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jeudi 25 avril 2024
 
 
 
Dossiers

Le premier round des négociation sur le Sahara ont eu lieu le 18 juin 2007 à Manhasset, dans la région de New York sous l'égide de l'envoyé spécial du Secrétaire général des Nations Unies.



Sahara occidental: Le premier round des négociations a été "un succès", affirme M. Ould Errrachid
 
Le premier round des négociations sur la question du Sahara occidental, qui s'est tenu sous l'égide des Nations Unies, les 18 et 19 juin à Manhasset (New York), a été "un succès" dans la mesure où "on est arrivé à une situation où le dialogue a été établi", a affirmé le Président du Conseil Royal Consultatif pour les Affaires Sahariennes (CORCAS), M. Khelihenna Ould Errachid.

"C'est exactement ce que souhaite le Maroc, qui a toujours été pour le dialogue en vue d'arriver à une solution politique et définitive à la question du Sahara", a-t-il souligné dans une déclaration à la presse mardi à l'issue de ce premier round.

Le Maroc "souhaite que ce dialogue puisse, dans le cadre d'une culture de transparence, aboutir finalement à un compromis honorable", a-t-il dit rappelant la dynamique qu'a suscitée la proposition marocaine d'autonomie, qui est "un grand projet".

"Nous sommes optimistes et nous formons le voeu que la bonne foi et la bonne volonté de toutes les parties, le Maroc, le Polisario, ainsi que les pays voisins, puissent permettre d'aboutir à une solution qui mette fin à la situation d'impasse", a ajouté Ould Errachid.

Le Maroc, a-t-il souligné, à ce propos, a mis sur la table "suffisamment d'éléments importants et fondamentaux pour en finir une fois pour toute avec ce conflit".

Ce premier round, qui s'est déroulé dans "une bonne ambiance" a été marqué par "un dialogue franc et transparent", avec la délégation du Polisario présidée par Ali Mahfoud Beiba, président du parlement de la Rasd (république arabe sahraoui démocratique, entité autoproclamé que personne ne reconnaît), ce qui constitue en soi "une grande avancée".

Le Maroc a été représenté à ce premier round de négociations par une importante délégation, composée de MM. Chakib Benmoussa, ministre de l'Intérieur, Taieb Fassi Fihri, ministre délégué aux Affaires étrangères et à la Coopération, Fouad Ali El Himma, ministre délégué à l'Intérieur, Khalihenna Ould Errachid, Mohamed Yassine Mansouri, Directeur Général des Etudes et de la Documentation et El Mostafa Sahel, représentant permanent du Royaume du Maroc auprès de l'ONU.

 
Déclaration préliminaire de M. Benmoussa lors de la conférence de presse tenue à New York

La délégation marocaine aux négociations sur la question du Sahara a donné, mardi au siège de la mission permanente du Maroc auprès de l'ONU à New York, une conférence de presse à l'issue du premier round, tenu les 18 et 19 juin à Manhasset en banlieue new yorkaise.

Lors de cette conférence, tenue en présence des représentants de plusieurs médias internationaux, le ministre de l'Intérieur, M. Chakib Benmoussa, a fait une déclaration préliminaire dont voici le texte:

"Le premier round des négociations qui ont eu lieu conformément à la résolution du Conseil de sécurité N. 1754 et sur la base de l'opportunité qu'offre l'Initiative marocaine pour la négociation d'un statut d'autonomie de la région du Sahara, a pris fin.

Cette résolution a constitué une rupture avec le passé et a enclenché un nouveau processus en harmonie avec la volonté de la communauté internationale dans le but de parvenir à une solution politique définitive négociée.

Ces négociations auxquelles a appelé le Conseil de sécurité sont le résultat des efforts entrepris par le Royaume du Maroc afin de parvenir à une solution politique devant mettre fin au conflit, en présentant une initiative élaborée avec la participation de l'ensemble des composantes politiques du Royaume et du Conseil royal consultatif pour les affaires sahariennes, qui représente la majorité des fils du Sahara.

Cette initiative a recueilli un large soutien international comme contribution à la consolidation de la paix et de la stabilité dans la région, de nature à réunifier tous les Sahraouis et à mettre fin aux souffrances humaines endurées par nos frères à Tindouf.

Ces négociations, auxquelles ont assisté nos frères Mauritaniens et Algériens, ont été une occasion au cours de laquelle nous avons rencontré une partie de nos frères sahraouis, pour travailler ensemble à trouver une solution politique médiane, consensuelle et définitive à ce conflit qui perdure depuis des décennies dans la région.

