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dimanche 5 mai 2024
 
 
 
Presse Ecrite

Le bilan des trois rounds de négociations montre les différences entre notre position et la leur

"L'autonomie est la solution réaliste et rationnelle de la question du Sahara marocain car elle est la plus pratique, en raison de l'inapplicabilité de l'autodétermination", a affirmé le rédacteur en chef du journal qatari "Al-Watan", M. Ahmed Ali.



Commentant une lettre de l'ambassadeur de l'Algérie à Doha, publiée mercredi par le journal, au lendemain de plusieurs entretiens réalisés par Al-Watan avec des responsable marocains, M. Ali a expliqué que cette impossibilité découle "de la complexité de la question du Sahara et de l'absence d'un mécanisme permettant de recenser les habitants sahraouis".

Par ailleurs, Monsieur Khalihenna Ould Errachid a indiqué, dans un long entretien axé principalement sur la question du Sahara Occidental, que le « Polisario » s’est formé sur la base d’une légende historique qui dit que le Front Polisario est l’unique et légitime représentant du peuple sahraoui.

Chose rejetée complètement par Monsieur Khalihenna, car elle va à l’encontre de la démocratie. Il a, par la suite, exprimé son souhait de voir l’Algérie se retirer de ce conflit, de manière honorable, puisqu’elle n’a aucun intérêt à soutenir, d’une quelconque manière, le Front Polisario.

Elle n’a rien gagné durant ces 32 ans de conflit. Ce conflit, qui, selon M. Khalihenna, n’est pas une question de pouvoirs mais il fait plutôt partie de la souveraineté marocaine et de la restitution de tout le territoire national, en signalant, à ce propos, que la position de l’Algérie reste ambiguë, c’est même une intervention dans les affaires intérieures marocaines.

Ci-après le texte de l’entretien :

Ahmed Ali : Monsieur le Président, dans quelques jours, reprendra à Manhasset, le quatrième round du processus de négociations entre le Maroc et le Polisario, vous, en tant que membre de la délégation marocaine, comment vous préparez-vous à ce round, est quelle est votre évaluation des résultats du troisième round… Y a-t-il des éléments positifs indiquant la résolution de ce conflit ?

Khalihenna Ould Errachid : Commençons par l’évaluation du troisième round, car le quatrième n’a pas encore commencé. Le troisième round a été une occasion, après les deux premiers, pour parler de sujets relatifs à l’ordre du jour, et surtout à l’application des deux résolutions du Conseil de Sécurité, N° 1754 et 1783. Nous pouvons dire qu’il s’agissait, pendant ce round, de discussions plutôt que de négociations… c'est-à-dire que nous avons parlé de la manière selon laquelle ces deux résolutions seront appliquées.

Mais, le bilan des précédents rounds a montré la grande disparité entre la position du Maroc et celle du Front Polisario… Il s’est avéré que ce dernier ne propose aucun élément nouveau dans les négociations, mais adopte, plutôt, tout ce que les Nations Unies veulent laisser tomber, et s’accroche à tout ce qui a été derrière la situation actuelle d’impasse.

En contre partie, le Royaume du Maroc a présenté une nouvelle proposition en conformité avec la méthodologie des Nations Unies visant à trouver une solution politique qui répond aux aspirations de toutes les parties.

Une solution qui répond à la demande des sahraouis, d’une part, et de la communauté internationale, d’autre part, tout comme elle répond à la demande du Royaume du Maroc qui veut préserver sa souveraineté au Sahara et garantir son intégrité territoriale.

Donc, nous pouvons dire que le troisième round ne différait pas des deux précédents. Le statu quo a été maintenu car le Polisario n’est pas venu à ce round avec de bonnes intentions ni avec une volonté d’arriver à une solution.

Et comme vous le savez, quand on parle de négociations, cela veut dire que les parties prenantes doivent faire des concessions pour arriver à la solution du juste milieu, et aucune partie ne pourrait être gagnante à 100%.

Mais le Polisario est un front global qui a été bâti sur la méthodologie marxiste, et n’a pas l’habitude de prendre part aux négociations, ni à faire des concessions ou à avoir recours aux solutions consensuelles qui sont les bases des décisions de l’ONU.

C’est pour cela que nous  n’avons aperçu, jusque là, aucune volonté confirmée de la part du Front Polisario, voulant aller au-delà des erreurs du passé et entamer des pourparlers réalistes, raisonnables et possibles.

AA : Excusez-moi, quelles sont les concessions faites par le côté marocain afin d’arriver à une solution consensuelle ?

KOE : Le Maroc a fait d’importantes concessions historiques, et vous savez que le Maroc est un Etat où l’administration est centralisée et tout est géré à partir de la capitale Rabat, et ce depuis la fin de la colonisation française et espagnole.

Et c’est cela ce qu’on appelle le système  Bonapartiste qui est appliqué dans plusieurs pays de l’Europe, surtout la France et l’Espagne.

