je suis du Sahara et je les détails des problèmes de la région.

El Pais: Les membres du Corcas ont été désigné et non élus, est-ce que la démocratie et l’autonomie ne commencent pas d’abord par des élections libres ?

M. Khalihenna Ould Errachid: Notre société est encore une société tribale. Et le Corcas n’est pas élu, mais une copie conforme à l’originale de la société sahraouie. Il y a dedans les présidents des conseils élus, des parlementaires, des chioukhs, des membres de la société civile les plus représentatifs. L’essentiel est qu’ils appartiennent à toutes les sensibilités.

El Pais : Pourquoi les Sahraouis ne pourraient-ils pas choisir entre l’autonomie et l’indépendance ?

M. Khalihenna Ould Errachid: C’est un problème compliqué. Il n’est pas possible d’appliquer les modèles répandues à travers le monde au Sahara. Le Sahara n’est pas conforme à la société sahraouie. Les 34 tribus sahraouies s’étendent sur une superficie d’un million de Km carré, à partir de Goulimime au sud du Maroc, au nord de la Mauritanie, en passant par le sud ouest de l’Algérie et une partie du Mali. Pourquoi les Sahraouis du Maroc vont obtenir l’indépendance et pas ceux d’Algérie ? Ce serait injuste envers le Maroc.

El Pais : Pourquoi en Afrique a-t-on accepté les frontières héritées du colonialisme, malgré leur absurdité ?

Khalihenna Ould Errachid : C’est pour cela qu’il y a eu des dizaines de guerre et c’est justement ce que nous voulons éviter. La création d’un Etat croupion amènera d’innombrables conflits entre les tribus sur les ressources et nous serons face à un nouveau Darfour en Afrique. La seule solution possible au Sahara est l’autonomie.

El Pais : Le dernier rapport présenté par le Secrétaire général des Nations Unies, Kofi Annan, a évité cependant, d’insister auprès du Maroc et du Polisario pour qu’ils discutent de l’autonomie, car cela équivaudrait à reconnaître la souveraineté marocaine

M. Khalihenna Ould Errachid : La dernière résolution émanant du Conseil de sécurité propose une solution politique concertée. Et cela ne signifie que l’autonomie, tel qu’on peut le lire entre les lignes. L’autonomie se trouve au milieu du chemin entre l’indépendance et l’intégration complète et il n’y aura ni vainqueur ni vaincu.

El Pais : Il semble que vous affirmez que le tiers seulement des Sahraouis qui se trouve dans les camps de réfugiés sont des séparatistes. N’y en a-t-il pas d’autres à l’intérieur ?

M. Khalihenna Ould Errachid : Il m’importe vraiment de savoir ce que pensent les réfugiés. De l’autre côté, il y a au Sahara une liberté d’expression, de manifester, qui peut être réprimée quand elle prend un aspect violent, il y a peut-être eu quelques bavures. Certains ont des idées séparatistes et leur voix a beaucoup d’écho car ils pratiquent la violence.

El Pais : Alors Ali Salem Tamek n’a aucune représentativité ?

M. Khalihenna Ould Errachid : C’est un jeune sahraoui, qui vient de la région d’Assa (une région que l’Espagne a restitué au Maroc en 1958) et il a été dernièrement mis en liberté. Je l’ai contacté pour le féliciter et je voudrais dialoguer avec lui, car je suis sur qu’il sera convaincu à la fin. 

Source : Corcas
- Actualité concernant la question du Sahara occidental/Corcas -

 

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