Le Maroc a annoncé, depuis l'adoption de la résolution onusienne, qu'il se rendra aux négociations avec bonne foi et avec la main tendue, après avoir pris l'initiative de proposer une solution réaliste, sérieuse et responsable dont l'esprit procède de la légalité internationale et des modèles d'autonomie en vigueur dans les pays démocratiques, espérant que cette solution soit un moyen pour la réalisation des aspirations des peuples de la région maghrébine à vivre dans la paix et la sécurité.

La proposition marocaine prévoit également que le statut d'autonomie de la région sera l'objet de négociations et sera soumis aux populations concernées dans le cadre d'une consultation référendaire libre.

Ce référendum constitue, au regard de la légalité internationale, de la Charte des Nations unies, des résolutions de l'Assemblée générale et du Conseil de sécurité, un exercice libre par ces populations de leur droit à l'autodétermination.

Le Maroc a une ferme volonté et détermination d'oeuvrer en vue d'assurer le succès de ce processus et de parvenir à un règlement qui transcende l'impasse et les séquelles du passé et réponde aux appels des Nations Unies et de la communauté internationale. L'objectif du Maroc est également de sortir la région de l'impasse, de la prémunir contre les dangers du terrorisme, du crime organisé et à bâtir l'avenir du Maghreb arabe sur de nouvelles bases de réconciliation et de coopération.

Au cours de ce round de négociations, qui s'est déroulé deux jours durant, le Maroc a présenté sa proposition portant sur l'octroi d'une large autonomie à la région du Sahara. Ce round a été une occasion historique qui a permis l'ouverture d'un dialogue entre l'ensemble des Sahraouis, avec la participation agissante du Conseil royal consultatif pour les affaires sahariennes, en la personne de son président.

Dans ce cadre, la délégation marocaine a affirmé que cette Initiative a été accueillie positivement par la communauté internationale et le Conseil de sécurité à travers la résolution 1754 qui la considère comme sérieuse et crédible et offrant un élément nouveau de la négociation. Elle est l'unique solution réaliste et indivisible pour le règlement de ce conflit, à même de permettre les retrouvailles de tous les fils du Sahara, de préserver leur dignité et de leur garantir une vie décente.

Le Maroc a également affirmé que l'Initiative qu'il a présentée et en dépit de sa complémentarité et de son homogénéité reste ouverte à l'enrichissement, dans le cadre de la négociation consensuelle et le respect du principe de l'intégrité territoriale du Royaume du Maroc.

En dépit de la bonne foi affichée par le Maroc lors de ces négociations, l'autre partie a campé sur ses positions antérieures et n'a formulé aucune proposition constructive devant permettre de sortir de l'impasse. Pis encore, elle est restée attachée à des plans antérieurs que le Conseil de sécurité et la communauté internationale ont attestés de leur inapplicabilité, au même titre qu'elle s'est retranchée derrière des interprétations étriquées et des lectures sélectives du principe de l'autodétermination.

Nous regrettons en outre que les déclarations de l'autre partie restent négatives et ne répondant pas à la volonté de la communauté internationale d'entamer des négociations constructives et empreintes de bonne foi et de responsabilité.

Ces positions confirment que le front Polisario et ceux qui le soutiennent n'ont pas encore saisi l'importance de cette opportunité historique et la chance qu'elle offre pour réaliser la paix et la réconciliation, sceller les retrouvailles et mettre un terme au drame humanitaire que vivent nos frères dans les camps de Tindouf depuis des décennies.

Le Maroc réaffirme sa volonté sincère et sa ferme détermination à aller de l'avant dans ce processus et à poursuivre un dialogue constructif sur la base de la dynamique enclenchée par la proposition marocaine, sous l'égide des Nations Unies, mû en cela par le grand espoir de clore ce conflit, pour le bien de l'ensemble des parties".

Allocution du Président du Conseil Royal Consultatif des Affaires Sahariennes

Monsieur l’Envoyé Personnel du Secrétaire Général des Nations Unies

Mesdames et Messieurs,

C’est un immense honneur que  de prendre la parole devant vous, en tant que membre de la délégation marocaine, et en ma qualité de Président du Conseil Royal Consultatif des Affaires Sahariennes, instance qui assure à toutes les forces vives du Sahara, quelques que soient leur sensibilités, une représentativité digne de leur histoire, de leurs traditions et de leurs valeurs ancestrales, faites de fidélité et de sincérité, et reposant sur le socle d’un patrimoine séculaire.  Ce Conseil qui a contribué à  ce tournant historique majeur dans l’approche et les démarches visant à parvenir à une solution fondée sur la réconciliation et le compromis, pour la question du Sahara.