Le Maroc a suggéré quelque chose de complètement différent qui est l’autonomie. Et il ne s’agit pas d’un simple mot mais, tel qu’il a été présenté par le Maroc, il s’agit plutôt d’un concept qui n’existe que dans les pays très développés et bien ancrés dans la démocratie tels que les Etats Unis d’Amérique, le Canada et l’Espagne…

AA : C’est la situation des Kurdes en Iraq ?

KOE : Non.. C’est un système tout à fait différent, un système ethnique. Chaque pays a ses différentes origines historiques réelles, et le Maroc ne veut pas d’un régime fédéral, tout au contraire, il veut un régime décentralisé tel que c’est le cas en Italie ou en Espagne où certaines régions, vue leur particularité,  jouissent d’une autonomie politique et non administrative. Ceci veut tout simplement dire que l’Etat préserve sa souveraineté et le gouvernement local a le plein droit de gérer ses affaires, y compris les affaires législatives, dans la limite de ses prérogatives, et c’est cette particularité que cherche le Maroc.

Donc, le Maroc a présenté un projet qui correspond à ce qui existe dans d’autres pays, et c’est un projet qui va le changer complètement, dans tout ce qui se rapporte à sa Constitution, sa politique et son administration.

Donc, le Maroc a changé sa position, alors que par le passé, il refusait ce régime et disait que le Sahara fait partie du Royaume comme toutes les autres parties.


Ceci veut dire que le Maroc a fait une concession importante pour arriver à une solution de juste milieu.

AA : Pardon, Monsieur le Président, mais votre Conseil n’a pas de prérogatives législatives, et vous venez de parler de pouvoirs législatifs dans le cadre de l’autonomie… mais nous remarquons que le Conseil a un aspect consultatif seulement ?!

KOE : Non, le Conseil Royal n’est pas l’autonomie.

AA : Mais, c’est un exemple à suivre après la mise en œuvre de l’autonomie ?

KOE : C’est vrai, mais c’est un Conseil Royal… C'est-à-dire, un Conseil qui aide Sa Majesté à résoudre ce problème.

Il a été chargé par le Souverain de préparer les conditions favorables à la mise en place de l’autonomie et la préparation de son projet.

C’est le Conseil qui a préparé le projet de l’autonomie mais le Conseil n’est pas l’autonomie. L’autonomie est un régime nouveau qui sera mis en place dans la région du Sahara, une fois que toutes les parties sont d’accord.

Il aura son gouvernement, son parlement, sa court suprême, sa police locale sahraouie. Nous sommes une institution royale qui travaille, dans le cadre des missions que nous a confiées Sa Majesté, pour trouver une solution au problème du Sahara.

AA : Quelle est la représentativité des tribus sahraouies dans ce Conseil ?

KOE : Vous êtes du Qatar, et vous appartenez aux pays du Golf qui nous ressemblent beaucoup. Les sociétés arabes sont des sociétés de tribus, dans leur origine, et ce régime de tribus est plus puissant que le système électoral.

Les liens, les valeurs et l’allégeance chez les tribus sont beaucoup plus importants que les partis politiques et les autres instances, c’est même plus fort que l’appartenance à l’Etat, d’où l’organisation du Conseil sur cette base.

Une base arabe qui nous renvoie vers l’origine de tous les arabes, qui est l’appartenance à la tribu. Le Conseil est constitué de 141 membres, il reflète l’image de la société sahraouie, telle qu’elle est aujourd’hui,  constituée de grands chioukhs, de jeunes, d’hommes de la religion, de femmes…

AA : Monsieur le Président, nous avons entendu que les représentants du Polisario aux négociations étaient gênés par votre présence au sein de la délégation marocaine, quelle en est la raison ?

KOE : C’est parce que le Polisario a été formé sur la base d’une légende historique disant que le Front est le représentant unique et légitime du peuple sahraoui, et cette donne est rejetée car elle est contre la démocratie, et il n’y a rien au monde qui s’appelle le représentant unique et légitime pour quoi que ce soit… qu’il s’agisse de personnes ou de biens, il existe différentes choses et toute personne a le droit de choisir.

Pour la démocratie, vous choisissez entre les partis et les instances et vous votez pour ce qui est conforme à vos principes et vos engagements… pour ce qui concerne la marchandise, vous achetez ce que vous aimez et qui correspond le plus à ce que vous voulez.

Donc, cette manière de réfléchir est héritée depuis l’époque communiste et celle de la guerre froide. Et comme vous le savez, les pays qui adoptent ce régime disent que le parti communiste est l’unique représentant des ouvriers, de la bourgeoisie, des ingénieurs et des médecins, mais cette orthodoxie a été dépassée après la disparition de l’Union Soviétique.

Ainsi, le Polisario ne cesse de répéter qu’il est l’unique porte parole des sahraouis et leur unique représentant qui a le droit de parler en leur nom.

