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vendredi 19 avril 2024
 
 
 
Presse Ecrite

Durant les dernières semaines, les camps de Tindouf dans le sud-ouest algérien vivent au rythme d'un climat d'agitation, attisé par les développements sur le plan extérieur et la propagation de la misère et du désespoir, a écrit, mardi, le journal panaméen " La Estrella ".


Dans un article de Demetrio Olaciregui, qui a occupé le poste de premier ambassadeur du Panama au Maroc, le journal a indiqué que le climat d'agitation qui règne durant les dernières semaines dans les camps de Tindouf, dans le sud-ouest de l'Algérie, est attisé par les développements sur le plan extérieur, la misère et le désespoir dans lesquels vivent les populations séquestrées. 

Selon le quotidien panaméen, deux événements majeurs ont contribué à la recrudescence des tensions dans les camps: le premier est la décision du Parlement européen, après les enquêtes menées par l'Office européen de lutte antifraude (OLAF), de suspendre l'aide humanitaire, d'une valeur de 15 millions de dollars annuellement, destinée aux séquestrés sur le territoire algérien, tant que le Haut Commissariat aux réfugiés est incapable de procéder à un recensement du nombre réel de la population dans les camps. 

La publication a précisé que les enquêtes de l'OLAF, qui ont porté sur une période de quatre ans, ont conclu qu'une grande partie des aides octroyées aux séquestrés sont vendues sur les marchés en Algérie, au Mali et en Mauritanie, estimant que le détournement commence par l'"amplification" du nombre des habitants des camps présenté par l'Algérie à la Commission européenne, à même d'atteindre les 155.000 personnes, alors que l'enquête via les satellites a démontré qu'ils ne dépassent pas en fait les 80.000. 

Le 2ème événement majeur, a ajouté l'auteur de l'article, réside dans le rapport du Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon sur l'évaluation de la situation au Sahara à l'occasion de la prorogation du mandat de la MINURSO en avril dernier, un rapport qui a constitué "une gifle" pour l'Algérie et le Polisario. 

Alger et le front séparatiste avaient misé sur l'élargissement par le Conseil de sécurité au cours de cette année des prérogatives de la MINURSO pour inclure les droits de l'homme, mais le Secrétaire général de l'ONU a refusé de s'engager sur une voie contraire aux principes du cessez-le-feu signé en 1991, sous les auspices des Nations Unies, et qui vise à aller de l'avant dans le processus des négociations entamé en 2007 à l'initiative du Maroc, sous le leadership de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, en vue d'accorder une large autonomie aux provinces du sud. 

Le journal a rappelé, par ailleurs, plusieurs événements internationaux abrités par le Royaume au cours des derniers mois, qui ont clairement démontré le progrès réalisé par le Maroc sur le plan social, en matière des droits humains et de consolidation des institutions démocratiques, outre son leadership en ce qui concerne la coopération sud-sud. 

Dans ce sens, " La Estrella "  a mis en exergue l'organisation de la Conférence "Clinton Global Initiative Moyen-Orient et Afrique", qui a été marquée par la participation de plusieurs chefs d'Etat, de ministres et d'hommes d'affaires arabes et africains. 

Elle a aussi souligné que l'ancien président américain, Bill Clinton et son épouse, Hillary Clinton, candidate démocrate aux Présidentielles américaines, soutiennent la proposition marocaine d'autonomie au Sahara sous souveraineté marocaine. 

Face aux efforts consentis par le Maroc pour le règlement du conflit autour du Sahara, le front du Polisario mène une campagne vouée à l'échec sur les réseaux sociaux, dans une tentative de faire revivre le spectre de la guerre contre le Royaume, qui est peu probable, vu que l'Algérie, qui a livré de nouvelles armes au front séparatiste selon plusieurs diplomates, ne peut pas risquer sa sécurité nationale. 

Le quotidien a relevé qu'avec l'implication flagrante d'Alger dans le conflit du Sahara, la direction du Polisario vise à gagner plus de temps, ajoutant qu'il ne faut pas négliger l'attisement du conflit interne qui pourrait s'exacerber vite et partout au niveau de la direction des séparatistes au cours des prochains jours. 

Et le journal de conclure qu'il est temps de mettre en place une vision innovante et faire preuve de pragmatisme politique pour la résolution d'un conflit devenu un noyau de dangers sans précédent, auxquels s'ajoutent les conditions de vie déplorables des séquestrés dans les camps de Tindouf et les menaces d'insécurité et d'instabilité dans la région.

- Actualité concernant la question du Sahara occidental/Corcas -

 

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