C’est aussi un  grand bonheur pour moi que de pouvoir aujourd’hui exposer en direct, les vues d’une majorité à laquelle l’occasion a été rarement donnée d’exprimer librement ce qu’elle pense, et de faire entendre sa voix au sein des Nations Unies et auprès de la communauté internationale.

L’instant que nous vivons aujourd’hui, constitue, pour nous, une précieuse opportunité historique  que  nous nous devons de saisir, l’ occasion d’une  rencontre fraternelle directe que nous devons mettre à profit pour régler définitivement ce problème qui a abouti à une impasse. En effet, la conjoncture nationale, régionale et internationale est aujourd’hui, plus que jamais favorable pour mettre un terme aux souffrances des nôtres dans les camps, réunir les  familles séparées, et évoluer vers une véritable réconciliation. Ce sera là assurément le début  d’un processus effectif, franc et sincère, de nature à rasséréner les cœurs et les esprits et à recueillir l’adhésion de tous autour d’une solution qui apportera  la joie et le bonheur des retrouvailles entre les êtres chers; ceci d’autant plus que le Sahara, grâce au processus de développement économique, politique, social et culturel, et à la dynamique d’ancrage démocratique qu’il connaît, s’est considérablement métamorphosé.

Le Sahara d’aujourd’hui ne ressemble en rien à celui que le colonisateur nous a légué. En effet, grâce aux vastes transformations profondes que sa population, sa société et son  territoire ont subies, il est, aujourd’hui plus que jamais, mieux préparé pour devenir une terre propice à une réconciliation qui transcende toutes les séquelles du passé.

Etant moi-même l’un des fils de la région qui ont vécu tous les développements de l’affaire du Sahara, je puis affirmer que l’examen de cette question requiert beaucoup d’objectivité et de réalisme.  Il requiert par-dessus tout la prise en compte de la réalité telle qu’elle est et qui caractérise cette région, notamment les liens sacrés de la Beiba, . Ces liens qui ancrés dans l’histoire  ont uni, des siècles durant, la population de la région au Maroc et à ses glorieux Rois.

C’est pour toutes ces raisons, et pendant plus de 32 ans, que la communauté internationale et les observateurs, proches et lointains,  ont eu pu  se rendre compte que toutes les tentatives, toutes les approches et tous les plans qui ont occulté ces liens, se sont soldés par un échec cuisant. En effet, tel sera le sort inéluctable de tout plan et de toute tentative qui ne prendrait pas en considération ces liens profonds, fortement enracinés dans les cœurs des populations du Sahara.

Aussi estimons-nous que pour cette affaire, la solution appropriée n’est autre que  l’initiative historique présentée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, initiative  qui a fait l’objet, de la part des membres du Conseil Royal Consultatif des Affaires Sahariennes, d’un large débat empreint de tout le sérieux nécessaire et réalisé  dans le cadre d’une véritable démarche participative, sincère, démocratique et transparente. L’objectif a été de mettre au point un projet susceptible d’être une solution de compromis acceptée de tous.

Il s’agit là, en effet, de  l’unique solution consensuelle, réaliste et applicable pour le règlement de la question du Sahara. Elle est, sans la moindre ambiguïté,  la seule à garantir au Royaume du Maroc le respect de sa souveraineté et de son intégrité territoriale, tout en reconnaissant, de manière explicite, franche et concrète, aux enfants du Sahara que nous sommes, les droits politiques, économiques, sociaux et culturels qui sont les nôtres, ainsi que le droit légitime, pour nous, de gérer, dans le cadre de la souveraineté du Royaume du Maroc, nos affaires par nous-mêmes, sur nos terres.  C’est aussi cette solution qui permettra aux peuples du Maghreb de relancer l’édification de l’Union qu’ils appellent de leurs vœux.

Le projet d’autonomie, auquel les fils de la région ont apporté leur concours de façon directe et démocratique, porte en lui toutes les prémices de la réussite. En effet, il prévoit toutes les institutions et tous les mécanismes qui permettront aux fils de la région que nous sommes, de prendre notre  avenir en main. Ceci sera possible à travers la mise en place d’un organe gouvernemental sahraoui, d’un parlement sahraoui élu démocratiquement, d’un appareil judiciaire local, ainsi que de toutes les structures et les moyens nécessaires au bon fonctionnement des institutions.

 Nous disposons, grâce à cette initiative comme base, d’un cadre et d’une marge importante   pour en  négocier toutes les dispositions et en améliorer la teneur et ce par vos propositions constructives.