C’est pour cela que Sa Majesté a créé en mars 2006, le Conseil Royal, et par là, nous faisons de la concurrence à cette unique représentativité. Nous ne faisons que restituer des droits, car nous représentons la majorité des habitants du Sahara qui se trouvent actuellement au Sahara, alors que le Front Polisario ne représente que 20% des sahraouis qui se trouvent aux camps, sur le territoire algérien.

AA : Donc, il y a une différence. Sur quoi, vous basez-vous dans ces chiffres que vous avez avancés ?

KOE : Ces chiffres sont pris du recensement fait par les Nations Unies, en l’an 2001. Ce que je dis c’est que les 141 membres représentent tous des tribus sahraouies, y compris celles qui se trouvent à Tindouf, car ce sont les mêmes tribus.

Pour ce qui concerne la véritable représentativité selon les critères internationaux, elle ne pourrait être connue qu’une fois établies les institutions de l’autonomie, et que les suffrages directs aient eu lieu.

A ce moment là, le représentant du peuple sahraoui pourrait être nous comme il se peut que ce soit le Polisario, s’il participe. Mais, selon la situation actuelle, nous représentons ce qui existe dans la région, et c’est ce qu’ils disent eux, aussi.

AA : Monsieur le Président, revenons à cette question de négociations… il y a ceux qui disent qu’il est impossible de trouver une solution au problème du Sahara s’il n’y a pas de négociations face à face entre le Maroc et l’Algérie car le conflit est Maroco-Algérien, soutenez-vous cette idée ?

KOE : Je suis de ceux qui soutiennent la sortie de l’Algérie de ce conflit, de la manière la plus honorable.

C’est pour cela que je dis, si nous voulons voir le côté négatif, et dire que l’Algérie a fait ceci et cela… c’est possible.

Il est vrai que le Front Polisario se trouve sur le territoire algérien, et il est vrai que le front est soutenu par l’Algérie, au niveau diplomatique, matériel et militaire.

Tout cela est vrai, mais l’Algérie dit aussi qu’elle n’est absolument pas concernée par ce conflit du Sahara et qu’elle n’a pas de demandes à faire à ce propos, et que tout ce qu’elle fait c’est soutenir le Front Polisario, partant du principe de la révolution algérienne qui s’articule autour de l’auto-détermination.

Bon, nous ne voyons pas d’inconvénients à cela, et espérons que l’Algérie tienne sa parole quand elle réclame ne soutenir le Polisario que par principe.

Si cela est vrai, qu’elle nous laisse négocier avec le Front Polisario afin d’arriver à un accord. Mais, au fait, l’Algérie a une double position.

Elle dit toujours qu’elle n’est pas une partie prenante dans le conflit, et c’est ce que nous souhaitons et nous œuvrons pour, mais au moment des négociations durant les trois précédents rounds, elle n’a fournit aucun effort pour persuader le Polisario d’arriver à une solution. Donc, il y a beaucoup d’ambiguïté pour ce qui est de la position de l’Algérie.

AA : Vous avez fait allusion au soutien militaire, matériel et diplomatique de l’Algérie au Front du Polisario, quel est l’intérêt de l’Algérie à soutenir le Polisario de cette manière ?

KOE : A mon avis, l’Algérie n’a aucun intérêt à soutenir le Polisario d’une quelconque manière qu’elle soit car elle n’a rien gagné de ce conflit qui a duré 32 ans. Mais ce soutien épuise les énergies et richesses de l’Algérie que ce soit sur le plan financier, militaire ou politique… et dans quel intérêt ?

J’ajoute que c’est aussi une usure pour les énergies du Maghreb Arabe… Aussi, nous ne comprenons pas cette situation, et nous nous posons la question : Pourquoi l’Algérie intervient-elle dans un conflit de ce genre sans aucun intérêt ? A part si l’Algérie voudrait séparer le Sahara du Maroc pour dominer les pays du Maghreb Arabe, si elle a des plans dans ce sens.

C’est une théorie que beaucoup de gens supposent, mais, avec un flashback au début du conflit, on va trouver que l’Algérie n’a rien gagné, tout comme les autres pays arabes.

Ce conflit n’a pas renforcé la position de l’Algérie dans le monde, n’a pas empêché la guerre civile qui a duré dix ans en Algérie, n’a pas empêché le terrorisme, et n’a pas fait de l’Algérie un pays industriel et exportateur puissant.

Donc, nous ne voyons aucun effet positif sur le peuple algérien, en tant que peuple ni sur l’Etat algérien en tant qu’Etat, et c’est pour cela que nous sommes très intrigués et nous nous posons la question : Pourquoi l’Algérie a-t-elle soutenu tant que ça, et même au-delà des limites raisonnables,  le Polisario, dans ce conflit ?

AA : Vous êtes d’accord avec ce que disent certains que ce conflit est un conflit de pouvoirs dans la région ?

