L'Association sahraouie de défense des droits de l'Homme (ASADEDH) a saisi le juge espagnol Baltasar Garzon l'exhortant de lancer un mandat d'arrêt contre l'actuel représentant du Polisario en Algérie, accusé de "génocide et torture" contre les populations sahraouies et qui doit se rendre début octobre en Espagne.
Dans une démarche auprès de l'Audience Nationale, la plus haute juridiction pénale espagnole, l'association sahraouie relève que Brahim Ghali a quitté l'Espagne à la hâte au début de l'année pour se soustraire aux poursuites judiciaires qu'il encourait après le dépôt d'une plainte contre lui et plusieurs autres dirigeants séparatistes et responsables algériens.
Peu après le dépôt de cette plainte par des victimes du Polisario devant l'Audience Nationale, les dirigeants du Polisario ont relevé Brahim Ghali de ses fonctions comme représentant en Espagne pour le nommer comme délégué en lieu sûr, en l'occurrence Alger.
L'ASADEDH demande au juge espagnol de procéder à l'arrestation de Brahim Ghali à titre préventif pour l'interroger, à l'occasion d'un voyage qu'il compte effectuer en Espagne en mois d'octobre.
En décembre dernier, des Sahraouis victimes de graves violations des droits de l'Homme dans les camps de Tindouf (sud-ouest de l'Algérie) ont déposé une plainte contre des dirigeants du Polisario et des responsables algériens pour "génocide et terrorisme".
Ces victimes sahraouies, appuyées par l'ASADEDH, accusent un grand nombre de dirigeants du Polisario de "génocide, assassinats, blessures, détention illégale, terrorisme, tortures et disparitions", explique leur avocat José Manuel Romero Gonzalez.
L'ex-représentant du Polisario en Espagne, Brahim Ghali, les ministres de l'Information et de l'Education de la soi-disant "RASD" figurent parmi les principaux responsables des séparatistes poursuivis par leurs victimes.
La liste des responsables du Polisario poursuivis compte également les dénommés Khalil Sidi Mhamed, ministre des Colonies, Mohamed Khaddad, actuel coordinateur avec la Minurso et ancien directeur général de la sécurité militaire, Ali Dabba, membre de la sécurité militaire et l'actuel garde du corps du chef du Polisario, Mohamed Abdelaziz.
Les noms d'officiers supérieurs de l'armée algérienne figurent aussi dans la plainte. Ils sont accusés notamment d'avoir couvert ces exactions qui se déroulaient sur le territoire algérien, avec la participation d'agents de la sécurité militaire algérienne dont ils étaient responsables.
Source : MAP
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