Reconnue universellement comme sérieuse, crédible et originale, cette initiative garantit une solution rapide de la question, à même de mettre un terme définitif au conflit dans les meilleurs délais. Nos populations, ainsi que la communauté internationale et les peuples de la région fondent sur notre réunion des aspirations telles que nous n’avons d’autre choix que de faire en sorte d’être à la  hauteur des impératifs du moment et d’apprécier à sa juste valeur l’opportunité qui se présente à nous. Nous n’avons pas  le droit de passer à côté de cette chance, d’autant plus qu’elle concerne les enfants du Sahara qui ont tant souffert d’attentisme, de rendez – vous ratés et de plans irréalistes.

Les nôtres  aspirent à une solution, et ils savent  pertinemment,  qu’ils soient dans les camps, ou partout ailleurs, que l’unique solution possible réside dans cette initiative. Cette initiative qui  ne doit, en aucune manière, être perçue par nos frères du Front Polisario, comme une défaite ou une concession. Ils doivent plutôt y voir une victoire, un aboutissement de ce pour quoi ils ont lutté 32 années durant. Ne  leur garantit elle pas  la réalisation de tout ce pourquoi  ils ont combattu,  à savoir la réconciliation, le consensus, et la réalisation effective d’acquis politiques, économiques, culturels et sociaux. Aucune  lutte  n’a pour finalité la lutte en soi, c’est plutôt un combat pour parvenir à des acquis tangibles. Nous ne disposons, d’ailleurs, que de très peu d’options :
La première consiste à choisir une solution possible, réaliste et appropriée. Une solution qui soit en phase avec les démarches entreprises par les Nations Unies pour trouver une solution politique consensuelle, et qui réside dans l’initiative d’autonomie, laquelle est considérée, à juste titre, comme une autodétermination, par voie de consensus, de compromis et de concessions mutuelles où chacune des parties concernées abaissent le plafond des  ses revendications.

Tel, me semble-t-il, est l’avis de l’écrasante majorité des Sahraouis. Leur aspiration et ce  qu’ils appellent ardemment de leurs vœux, c’est que la signature intervienne aujourd’hui, que le salut intervienne aujourd’hui, et que la victoire collective intervienne aujourd’hui.

La deuxième option, quant à elle, est négative et nihiliste. Elle ne fait le bonheur de personne ni n’arrange l’intérêt de quiconque. Au contraire, elle est porteuse de malheurs pour notre région, et ne peut qu’attiser les divisions et les souffrances pour nos populations.

Le Maroc, sous la conduite de son Roi, Amir Al Mouminine, et à l’unanimité de toutes ses composantes, ses sensibilités et ses forces vives, vous implore de vous monter à la hauteur de ce moment historique que nous offre l’audacieuse initiative d’autonomie.

Le Royaume du Maroc, Etat séculaire dont les Sahraouis ont formé la clef de voûte, quatorze siècles durant, depuis la constitution de l’Etat – nation marocain, fondé sur l’Islam et le régime monarchique, en appelle donc à cette fibre patriotique qui vibre au plus profond de vos êtres, à ce patriotisme sincère  dont jamais vous ne vous êtes départis pour construire un Maroc uni, démocratique et prospère.

Aussi, j’en appelle à votre sagesse, mes frères du Front Polisario, à votre circonspection et  à votre souci de suivre le droit chemin et d’agir selon les meilleures prescriptions, pour prendre des décisions appropriées et réalistes, mais fort dignes.  Décisions qui apporteront le bonheur dans chaque foyer, chaque tente sahraoui, qui empliront de joie chaque enfant, ou jeune ou femme ou vieillard sahraoui, où qu’ils se trouvent. Décisions qui donneront une impulsion à notre région pour qu’elle aille résolument de l’avant, guidée dans sa marche par une vision prospective prometteuse, porteuse de tous les bienfaits pour l’ensemble de la région. Ne décevez pas les espérances que les nôtres ont placées en nous tous.

« Si Dieu reconnaît un bien en vos cœurs, Il vous accordera de bien meilleures choses que celles qui vous ont été enlevées».

Wassalamou alaikoum warahmatullah wabarakatouh.

Sahara occidental: Le Maroc aborde les négociations avec confiance et sérénité

À la différence du passé, jamais les Marocains n’ont eu autant la conviction, dans cette affaire nationale, qu’ils apportent de bonne foi à la communauté internationale une solution qui peut être juste, définitive et durable pour le Sahara.

