L’Algérie refuse le recensement des habitants des camps et craint l’application de l’autonomie au Sahara
Michael Rubin, expert à "l'American Enterprise Institute" et conférencier à la "Naval Postgraduate School's Center for Civil-Military Relations", a indiqué dans une analyse publiée mardi sur le site électronique de CNN, que l’Algérie s’oppose au plan d’autonomie au Sahara par crainte de voir cette solution constituer un précédent au niveau de sa politique intérieure.
L’expert américain estime aussi que le Polisario n’est considéré par l’Algérie que comme un instrument dont la mission est de servir les objectifs d’hégémonisme régional pour Alger.
Michael Rubin, qui a visité le Maroc et les provinces du sud et rencontré d’anciens membres du front Polisario et responsables sahraouis, a critiqué, le refus opposé par l’Algérie et le Polisario au recensement par les Nations Unies des habitants des camps de Tindouf.
L’expert américain met en garde contre l’absence d’intérêt concernant la corruption galopante dans les camps qui n’est plus lié uniquement à la dilapidation des aides internationales, mais menace désormais de manière croissante la sécurité nationale des Etats Unis.
Dans ce qui suit la traduction intégrale de l’article de l’expert américain, Michael Rubin :
Il est temps que les Etats Unis s’intéressent à la question du Sahara occidental
Il est claire que la situation actuelle de la Corée du nord, les conflits en Afghanistan, en Syrie et dans les territoires palestiniens font que le Sahara occidental est un dossier oublié par les Etats Unis. Mais cela ne doit pas être le cas, car le chaos politique prédomine en Afrique du nord et au Sahel, et la stabilité est presque inexistante dans la région.
Les terroristes bardés d’armes venus de Libye et Al Qaida au Maghreb islamique (AQMI), ainsi qu’un certain nombre d’autres groupes terroristes ont déstabilisé le Sahel. L’Organisation non gouvernemental, Freedom House, avait, par le passé, classé le Mali parmi les pays musulmans les plus libres.
Ce pays se trouve aujourd’hui au bord de l’effondrement, à cause de la contrebande d’armes et le phénomène de terrorisme, et à cause de ses frontières insécurisées.
Ainsi, en partant d’Afrique du nord et le Sahel, en passant par la mer rouge, jusqu’au bord de l’Océan atlantique, le Maroc reste l’unique pays qui connait une stabilité réelle, mais dont la souveraineté connait un conflit diplomatique depuis des décennies.
Quarante ans sont passés depuis le retrait espagnol de l’ex Sahara espagnol, et qu’elle a administré pendant près d’un siècle. Le conflit s’est rapidement déclenché après le retrait espagnol. Le Maroc a occupé pratiquement la totalité de la région.
A l’opposé, l’Algérie, l’allié soviétique dans le contexte de la guerre froide avait d’autres plans, en soutenant le front Polisario, un groupe qui a revendiqué l’indépendance de l’ex Sahara espagnol s’est autoproclamé gouvernement de la République Arabe Sahraouie Démocratique.
La guérilla a duré jusqu’à fin 1991, s’arrêtant avec l’accord de cessez-le-feu entre le Maroc et le Polisario.
Les deux parties ont adopté l’accord de principe pour l’organisation d’un referendum censé définir l’avenir du Sahara. Mais la consultation n’a pas eu lieu, à cause du fait que l’on n’a pas pu s’accorder sur une solution médiane concernant les personnes habilitées à voter.
Actuellement, la République Arabe Sahraouie existe uniquement sur le papier, malgré la "générosité" de l’Algérie qui considère que le Polisario est un caillou bénéfique pour elle dans le soulier de son concurrent le Maroc.
C’est pour cela, qu’elle finance ses délégations diplomatiques…..Il faut rappeler aussi que le Polisario contrôle un rassemblement de petits campements de réfugiés à Tindouf, une ville algérienne sur la frontière avec le Maroc, le Sahara occidental et la Mauritanie.
Alors que le front Polisario prétend que plus de 100000 sahraouis vivent dans les camps, certains journalistes et visiteur itinérants répètent les mêmes chiffres.
A l’opposé, , nombre de diplomates expérimentés et connaissant bien la région, ainsi que d’anciens réfugiés, estiment que le nombre d’habitants des camps ne dépasse pas 40000 réfugiés, sachant que la moitié de ce nombre est d’origine sahraouie, le reste appartient à l’Algérie, la Mauritanie ou le Mali. Et c’est pour cela que l’Algérie ne veut pas autoriser un recensement indépendant des habitants des camps.
Le danger ne réside pas dans une guerre entre le Maroc et l’Algérie, ni même dans les capacités du Polisario à la rébellion à l’intérieur du Maroc, mais dans le problème de la contrebande.