KOE : Pour le Maroc, ceci n’est pas un conflit de pouvoirs… Le Maroc a récupéré le Sahara selon la procédure normale, pour ce qui concerne notre relation avec l’Espagne, dans le cadre de la liquidation de la colonisation… et le Maroc est l’un des rares pays, si ce n’est pas l’unique pays, qui a été sous le protectorat de deux pays européens, la France et l’Espagne.

La France avait une seule partie, qui est le milieu du Maroc, alors que l’Espagne avait plusieurs parties, Tanger, Ceuta, Melilla, Tarfaya, Tan Tan, le Sahara et autres. Et c’est pour cela que le Maroc a suivi une procédure différente, qui est toujours en usage aujourd’hui, avec l’Espagne, car nous n’avons pas encore récupéré Ceuta et Melilla.

Donc, le conflit du Sahara n’est pas un conflit de pouvoirs ou d’extension ou de domination pour le Maroc, mais c’est une question qui relève de la souveraineté marocaine et de la récupération de toutes les parties du territoire national, alors que la position de l’Algérie est très ambigüe, et je ne suis pas d’accord à cent pour cent avec ceux qui disent que le conflit est Maroco-Algérien, mais je dis que c’est plutôt une intervention algérienne dans les affaires marocaines.

AA : Que pensent les tribus sahraouies de l’autonomie et de cette nouvelle proposition, en toute sincérité ?

KOE : Les sahraouis soutiennent l’autonomie comme meilleure solution.

AA : Alors, comment expliquez-vous certains troubles qui ont lieu de temps en temps,  dans certaines villes et provinces sahraouies et qui arrivent au stade de la rébellion et du non respect de la loi ?

KOE : Non, non, il n’y a pas de désobéissance ou de rébellion  il s’agit tout simplement de petits groupes, peu nombreux, qui soutiennent le Front Polisario, et le Maroc, comme vous le savez, est un état démocratique, et ceci, à propos, n’arrive pas seulement au Sahara, mais dans tous le Royaume, de Tanger à Lagouira. Il y a une liberté d’opinion, une liberté de presse et une liberté d’expression.

Mais si les choses ne sont plus maîtrisées et si la loi n’est pas respectée, et s’il y a atteinte aux biens personnels et publics, là l’Etat intervient pour faire rentrer les choses dans l’ordre.

AA : Quelle est la part de la vérité dans ce que dit le Polisario à propos de violation des droits de l’homme touchant ceux qui sont pour la séparation du Sahara ? Est-ce vrai que les opposants au pouvoir marocain ont été soumis à la répression et l’étreinte ?

KOE : Si l’Etat marocain voulait violer les droits de l’homme et empêcher les supporters du Polisario, il n’y aura personne pour exprimer le point de vue du Polisario… Mais le Polisario utilise les droits de l’homme pour la propagande externe quoi qu’elle ne soit fondée sur aucune base, et pour preuve, les quelques supporters du Polisario, qui se trouvent dans la région, voyagent à l’extérieur du pays avec des passeports marocains et soutiennent le Front à Washington, Bruxelles, Johannesburg et Madrid, et reviennent à Laâyoune et Dakhla sans qu’ils soient interrogés par qui que ce soit. Ils ne vivent pas dans les camps de Tindouf mais à l’intérieur du Maroc.

AA : Ils ont des passeports marocains qui sont renouvelés sans aucune oppression?

KOE : Sans aucun problème alors qu’ils insultent le Maroc dans toutes les assemblées, mais pour nous, ceci fait partie de la liberté d’expression.

La seule condition que le Maroc impose, et d’ailleurs c’est le cas pour tous les pays démocratiques, que les opinions soient exprimées librement mais sans recours à la violence.

La sûreté n’intervient qu’en cas de violence mais tant que les choses se limitent à exprimer les avis, ils sont libres de dire ce qu’ils veulent dans le cadre de la liberté d’expression.

AA : (Interrompant Monsieur Khalihenna), mais excusez moi, pourquoi le Maroc se sent dérangé quand les média arabes tels que la chaîne Al Jazeera traitent la question relative aux troubles qui ont lieu de temps à autres au Sahara ?

KOE : Non, je ne pense pas que le Maroc est dérangé par Al Jazeera, car cette chaîne possède un bureau à Rabat. Le Maroc est dérangé tout simplement quand une fausse information est diffusée. Mais personne ne peut être dérangé par la diffusion de l’information, et Al Jazeera transmet quotidiennement les manifestations devant le Parlement, les Amazighs… Donc, nous avons une liberté d’expression et nous n’avons pas de problème par rapport à la diffusion de l’information.

AA : Mais, il y a deux ans, le Maroc s’est senti importuné par la couverture médiatique du problème du Sahara par Al Jazeera !

KOE : Non, parce qu’en 2005, il y a eu des comportements violents, car certains jeunes ont attaqué des voitures de la police avec des bombes, et ça personne ne le permet. Ca ne peut, même pas, être considéré comme un acte politique. Bien sûr, vous pouvez dire ce que vous voulez en faveur du Polisario et de l’auto-détermination, mais vous ne pouvez le faire en violant la loi, et là est toute la différence. Aljazeera peut maintenant dire ce qu’elle veut dans son télé journal de 22h.

