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samedi 20 avril 2024
 
 
 
Presse Ecrite

Le Président du Conseil Royal Consultatif des Affaires Sahariennes, M. Khalihenna Ould Errachid, a affirmé que les Iles Canaries peuvent "un lieu convenable pour entreprendre les négociations éventuelle sur le Sahara, l’archipel étant ami de tous les Sahraouis".



Il a indiqué que le plan d’autonomie proposé par le Maroc, qui sera présenté au Nations Unies, en octobre prochain, "ouvrira une nouvelle étape dans les relations entre le Maroc et l’archipel des Iles Canaries", ajoutant que l’archipel sera le premier bénéficiaire de cette solution.

Le journal ajoute, que M. Ould Errachid, qui a critiqué "la désinformation dans les camps de Tindouf" et il a exprimé son soutien à "l’envoi d’aide humanitaire aux camps, à condition qu’elles ne soient pas exploitées à d’autres fins".

Dans ce qui suit le texte intégral de l’entretien :

Le représentant du Maroc a passé quelques jours dans les Iles, tenant des réunions avec des institutions, des partis et des syndicats, pour expliquer le plan du Maroc au Sahara, instaurant l’octroi de l’autonomie à la région et qui est supposé mettre fin à 30 ans de conflits, confrontations et problèmes. Ould Errachid croit que le soutien des Iles Canaries est fondamental.

La Provincia : Quand est-ce-que- vous proposeriez l’autonomie au Sahara et quelle en est la perspective de planification ?

M. Khalihenna Ould Errachid : Nous commençons à peine à travailler sur le sujet. C’est un sujet qui est politiquement nouveau. Et nous voudrions nous inspirer de l’autonomie existant aux Iles Canaries, pour mettre en place un modèle qui répond aux spécificités du Maroc, mais qui s’inspire des modèles qui ont réussit. Nous suivrons les critères internationaux reconnus dans les régimes d’autonomie authentiques, avec les consignes adaptées, les mécanismes qui conviennent et les moyens qui permettent de réussir la gestion des affaires de la région.

La Provincia : Il y a actuellement une fissure au sein des habitants sahraouis. Est-ce-que vous ambitionnez de rassembler ces positions historiquement non réconciliées, sous la couverture de cette solution qui instaure l’autonomie ?

M. Khalihenna Ould Errachid : Nous voulons que l’autonomie soit la solution définitive. Actuellement, il y a division. Nous devons convaincre ceux qui se trouvent dans les camps de Tindouf avec le front Polisario, qu’ils devraient soutenir cette idée. C’est l’unique possibilité pour résoudre ce problème, puisque l’indépendance n’est pas possible.

La Provincia : Pourquoi écartez-vous de manière absolue la possibilité du referendum d’autodétermination ?

M. Khalihenna Ould Errachid : C’est impossible de réaliser le referendum. Les Nations Unies ont dit que le peuple sahraoui doit exprimer sa volonté définitive à travers un referendum d’autodétermination. Le problème est que ce peuple ne se trouve pas seulement au Maroc, mais se trouve aussi dans le sud est de l’Algérie, dans l’extrême nord du Mali et dans le nord ouest de la Mauritanie. Et pour que le referendum soit véritable, honnête, libre, démocratique et juste, il est nécessaire de changer les frontières. C’est pour cela que les Nations Unies n’ont pas pu mener à bout le referendum. Ainsi, nous ne pouvons savoir ce que pense l’ensemble des Sahraouis.

Nous avons deux choix : rester en l’état actuel, une situation figée, avec tout ce que cela amène avec la situation inhumaine dans les camps de Tindouf et l’éparpillement des familles, ou le choix de l’autonomie.

L’autonomie intègre tout le monde, répond à l’ensemble des revendications historiques des Sahraouis, politiques, économiques, sociales et culturelles et permet de gérer les affaires locales au Sahara. C’est ce qu’ont revendiqué les Sahraouis et c’est l’objectif de l’autonomie. En plus de cela, nous voulons l’autonomie dans le cadre de la réconciliation et sans reproches, pour dépasser les entraves du passé.

La Provincia : En attendant cela, nous avons reçu des informations selon les quelles, les forces de sécurité marocaines seraient responsables d’atteintes aux droits de l’homme

M. Khalihenna Ould Errachid : Il y a beaucoup d’exagérations à ce propos, car le front Polisario tente d’exploiter des incidents passagers à Laâyoune. C’est certain qu’il y avait des événements entre la police et certains jeunes. Mais cela était le résultat de l’usage de la violence de la part de ces jeunes. Il n y a pas de violation systématique des droits de l’homme tel que reconnu universellement. Les jeunes qui veulent exprimer leur point de vue en faveur du Polisario, font cela en toute liberté et démocratie. Mais si certains d’entre eux utilisent la violence, il est naturel que tout pays démocratique fasse respecter les propriétés privées et publiques de la société. Il n’y a pas eu de débordement. Mais quand les forces de l’ordre interviennent, il y a quelques coups, surtout quand il y a provocation. Mais toute l’affaire se réduit à quelques petits incidents. Et puis si nous parlons des droits de l’homme, sont-ils respectés dans les camps de Tindouf ? Le front Polisario est-il un mouvement démocratique ?

La Provincia : Vous parlez en permanence de démocratie. Mais tout le monde n’est pas d’accord pour qualifier le régime marocain de démocratique ?

M. Khalihenna Ould Errachid : Tout pays a ses spécificités, son niveau de progrès et son histoire particulière. Le Maroc mène un processus démocratique très avancé par rapport au monde arabe. Changer les mentalités, démocratiser les institutions, rassembler entre l’Islam comme religion d’Etat et la démocratie, l’autonomie, est à même de pousser le Maroc de plus en plus sur cette voie.

La Provincia : Quelle est votre vision sur l’émigration qui arrive dans les Iles Canaries, maintenant que les baraques prennent leur départ d’autres points du Sahel

M. Khalihenna Ould Errachid : Cette émigration clandestine augmentera, et j’ai une grande crainte que si la situation reste figée au Sahara, que des milliers d’arrivants des pays au sud du Sahara ne prennent le contrôle des armes du Polisario

Ould Errachid maitrise bien l’Espagnol, en plus de cela il la parle avec aisance, des avantages qui le soumettent aujourd’hui à un test avec un agenda pressant, qui comprend une réunion avec le Gouvernement Canarien, une autre avec Manuel Soria, alors qu’hier il a rencontré dans plusieurs réunion Jose Segura, Carolina Dari.

Source : Corcas
- Actualité concernant la question du Sahara occidental/Corcas -

 

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