L’exagération que pratique le Polisario dans l’évaluation du nombre d’habitants des camps et le bénéfice de l’écart induit dans les aides humanitaires qui leur est destinée, assurent plus de bénéfices aux dirigeants du Polisario et ses combattants.
La contrebande pratiquée par le Polisario est devenue flagrante dans les marchés à l’intérieure de l’Algérie, au Mali et en Mauritanie, où les commerçants commercialisent les produits de l’aide destinée à Tindouf.
Les contrebandiers du Polisario transportent les émigrants africains à destination de l’Europe, les Jihadistes et les armes vers le sud de la Libye à travers l’Algérie et la région instable du Sahel.
Les analystes dans le domaine du terrorisme indiquent qu’Al Qaida au Maghreb islamique recrute actuellement dans les camps de Tindouf.
En réalité, il n y a plus de raison au maintient de ces camps. Un grand nombre des habitants des camps de Tindouf désire retourner au Maroc qui les accueille à bras ouverts. Le Maroc a maintenu pendant la décennie des années 70 et ceci jusqu’au années 90, le Sahara, dans une situation de stagnation.
Mais la stratégie du Roi du Maroc Mohammed VI, qui a accédé au Trône en 1999, a été et est toujours de mettre l’accent sur le développement économique du Sahara occidental, à travers les investissements des capitaux du Royaume, pour affirmer que sa stratégie n’est pas simplement des mots.
Le niveau de vie au Sahara occidental est considéré comme étant élevé par rapport au reste des viles marocaines, de même que les ressources minières et halieutiques sont exploitées…Le gouvernement centre sa politique sur le développement durable dans les deux secteurs du tourisme et l’éducation.
Le plus important est que l’insistance américaine a fait que le Maroc a accepté d’octroyer au Sahara l’autonomie au sein de la souveraineté marocaine. Cette solution acceptée par les Marocains comprend en son sein un concept historique (l’origine de la plupart des familles régnantes au Maroc vient du Sahara occidental).
Les anciens membres du Polisario et ex réfugiés occupent des postes vitaux au Maroc et participent à la prise de décision. Nombre de ralliés indiquent aussi, que des milliers désirent revenir si le Polisario leur permet cela, car ils ne sont pas traités comme des réfugiés, mais comme des otages.
Les diplomates cherchent une solution médiane, mais cela ne se réalisera pas tant que les deux parties ne procéderont pas sincèrement à la recherche de la solution. Malheureusement l’Algérie et le Polisario ne désirent pas cela.
Le gouvernement algérien s’oppose à l’autonomie au Sahara occidental et il est probable que la cause vient du fait qu’il craint que l’autonomie le mène à réduire son autorité sur ses provinces amazigh qui connaissent des troubles.
Cette situation met le Polisario dans la situation du Hezbollah, qui est utilisé avec adresse par l’Iran contre ses ennemis.
Al Qaida au Maghreb islamique diffuse la terreur et met le feu à la région. Ainsi les Etats Unis et ses alliés en Europe et en Afrique ont le devoir de résoudre ce problème qui devient de plus en plus dangereux.
Le Maroc qui est considéré comme le premier pays à avoir reconnu diplomatiquement les Etats Unis en 1777, était, est toujours un allié loyal, depuis cette date. C’est pour cela que Washington doit être reconnaissante et se rallier de manière tranchée au Maroc. Elle doit accorder des aides aux camps de Tindouf à condition qu’un recensement indépendant des habitants ait lieu et qu’elle demande à l’Algérie d’autoriser les habitants de Tindouf d’accompagner librement leurs familles au Maroc.
Il ne faut pas permettre au Polisario de garder comme otages les familles des bénéficiaires des visites organisés par les Nations Unies, pour obliger les visiteurs à revenir à Tindouf.
Les Etats Unis doivent profiter de l’échec qui a eu lieu au Soudan, en Afghanistan, en Libye, à Timor est et en Syrie. Elles doivent soutenir le Maroc et travailler à la reconstruction des économies de la région, en plus de rendre la stabilité aux Etats tels que le Mali et la Centre Afrique, en se passant des allégations de l’Algérie, permettant à la Minurso après un échec de plusieurs décennies de mettre fin à sa mission et de mettre le Polisario dans la poubelle de l’Histoire.
Ainsi, les Etats Unis n’auront pas seulement fait ce qu’ils avaient à faire, mais aussi réduit les possibilités pour Al Qaida de s’armer et se développer. Apporter le soutien à un allié qui pourra mettre fin à la situation de doute et d’indécision, qui réduisent les investissements régionaux et soutenir la sécurité nationale des Etats Unis en apportant une victoire à une politique étrangère claire soutenue ^par le ministère des Affaires étrangères.
- Actualité concernant la question du Sahara occidental/Corcas -
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