AA : Vous êtes du Sahara et vous êtes contre l’établissement d’un état sahraoui indépendant, qu’elle en est la raison ? Est-ce parce que vous êtes convaincu qu’une telle idée relève de la fiction ? Ou est ce que vous êtes convaincu que cet Etat restera tel qu’il est, dépendant d’autres parties ?

KOE : D’abord je suis un arabe, et comme tout arabe, je suis avec l’unité et non la séparation. Ceci par principe, et c’est la base de la Ligue des Pays Arabes… plus que cela, nous, en tant que musulmans, sommes pour l’unité musulmane, donc, tout ce qui tend vers la dispersion est refusé, mais je vais vous répondre à votre question à ce propos.

D’abord, venez, on va parler des pays arabes… tous les pays arabes, à part l’Algérie, soutiennent le Maroc dans ce conflit, car tous les pays arabes ont été présents au Sommet de Rabat, en 1974 auquel était présent le défunt Président Houari Boumédiane.

Ce dernier a dit, selon les enregistrements de la Ligue Arabe, que le Sahara est marocain. Donc, tous les pays arabes, à part l’Algérie, soutiennent la marocanité du Sahara.

Ce qui se passe, c’est que les Etats arabes se retrouvent parfois dans une confusion extrême par rapport aux informations qu’ils reçoivent. Le Sahara n’a jamais été, par le passé, un Etat ou une entité séparée du Maroc, il a toujours fait partie du Maroc. Il est vrai qu’il jouissait, dans le temps, d’une certaine forme d’autonomie, vu son éloignement géographique et la nature des relations sociales qui se trouvent au Sahara, mais la relation directe avec les souverains du Maroc est une relation fondée sur l’allégeance légitime, c'est-à-dire que pour la population c’est Sa Majesté qui incarne la souveraineté, les pratiques religieuses et la préservation de l’unité territoriale.

Et c’est ce qui a, tout simplement, été renouvelé avec la proposition de l’autonomie qui n’est au fait qu’un retour à l’origine.

Le projet d’autonomie nous fait retourner à la période précédant le protectorat, et plus précisément avant 1912.

A cette époque, le Maroc était un état décentralisé, fondé essentiellement sur l’allégeance faite au Roi, c’est pour cela que nous disons, que l’Etat sahraoui n’a pas de composantes, du point de vue historique, d’autant plus que la population du Sahara a joué un rôle important dans la construction de l’Etat marocain, et dans son histoire ancienne et contemporaine, et là je me pose la question : Pourquoi devrait-il y avoir une entité séparée qui servirait les intérêts étrangers et ceux de la colonisation au Sahara, et pourquoi ne pas soutenir l’unité marocaine ?

Pourquoi créer un nouvel état ? Est-ce que les arabes ne sont pas suffisamment dispersés comme ça ? Ou avons-nous besoin d’être dispersés davantage ?

AA : Donc, vous trouvez que le Sahara ne dispose pas de composantes qui peuvent faire de lui un Etat indépendant ?

KOE : Oui tout à fait. Il n’a pas les composantes qui forment un Etat, et il n’y a pas de raison de créer cet Etat, non plus. Pourquoi affaiblir un état arabe islamique qui constitue les frontières ouest du monde islamique pour créer une nouvelle entité… Pour quelles raisons ?

L’Algérie n’a pas besoin d’avoir davantage de terre, elle a une superficie de deux millions 700 km2, dont 1200 km de littoral méditerranéen et 6 montagnes, donc elle n’a pas besoin de plus de terre.

La même chose pour la Libye et la Mauritanie. La vraie question est : Pourquoi ce conflit stérile a duré un tiers de siècle, alors que ni le monde arabe ni le monde musulman n’en a profité ?

Il n’y a aucun profit à tirer de ce conflit stérile si ce n’est le fait d’anéantir nos capacités,  de porter atteinte à notre unité et de retarder, sans aucune raison, le développement du Maghreb Arabe, prometteur, sur le plan de l’économie, de la démocratie, de l’industrie et de l’ouverture, et là réside tout le drame, malheureusement. 

AA :
Monsieur le Président, pour quelle raison, le Maroc n’a-t-il pas commencé l’application des procédures relatives à l’autonomie ? A-t-il besoin de l’accord du Polisario ?

KOE : Non, le Maroc  a entamé une procédure passant par les Nations Unies pour résoudre ce conflit du Sahara, et nous voulons, d’abord et avant tout, que la solution soit chapotée par la légitimité internationale, et avec l’approbation de l’ONU.

Il est vrai que le Maroc reconnaît qu’au sein du Polisario, il y a des sahraouis qui sont nos cousins et nos proches et nous voulons qu’ils partagent avec nous l’autonomie, et que la paix règne.