La maison de la mission diplomatique à New York est une bâtisse assez imposante, respectable et digne. Eclairée, comme pour les jours de grandes fêtes, ce samedi soir 16 juin 2007, elle recevait les membres de la délégation marocaine chargée, sous l’égide des Nations Unies, d’entamer les négociations avec le Polisario sur l’offre marocaine.

L’hôte, Mustapha Sahel, le représentant du Maroc aux Nations Unies, fait tout pour que ses invités se sentent à l’aise et abordent le travail historique qui les attend avec le plus de sérénité.

L’ambiance entre les membres est à l’évidence détendue mais surtout très professionnelle. Les délégués marocains semblent maîtriser parfaitement leur sujet et surtout font montre d’une expertise remarquable.

Ils formulent, ils reformulent, ils mettent en perspectives les questions les plus précises avec un calme à toute épreuve. Ils anticipent sur les développements éventuels avec la même maîtrise.

Le projet marocain d’autonomie par sa densité, par sa crédibilité reconnue et par la reconnaissance explicite internationale dont il bénéfice impose de lui-même une méthodologie de travail. Les débats entre les délégations seront libres et croisés. Aucune exclusion ou forme de marginalisation des uns ou des autres n’est de mise.

Le travail sera libre, ouvert et s’il le faut convivial et spontané. Les Nations Unies ont incontestablement adopté une formule qui, par le confinement relatif des négociateurs, ressemble à Camp David.

En effet à Manhasset, dans les alentours de New York, les négociateurs seront amenés, dès le 18 juin, à prendre leurs repas et leurs collations ensemble. Il est également prévu qu’ils passent tous la nuit du 17 au 18 juin sur le site des négociations.

Espace fermé, favoriser les liens conviviaux, créer les conditions d’un dégel politique et psychologique…, les techniques sont connues et les Nations Unies dans cette affaire en usent avec une certaine confiance.

Malgré la méthodologie retenue par Peter Van Walsum, tout le monde sait que les discussions seront ardues et, certainement, longues. Cette première session revêt donc un caractère symbolique évident -elle brise la glace- mais tout sera dit dès le premier jour.

Dans les faits, les six délégués négociateurs marocains seront soutenus, en back office, pas très loin de Manhasset, par une équipe d’experts pour la plupart des Marocains sahraouis occupant des postes de haute responsabilité au ministère de l’Intérieur, au Corcas ou ailleurs.

Ces sherpas ont pour mission par la maîtrise intime du dossier, notamment sur les aspects humains, d’apporter la plus large expertise et la plus pointue à la fois, aux négociateurs. «Nous sommes une délégation nouvelle, avec des visages nouveaux, représentant un Maroc nouveau et avec un projet nouveau, et crédible, pour sortir notre région de la crise.

Ce qui nous importe, la souveraineté marocaine n’étant pas en équation, c’est de permettre aux Sahraouis, tous les Sahraouis, de se mettre d’accord par la négociation sur la manière avec laquelle ils veulent gérer ces provinces.

L’offre d’autonomie qui est proposée est un cadre démocratique, moderne et suffisant pour dépasser objectivement toutes les contradictions héritées du passé», dit tranquillement, le ministre délégué à l’Intérieur , Fouad Ali El Himma.

Les déclarations faites quelques heures auparavant par Chakib Benmoussa, le ministre de l’Intérieur et Chef de la délégation marocaine, aux médias ont fini par préciser la lettre et l’esprit de la feuille de route marocaine. À la différence du passé, jamais les Marocains n’ont eu autant la conviction, dans cette affaire nationale, qu’ils apportent de bonne foi à la communauté internationale une solution qui peut être juste, définitive et durable pour le Sahara.

La délégation marocaine n’est pas une délégation de circonstance ou du passé. Elle est constituée des gens qui ont travaillé sur le dossier et qui ont fait le tour du monde -plus de 30 pays- pour expliquer l’offre marocaine d’autonomie. Ils n’ont connu ni Houston ni Baker. Ils ont une seule religion: l’avenir. Et dans la paix.

Déclaration de Mr. Khalehenna Ould Errachid  suite à la clôture des rounds de négociations de Manhasset I :

« Nous avons réalisé aujourd’hui   un succès dans la mesure où on est arrivé à une situation où le dialogue a été établi. C’est là une chose très positive en soi. C'est exactement ce que souhaite le Maroc, qui a toujours oeuvrer pour le dialogue en vue d'arriver à une solution politique et définitive à la question du Sahara.  Nous souhaitons  que ce dialogue puisse, dans le cadre d'une culture de transparence, aboutir finalement à un accord honorable"

Source : Corcas
- Actualité concernant la question du Sahara occidental/Corcas -

 

 


 

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