L’Algérie a déjà signé un accord avec le Maroc en 1972, un accord qui lui donne une issue maritime directe entre Tindouf et Tan Tan, donc il n’y a aucun problème à ce que l’Algérie puisse jouir des avantages des côtes marocaines afin d’exporter ses biens, dans le cadre de la coopération et du développement du Maghreb Arabe.

AA : Comment concevez-vous le développement  économique au Sahara ?

KOE : Ce développement a lieu depuis que le Sahara a été récupéré. A l’époque où cette région se trouvait sous l’autorité espagnole, l’Espagne elle-même était un pays sous-développé, et depuis que le Maroc l’a récupéré, il n’a cessé d’investir des montants importants pour réaliser des infrastructures, qu’il s’agisse de ports, d’aéroports, de réseaux d’électricité, de télécommunications, de routes, et projets sociaux dans des domaines tels que l’habitat, l’enseignement, la santé… etc.

Donc, le Maroc a développé cette région d’une manière remarquable, et à la voir aujourd’hui, elle ne  ressemble en rien à ce qu’elle était en 1975. Et dans le cas où l’autonomie sera approuvée, la région connaîtra davantage de développement dans l’intérêt de tous, ainsi le Sahara deviendra un lien de développement et de coopération entre les pays du Maghreb Arabe.

AA : Si nous revenions au dossier des négociations, comment envisagez-vous les prochains pourparlers, et quelle nouvelle donne pourrait être présentée surtout que le troisième round n’a réalisé aucune avancée qui mérite d’être cité?

KOE : Les négociations en elles-mêmes avancent, puisque nous nous mettons autour d’une table et discutons, et c’est l’unique avancée que nous enregistrons à ce jour.

Le référendum basé sur l’identification reste, comme nous l’avons bien dit à nos frères au Polisario et en Algérie, impossible à réaliser au Sahara.

Le principal conflit au Sahara c’est le référendum, l’Algérie et le Polisario veulent un référendum basé sur l’auto-détermination mais la réalité de la région n’exige pas cela car les frontières entre l’Algérie, le Maroc, la Mauritanie et le Mali, ont été tracées par la colonisation, d’une manière déformée, c'est-à-dire que les tribus sahraouies sont dispersées entre ces pays, et comme exemple, ma tribu se trouve au Maroc, en Algérie, en Mauritanie et au Mali.

Vous voulez que cette tribu participe au référendum, mais si vous voulez qu’elle participe à un référendum objectif et réel pour l’auto-détermination, il faut changer les frontières. Donc, on ne peut jamais réaliser ce référendum, ça relève de l’impossible, et notre Continent Africain souffre de ce problème.

Et c’est de ce même problème dont souffrent le Tchad, le Soudan, la Somalie, le Rwanda, car les frontières de l’Afrique ont été déterminées par la colonisation, et le principal article de la charte de l’union africaine impose de garder les frontières telles qu’elles étaient héritées de la colonisation, car les toucher engendrerait beaucoup de problèmes.

Ceci est la raison pour laquelle le Conseil de Sécurité a insisté sur la nécessité de trouver une solution politique à l’affaire du Sahara puisque le référendum est impossible.

Et vous savez que les Nations Unies ont passé 10 ans, de 1991 à 2001 à cette opération d’identification, c'est-à-dire qui a le droit de voter, faudrait-il s’arrêter au premier grand père ou faut-il atteindre la troisième génération de nos ancêtres ?

Nous, par exemple, si vous suivez les origines de nos grands parents, vous arriverez à la Mecque ! Nous sommes des Hassanis et nous sommes les descendants d’Al Hassan, et peut être que quelques uns de nos grands parents se trouvent actuellement en Arabie Saoudite ou au Qatar.

AA : Je comprends maintenant pourquoi le Polisario est gêné par votre présence au sein de la délégation marocaine, peut être parce que vous êtes saoudien ?

KOE : (Eclate de rires)

AA : Avez-vous constatez que le rôle de l’Algérie était négatif durant les négociations ?

KOE : Je ne pourrais pas dire qu’il était négatif, mais je ne peux pas non plus dire qu’il était positif. Le problème c’est que le rôle de l’Algérie n’est ni positif ni négatif, c'est-à-dire que l’Algérie ne s’intéresse pas à cette question, et ce que nous reprochons à l’Algérie maintenant c’est qu’elle ne déploie pas suffisamment d’efforts pour pousser le Polisario à être réaliste.

Au fait, les Nations Unies ont eu recours, durant ces dix ans, aux experts de renommée, à l’échelle mondiale, spécialisés dans la détermination de l’identité, aux Etats Unis d’Amérique, en Europe et en Amérique Latine… Ont aussi participé à  cette opération, James Baker, Boutros Ghali, Kofi Annan et Javier Perez Decullar, tout ceux-là ont essayé et ont trouvé que le référendum était impossible.

AA : C'est-à-dire que la question du référendum est enterrée, et relève de l’impossible ?

KOE : Mais, c’est cette question enterrée et impossible qui fait que les négociations ne prennent pas le bon chemin car c’est ce que demandent l’Algérie et le Polisario.

Et nous disons que cette question est dépassée car la résolution 1754 est basée essentiellement sur le fait que le passé a échoué, et le plan Baker a échoué et le référendum a échoué et le Maroc ainsi que le Polisario et l’Algérie et toutes les parties concernées doivent impérativement arriver à une solution politique.

Dans la terminologie des Nations Unies, la solution politique c’est la solution basée sur un consensus.

Mais, quand vous restez figés dans votre position, ceci veut dire que vous ne voulez pas arriver à une solution. Nous disons que le Polisario a le droit de discuter l’autonomie et les prérogatives du gouvernement, et nous parlons ici du gouvernement sahraoui, du parlement sahraoui, de la cour suprême sahraouie et d’une police sahraouie et des prérogatives dans tous les domaines.

Les Nations Unies ont demandé aux parties concernées d’entamer les négociations de bonne foi, ce qui veut dire, ne pas avoir un autre programme, et si votre programme ne contient pas de solution, cela veut dire que vous ne permettrez pas l’aboutissement à une solution.

Et si votre programme se base sur le fait de former un petit état quelque soit le prix, vous ne cherchez pas la solution, mais si vos demandes sont réalistes, la solution existe et pourrait être améliorée.

Nous avons dit au Polisario qu’il pourrait discuter le contenu de l’autonomie, le modifier ou l’améliorer mais nous n’en sommes pas encore là.

AA : Mais si le Polisario reste dans sa position, allez-vous négocier jusqu’à l’infini ? Vous n’avez pas un délai maximum déterminé ?

KOE : Ca n’a pas encore été déterminé. Les Nation Unies ne se lassent pas des négociations, elle a même été mise en place pour qu’il y ait des négociations, et nous voulons que ces négociations aboutissent.

Le problème ne réside pas dans le fait de perdre patience mais plutôt dans les bonnes  intentions qui pourraient aider à atteindre une solution, même s’il faudrait que nous nous réunissons 5, 10 ou 30 fois, nous n’y voyons pas d’inconvénients, mais il faudrait que les négociations avancent.

Je pense qu’au 4ème round la vision serait plus claire à propos de la position du Polisario, cherche-t-il  vraiment à atteindre une solution ou pas. Au fait, il n’y a pas de solution mais un choix entre deux choses : l’autonomie ou la situation actuelle.

AA : Vous allez reprendre les négociations de là où vous vous êtes arrêtés ou allez vous reprendre à zéro ?

KOE : Les trois premiers rounds, même s’ils n’ont pas connu de vrais pas en avant, ils restent, tout de même, positifs dans le sens où la délégation marocaine a pu présenter le projet d’autonomie et malgré tous les résultats négatifs enregistrés lors des trois premiers rounds, nous gardons toujours espoir que les choses bougent et que l’Algérie pousse le Front Polisario vers plus de souplesse. Nous avons besoin de souplesse pour aller en avant le plus rapidement possible.

AA : Quels sont les aspects du prochain round ? Et quel sera le titre, selon vous, qui pourrait être repris par les médias ?

KOE : Le quatrième round devrait se consacrer à la discussion de l’autonomie et du fond de ce projet.

AA : Le leader du Polisario a menacé de reprendre la guerre contre l’Etat marocain, en cas d’échec des négociations, quel est votre commentaire ?

KOE : Ce ne sont que des enchères et nous lui avons dit cela. Le Polisario veut faire du chantage aux Nations Unies et à la communauté internationale, mais ceci n’aura aucun effet sur le Maroc et ne nous fait pas peur, d’une part, et d’autre part, le Polisario ne dispose pas de moyens humains et matériels pour rentrer en guerre contre le Maroc, à part si l’Algérie les lui procure et ceci veut dire que l’Algérie cherche la guerre par procuration, mais nous ne pensons pas que cela soit possible, le monde a changé.

AA : Le monde a changé, et le monde vit aujourd’hui l’émergence du phénomène de terrorisme, n’avez-vous pas peur que ces groupes extrémistes profitent de cette affaire pour semer la zizanie dans le monde arabe ?

KOE : Bien sûr, et nous avons attiré l’attention du monde à ce sujet, et nous avons dit que si le problème du Sahara n’est pas résolu dans les meilleurs délais, la région sera transformée en un autre Afghanistan, le terrorisme a atteint une situation critique en Algérie.

Ecoutez, vous avez l’intersection des frontières entre l’Algérie, le nord du Mali, le nord de la Mauritanie, et dans cette région, il n’y a ni état, ni administration, ni police, ni loi et nous pouvons l’appeler la région grise, et elle est susceptible d’abriter « Al Qaida » du Maghreb islamique, qui est au fait basée sur « le Groupe Salafia pour la lutte armée » auquel se sont ajoutés d’autres groupes, les grands patrons de drogues, et surtout la cocaïne, en Amérique Latine qui veulent rentrer en Europe à travers ces régions.

Cette région grise dont j’estime la superficie à un million de km2 et sur laquelle n’existe aucun état ou loi, est devenue la propriété des organisations terroristes alliées avec tous ceux qui font de la contrebande d’armes, de drogue, de carburant, de marchandises interdites, et qui facilitent aussi l’immigration clandestine.

C’est pour cela que je dis qu’il faudrait éviter cette bombe qui risque d’exploser à tout moment et qui menace la région et le monde.

Il faut résoudre ce problème du Sahara qui permettra de créer une ambiance politique, économique, sociale saine et protégera les pays du Maghreb Arabe de ce phénomène, et leur permettra de mieux contrôler leurs frontières et mieux combattre le terrorisme et ses groupes qui ignorent tout ce qui se rapporte au mot négociations.

Malheureusement, le conflit du Sahara est la cause derrière l’émergence de ce nouveau phénomène dans notre région.

AA : Vous attendez-vous, par exemple, à ce que l’ONU sortent avec une résolution imposant à toutes les parties d’accepter le projet d’autonomie ?

KOE : Nous espérons cela... mais regardons un peu la communauté internationale, tous les pays arabes, à l’exception de l’Algérie, soutiennent le projet d’autonomie, et c’est aussi le cas de l’Organisation de la Conférence Islamique et les pays de l’Union Européenne, c’est aussi la position adoptée par les grands pays d’Asie et d’Amérique Latine, des Etats Unis, du Canada et de la plupart des pays africains.

AA : Mais il y a des pays qui reconnaissent le Polisario ?

KOE : Oui, et parmi eux l’Afrique du Sud qui mène une lutte contre l’intégrité territoriale du Maroc, et nous n’en connaissons pas les causes.

Quelles sont les raisons qui poussent l’Afrique du Sud, qui se trouve dans le pôle sud, à mener une bataille contre le Royaume du Maroc qui a soutenu de toutes ses forces, Nelson Mandela et ses camarades contre le régime raciste ?

Mais la relation de l’Afrique du Sud avec l’Algérie et les marchés militaires et économiques la poussent à prendre cette position, et ceci fait partie du soutien politique et diplomatique que présente l’Algérie au Polisario.

Source : le journal « El Watan » du Qatar
- Actualité concernant la question du Sahara occidental/Corcas -

"Qui a le droit à l'autodétermination, est-ce le Sahraoui marocain qui est attaché à son territoire et à son unité territoriale, ou est-ce l'Algérien, le Mauritanien ou le Sahraoui venant du Mali ?", s'est interrogé le rédacteur en chef du journal qatari, soulevant également la difficulté de déterminer ceux qui peuvent participer au référendum "imaginaire".

Il a, à ce sujet, souligné que l'expérience de "la séparation du Timor-Oriental de l'Etat indonésien (...) est une affaire interne qui a fait l'objet d'un consensus entre les deux parties".

M. Ahmed Ali s'est interrogé si "l'ambassadeur algérien s'enthousiasmerait à défendre l'application de l'autodétermination en Tchétchénie par exemple, s'il soutient ce droit pour les kurdes d'Irak, de la Syrie ou de la Turquie, ce qui est de nature, a-t-il dit, à menacer la stabilité, la sécurité et l'unité de ces pays".

"Pour toutes ces raisons, je ne crois pas que l'ambassadeur de l'Algérie à Doha appuie le principe d'autodétermination (...) dans les régions "Touaregs" ou en "Kabylie" à majorité amazighe, en prélude à leur séparation de l'Etat central", a-t-il ajouté.

M. Ali a rappelé que son journal avait publié des entretiens avec des responsables algériens et avec "le citoyen marocain Mohamed Abdelaziz, "président" de la prétendue république sahraouie qui n'existe que dans l'imaginaire de ceux qui en font la promotion".

Il s'est dit disposé à visiter l'Algérie dans les plus brefs délais pour rencontrer des responsables algériens et "prouver la neutralité" de sa publication, à condition, a-t-il précisé, de pouvoir s'entretenir avec le Premier ministre algérien "comme ce fut le cas lors de notre visite au Maroc au cours de laquelle nous avons été reçus par son Premier ministre, dans l'art et les traditions de l'hospitalité marocaine".

Et d'ajouter que le Premier ministre marocain leur a ouvert les portes de son bureau pour s'entretenir, en toute franchise et transparence, de toutes les questions d'ordre interne ou externe, sans pour autant ressentir une quelconque gène.

Le journal "Al Watan" avait publié récemment des entretiens réalisés au Maroc avec le Premier ministre, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, le ministre de la Communication porte parole du Gouvernement et le président du Conseil Royal Consultatif pour les Affaires Sahariennes.

Le président du Conseil Royal Consultatif des Affaires Sahariennes, Monsieur Khalihenna Ould Errachid a affirmé que son pays a fait des concessions historiques importantes.

 

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